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Compagnie des potasses du Congo

La Compagnie des potasses du Congo (CPC) désigne une entreprise minière qui exploitait le gisement de potasse à Holle, à une quarantaine de kilomètres au nord-est de Pointe-Noire en République du Congo.

Localisation du site.
Compagnie des potasses du Congo
illustration de Compagnie des potasses du Congo

Création
Actionnaires Bureau de recherches géologiques et minières (36,13 %)
Elf-Gabon (12,75 %)
République du Congo

Le mine n'a été productive que de 1969 à 1977. Son exploitation a cessé à la suite d'une énorme voie d'eau qui a noyé la totalité de la mine en quelques jours.

Claude Cheysson en fut président-directeur général de 1970 à 1973.

Pour embarquer le minerai, un wharf de plus de 1 700 m de long a été construit sur la côte sauvage en 1967.

La mine Saint-Paul à Holle

Elle consistait en la mine proprement dite dont le puits était profond de 420 m, et des installations au jour dont le moulin et l'usine de flottation destinée à produire la potasse commercialisable : KCl.
L'énergie électrique était produite sur place par 7 groupes mixtes diesel et gaz naturel (venant de Pointe-Indienne). Les moteurs étaient fournis par la Société alsacienne de constructions mécaniques (2 moteurs AGO de 16 cylindres de Ø 240 mm par groupe). Sa puissance était de 19 600 kW.

Le début de l'exploitation fut marqué par de nombreuses difficultés : la potasse n'était pas à l'endroit attendu, il a fallu attendre des mois et percer des centaines de m de galeries pour en trouver la première veine. De plus les carottages ont montré la couche à une profondeur constante, logiquement elle devait être plane. C'était loin d'être le cas et les machines (Borer Marietta) n'étaient pas vraiment adaptées à cette configuration. Le les géomètres, au vu de la conformation de la couche, ont indiqué un risque d'infiltration d'eau pouvant conduire à une catastrophe. Elle s'est produite neuf ans après.

Les sondages ont également montré une importante concentration de sylvinite, et par conséquent, tous les équipements étaient destinés à son traitement. En réalité, il y avait plus de carnallite. Vers 1974 il a été décidé de prospecter le gisement de carnallite, et cela a nécessité un important investissement aussi bien en matériel (Jeffrey), qu'en personnel (local et expatrié).
Enfin, il a eu d'importants mouvements sociaux : grèves.

Pourtant, après cette difficile gestation, avec une survie sans cesse remise en cause, des périodes plus fécondes ont suivi.
L'inondation de la mine s'est produite dans le chantier carnallite. Un témoin rapporte « Lorsque nous sommes arrivés au front de la voie, il y a eu un bruit comme un volcan, une venue d'eau boueuse est entrée par une brèche. Tout le monde se sauvait. » L'accident n'a, fort heureusement, pas fait de victimes.

Quelques dates et chiffres

  • 1948 : découverte de potasse dans la région de Pointe-Noire, à l'occasion d'une campagne de recherche de pétrole par la SPAFE.
  • 1960 : campagne de sondage.
  • : la CPC a été fondée sous forme de société anonyme de droit congolais dont le capital de 2,5 milliards de francs se répartissait entre :
  • : premier skip chargé (de déblais) symbolisant l'achèvement des installations.
  • : voie d'eau bénigne de 12 m3/h.
  • : déjà 1 100 m de galeries de creusées, et toujours pas de potasse.
  • : à 1 220 m du puits : enfin le champagne ! 1re potasse. 52 % de sylvinite.
  • : la couche disparaît à nouveau… On commence à voir que le gisement est chaotique…
  • : importante voie d'eau à 1 350 m du puits, mais elle a pu être endiguée.
  • : la production augmente dans des proportions encourageantes : 2 068 tonnes de sel brut ce jour.
  • au : grève de près d'un mois. Les ouvriers demandent 30 % d'augmentation et bloquent l'accès au carreau.
  • : le premier minéralier embarque 18 000 tonnes de potasse traitée (KCl), au wharf.
  • : visite du président Marien Ngouabi.
  • 1970 : 28 milliards de francs CFA ont été déjà dépensés à cette date.

Les effectifs étaient à ce moment-là de 1 100 agents, dont 900 Congolais.

  • : important incendie au fond, sur une bande de transport de potasse.

Pas de victimes, mais la production est totalement stoppée, et ne reprendra qu'au .

  • : la millionième tonne de KCl commercialisable est produite.
  • : ouverture de la route bitumée de Pointe-Noire au carreau de la mine.
  • : première extraction de carnallite.
  • : les galeries s'éloignent à plus de km du puits.
  • : le Jeffrey qui creuse la galerie de reconnaissance de la carnallite, perce dans la nappe phréatique. Le problème n'est pas jugé alarmant dans l'immédiat, mais la crainte de l'inondation possible est évoquée.
  • : énorme voie d'eau au chantier carnallite, à 1 500 m du puits. Le débit est estimé à 6 000 m3 à l'heure
  • : l'eau arrive au puits, toute la mine est noyée.

Au jour, à l'endroit du stade de football (Papa Martin), un cratère de 44 m de profondeur se forme.

  • : départ de tous les expatriés et leurs familles par un avion spécialement affrété.

Production

Production de KCl commercialisable (en tonnes) de 1969 à 1974

Galerie

  • Chevalement en construction en 1968.
    Chevalement en construction en 1968.
  • Au fond en 1974.
    Au fond en 1974.
  • Le wharf.
    Le wharf.
  • Cratère formé par l'inondation (photo du 22 juin 1977).
    Cratère formé par l'inondation (photo du ).
  • Cratère en septembre 1983.
    Cratère en .

Notes et références

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    • …

    Liens externes

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