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Compagnie Carbone 14

La Compagnie Carbone 14 est une compagnie de théâtre d'avant-garde qui tire son origine en 1975 avec la fondation de la troupe Les Enfants du Paradis par Gilles Maheu, et s'installe initialement à l'Espace libre. En 1981, la compagnie est rebaptisée Compagnie Carbone 14, un clin d’œil à l'élément radioactif permettant de dater les artéfacts préhistoriques. En changeant de nom, Carbone 14 se positionne comme un théâtre de recherche[1].

L'Usine C, 1345 avenue Lalonde à Montréal

La Compagnie Carbone 14 inaugure en un nouvel espace théâtral : l'Usine C. Ce centre de production et de crĂ©ation pluridisciplinaire conçu pour rĂ©pondre aux exigences spĂ©cifiques de la crĂ©ation contemporaine peut accueillir 450 spectateurs et s'adapte Ă  toutes les configurations scĂ©nographiques.

La Compagnie met de l'avant un travail soutenu de création et de recherche sur l’art de l’acteur et le développement d'une écriture scénique où se fondent textes, danse, musique et film.

DĂ©buts - Les Enfants du paradis

En 1975, après avoir participé au festival d'été de Longueuil, Michel Barrette, Robert Séguin, Pierre Cormier et Gilles Maheu fondent une troupe de théâtre itinérante qu'ils nommeront Les Enfants du paradis, en référence au film de Marcel Carné de 1945. Tout comme dans le film, les fondateurs miseront sur le mime, les acrobaties et l'improvisation dans leurs créations. Muriel Paquette et Gervais Gaudreault se joindront à eux quelques mois plus tard. Selon Maheu, Les Enfants du paradis « sont nés du double désir de faire sortir l'acteur des lieux traditionnels qui lui sont habituellement réservés et d'accéder ainsi à un nouveau public beaucoup plus hétérogène que celui qui choisit d'assister à une représentation en salle[2] ». Les premières représentations des Enfants du paradis auront lieu sur des toits de maisons, dans les cafétérias, dans les parcs, dans les marchés publics et même dans les installations olympiques des Jeux olympiques de Montréal en 1976[3]. Les Enfants du paradis présenteront cinq pièces dans ces lieux multiples. Tout d'abord, Clara ou la 8e merveille du monde et Le ballet des tutus, deux spectacles pour enfants, sont présentés à l'extérieur, dans la rue, puis La famille Rodriguez, leur première pièce pour adultes, est jouée en salle à la Bibliothèque nationale du Québec en avril 1977, puis est reprise en mai de la même année au Conventum de Montréal. Le voyage immobile, joué en avril 1978 également à la Bibliothèque nationale, entame le processus de transition des Enfants du paradis de la rue à la scène intérieure proprement dite. En 1979, avec Nature morte et Tenue de ville, la troupe joue pour une dernière fois dans la rue tout en planifiant le déménagement à l'Espace libre, en 1981, lieu de création partagé avec le Nouveau Théâtre Expérimental et Omnibus.

C'est lors de son installation à l'Espace libre que Maheu décide de changer le nom de sa compagnie. Il la renomme Carbone 14 à la suggestion de Danièle de Fontenay. En 1981, dans un communiqué de presse, il est expliqué : « le changement de nom illustre une nouvelle réalité sur le plan artistique. En effet, le contenu et la forme de nos dernières productions ne correspondent plus à l'image douce et romantique que projettent Les Enfants du paradis[4] ».

