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Composition C

La composition C regroupe plusieurs types d'explosifs plastiques constitués principalement de RDX. Tous peuvent être moulés à la main pour une utilisation dans les travaux de démolition et emballés à la main dans des dispositifs à charge creuse. Les différentes variantes ont des proportions d'explosifs et de plastifiants différentes. Les principaux types de la famille composition C sont le C-2, C-3, et C-4 [1].

Description

Exercice de destruction d'une chaîne par du C-4.

Le terme « composition » est utilisĂ© pour tout explosif composĂ© de plusieurs ingrĂ©dients. En particulier, dans les annĂ©es 1940 le format « Composition + <lettre> » a Ă©tĂ© utilisĂ© pour diffĂ©rentes compositions du (relativement) nouveau explosif RDX, telles que la « Composition B ».

L'explosif original a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ© par les Britanniques durant la Seconde Guerre mondiale, et standardisĂ©e comme « Composition C » lors de son introduction dans l'armĂ©e des États-Unis. Cet explosif se composait de 88,3 % de RDX, d'un plastifiant Ă  base d'huile minĂ©rale et d'un stabilisant. Il souffrait d'un grave dĂ©faut, il pouvait ĂŞtre utilisĂ© dans une plage relativement limitĂ©e de tempĂ©ratures, et a Ă©tĂ© remplacĂ© par la « Composition C-2 » vers 1943.

La « composition C-2 » contient une proportion lĂ©gèrement infĂ©rieure de RDX, mais utilise un plastifiant explosif, qui contient du tĂ©tryl, de la nitrocellulose et un mĂ©lange de nitroaromatiques produits au cours de la fabrication de TNT (contenant du trinitrotoluène, dinitrotoluène et mononitrotoluène), et des traces de solvant. Alors que la composition C-2 a une plage de tempĂ©rature de service beaucoup plus large que la composition C, elle ne peut pas ĂŞtre stockĂ©e Ă  des tempĂ©ratures Ă©levĂ©es. Par consĂ©quent, elle a Ă©tĂ© remplacĂ©e vers 1944 par la « Composition C-3 ».

La « composition C-3 » est très semblable Ă  la « composition C-2 », mais le solvant a Ă©tĂ© supprimĂ© et les proportions exactes des plastifiants ont Ă©tĂ© modifiĂ©es pour amĂ©liorer le stockage par forte tempĂ©rature. Elle est jaune, et est semblable Ă  du mastic. Sa vitesse de dĂ©tonation est d'environ 7 600 m/s. Elle est restĂ©e en service durant la guerre de CorĂ©e, malgrĂ© sa faible plasticitĂ© aux très basses tempĂ©ratures (rencontrĂ©es au cours des hivers en CorĂ©e), ou bien sa toxicitĂ©, notamment par absorption de vapeur ou par la peau[2].

Les recherches sur le remplacement du C-3 ont commencé avant 1950, mais le nouvel explosif, la « Composition C-4 », n'a été mise en production qu'en 1956. Il a été un tel succès qu'il est toujours en service de nos jours (2023).

Voir aussi

Références

  1. Rudolf Meyer, Josef Köhler et Axel Homburg, Explosives, Wiley-VCH, p. 63
  2. (en) OARDEC, « Unclassified Summary of Evidence for Administrative Review Board in the case of Nashir, Sa id Salih Sa id » [archive du ], dĂ©partement de la DĂ©fense des États-Unis, (consultĂ© le ) : « The detainee was trained to use the Kalashnikov rifle, rocket propelled grenades, hand grenades, land mines, Composition-3 (C-3) and Composition-4 (C-4) explosives. », pages 7–9.

Source

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