Lieux de création et de représentation

Depuis les dĂ©buts des Enfants du paradis, les lieux de crĂ©ation et de reprĂ©sentation ont variĂ© sans cesse. Avant l'installation de Carbone 14 Ă  l'Espace libre, plusieurs lieux ont Ă©tĂ© exploitĂ©s : usines, gares, entrepĂ´ts dĂ©saffectĂ©s, etc. Pour Maheu, n'importe quel lieu en lien avec la dramaturgie Ă©tait propice Ă  faire vivre le théâtre[5]. Carbone 14 a, Ă  travers les annĂ©es, acquis la rĂ©putation de prĂ©senter du théâtre Ă  l'extĂ©rieur des lieux traditionnels. La fondation de l'Espace libre en est un bon exemple. FondĂ©e en 1981, cette ancienne caserne de pompiers a Ă©tĂ© transformĂ©e en espace de crĂ©ation (conjointement avec le NTE et Omnibus). Le garage a Ă©tĂ© transformĂ© en salle de spectacle, et les espaces de vie des pompiers sont devenus des bureaux administratifs et des salles de rĂ©pĂ©tition. Dans cet espace, il sera beaucoup plus facile pour Carbone 14 de changer la relation traditionnelle public-scène. En effet, comme il s'agit d'un lieu fixe, la scène peut devenir un lieu de crĂ©ation, d'Ă©criture, et Maheu peut se permettre d'approfondir son travail de recherche artistique[6]. Par exemple, dans sa première production Ă  l'Espace libre (Pain blanc, 1981), Carbone 14 mettait les spectateurs en situation de reprĂ©sentation avant mĂŞme le dĂ©but du spectacle, un peu Ă  la façon du théâtre invisible. Le public Ă©tait escortĂ© par un gardien de sĂ©curitĂ© Ă  mĂŞme le hall d'entrĂ©e, n'Ă©tant pas certain s'il s'agissait d'un acteur ou d'un vrai garde. MĂŞme chose pour le vendeur de hot-dogs dans le reste du spectacle : vrai ou faux? Avec ce spectacle, Carbone 14 se dĂ©finit un style très avant-gardiste pour l'Ă©poque : rendre le spectateur prisonnier de l'action en l'immergeant dans le spectacle. Dans Le Rail (1984), par exemple, la configuration bifrontale du public et l'accumulation d'une grande quantitĂ© de terre, de rails de chemin de fer et la prĂ©sence de feu bousculent le public, qui n'a pas l'habitude de se trouver dans un environnement aussi poignant et objectivement dangereux. La vision du public est Ă©galement partiellement obstruĂ©e par moments, ce qui va Ă  l'encontre du principe traditionnel oĂą l'on souhaite les meilleurs angles de vue au public. Gilles Marsolais, critique de cinĂ©ma pour la revue Jeu, explique bien les possibilitĂ©s offertes par l'Espace libre : « o[n] a "libĂ©rĂ©" l'espace disponible, de façon Ă  pouvoir le rĂ©amĂ©nager totalement Ă  chaque spectacle. Au fil des ans, on a amĂ©liorĂ© l’équipement, pour rendre le lieu plus mallĂ©able, ce qui facilite la crĂ©ation tout en rĂ©duisant les coĂ»ts d'opĂ©ration. »[7] Cette dĂ©marche est bien mise en Ă©vidence dans Opium (1987), oĂą les acteurs jouent toute la pièce, qui traite de bureaucratie et de sĂ©curitĂ©, les pieds dans 30 cm d'eau. Un tel rapport Ă  la scène aurait Ă©tĂ© difficile dans un théâtre traditionnel.

Dans Le Dortoir (1988), Maheu renoue avec une disposition frontale plus traditionnelle, ce qui ne l'empêche pas de solliciter le public autrement : par les émotions. Le public n'est plus mis en danger physiquement, mais peut tout de même ressentir les acrobaties des comédiens qui jouent sur des lits métalliques en mouvement constant. C'est par le corps des comédiens que le spectateur sera happé dans l'action. L'immense succès de ce spectacle fera réfléchir l'équipe au besoin d'avoir son espace propre, et les démarches administratives pour que Carbone 14 obtienne son espace commenceront.

Ces démarches aboutissent en 1995 avec l'ouverture de l'Usine C, une ancienne usine de confiture reconvertie en salle entièrement modulable. « En changeant de lieu, Carbone 14 ne désire pas révolutionner son style, mais s'offrir un espace de création qui lui donnera toute la liberté nécessaire »[3]. Certaines critiques trouveront que la troupe s'est assagie en intégrant ce nouvel espace. Selon Nora Ben Saâdoune, journaliste à La Presse, Carbone 14 aurait perdu de son âme en changeant de lieu : « où est l'audace dans cette Usine trop élégante, trop propre et trop chère pour y présenter des choses "mineures" ou pas assez rentables? »[8]

Esthétique

Carbone 14 se distingue par le développement d'un langage théâtral prenant ses origines à l'école européenne de mime corporel d'Étienne Decroux, d’Yves Lebreton et d’Eugenio Barba, où Gilles Maheu a étudié[9]. Cette formation en mime et en pantomime influencera directement les créations de Maheu, fortement axées sur le corps, que ce soit avec Les Enfants du paradis ou Carbone 14. Avec Carbone 14, ce qui frappe le spectateur au premier abord est le peu de texte parlé des comédiens, qui se spécialisent dans la création dans l'espace par le mouvement, l'image et les sens. Spécialement à partir de Dortoir (1988), le texte se fait rare, minimaliste, laissant sa place à la poésie du mouvement. Pour mieux comprendre la direction dans laquelle Carbone 14 se dirige à partir de ce spectacle, il faut revenir en arrière et identifier le contexte artistique du tournant des années 1980. À cette époque, New York devient, avec Londres, le centre mondial de la culture punk. Le passage des Enfants du paradis à Carbone 14 va en ce sens. « Leur théâtre [...] quitte pour de bon le romantisme joyeux de Marcel Carné [réalisateur du film Les Enfants du paradis] et se rapproche du look punk et de New York[6]. » En lien avec le mouvement punk se trame le mouvement postmoderne, spécialement en littérature et en architecture. Carbone 14 fera figure de précurseur au Québec en termes de théâtre postmoderne. Suzanne Lemay[10], dans son mémoire de maîtrise, définit bien ce qu'est le postmodernisme selon Yves Boisvert : « La postmodernité est une période de confusion dans laquelle la culture quotidienne se présente comme fondamentalement hétérogène. [...] La culture postmoderne est caractérisée par la non-conformité, le pluralisme et l'éclectisme. »[11] Toutes ces caractéristiques sont présentes dans l’œuvre de Carbone 14, plus spécialement dans le travail de Gilles Maheu sur les textes de Heiner Müller : Rivage à l'abandon (1990), Hamlet-Machine (1987) et Peau, chair et os (1981). Ces trois pièces sont construites par fragments, ce qui entraîne une multiplicité des interprétations possibles et rejoint l'idée d'éclectisme du postmodernisme. Une esthétique contemplative, spécialement dans La Forêt (1994) et Les Âmes mortes (1996), vient s'ajouter aux autres caractéristiques du théâtre de Carbone 14.

En plus du postmodernisme, Carbone 14 touche à plusieurs modes d'expression jusque là peu exploités au théâtre. Le texte est mis de côté au profit du corps, des éclairages et de la sonorisation. Dans Marat-Sade (1984), la compagnie intègre la vidéo dans la représentation théâtrale, en plus de présenter une pièce encore en chantier, un work-in-progress. Cette esthétique « n'est pas une solution de facilité, note Maheu dans le journal Voir, [...] C'est une façon de créer un objet en laissant toutes les portes ouvertes, en partant d'un questionnement plutôt que de l'obligation de livrer un chef-d’œuvre[12] ».

De plus, Maheu touche à l'opéra, à la peinture, au cinéma, etc., et cherche à créer un nouveau discours théâtral[10]. Dans Peau, chair et os (1981), par exemple, deux danseurs/acteurs se balancent dans les airs alors qu'une chanteuse d'opéra chante sur un fond de musique rock et que les acteurs traversent la scène sur des tapis roulants. Cet exemple représente bien l'éclectisme recherché. Maheu décrit son esthétique comme suit : « Le théâtre que je cherche est beaucoup plus onirique que réaliste, beaucoup plus multidisciplinaire qu'unidisciplinaire, plus proche de la danse que du théâtre, plus proche de l'action que du discours, plus sensuel que cérébral[13]. »

Pour s'inspirer et démarrer le processus créatif, Maheu se donne souvent comme point de départ une œuvre ou encore un souvenir, comme dans Le Dortoir (1988). À partir de ces lectures naissent des thèmes principaux, et c'est sur ces thèmes que les acteurs-danseurs improvisent, essaient des mouvements ou des situations, puis retiennent ce qui a le plus de sens. Dans une entrevue avec Robert Lévesque dans Le Devoir en 1984, Maheu compare son travail à un scénario de cinéma qui n'aurait pas d'histoire linéaire, mais plutôt une série de scènes qui créent, en les assemblant, des atmosphères. Il ajoute qu'il « [...] recherche un type de jeu plus urgent, quelque part de démesuré où l'acteur doit se confronter avec une matière physique de plus en plus forte[14] ».

Thèmes abordés

Dans les premières années de Carbone 14, les thèmes abordés étaient centrés autour des grandes passions telles que l'amour, la violence, la vie, la quotidienneté, la jeunesse, la vieillesse, la mémoire, la solitude, etc. En lien avec son époque, Maheu et Carbone 14 se questionnent sur leur existence en lien avec l'effondrement des grandes idéologies (fin du catholicisme, du communisme, etc.), courant propre aux années 1980 dans le monde occidental. La pièce Opium (1987) se situe en droite ligne avec ce questionnement. Dans un communiqué de presse annonçant le spectacle, Maheu s'exprime ainsi : « J'ai écrit ce spectacle alors que ma petite fille venait de naître. Ce fut au même moment que la fuite nucléaire de Tchernobyl se produisit. La paternité, qui postule un futur, était déjà angoissante pour moi. Tchernobyl ne fit qu'accentuer les choses. Opium reflète cette double interrogation[15]. »

Les deux thèmes qui ressortent le plus sont la mémoire et la solitude. La mémoire, ou plutôt les souvenirs d'enfance, se met en scène dans Le Dortoir (1988), œuvre semi-autobiographique qui relate la vie de Maheu dans un pensionnat catholique en 1963, alors que John F. Kennedy venait de se faire assassiner. À travers des vignettes, les spectateurs assistent à la vie quotidienne au pensionnat, à une sorte de pièce initiatique ou d'apprentissage dans laquelle les personnages évoluent en regard à cet événement historique. La mémoire se présente aussi sous la forme d'un questionnement père-fils dans L'homme rouge (1982), où le personnage principal se demande quelle est la part d'hérédité dans son comportement, ses gestes et ses peurs. En lien avec la solitude, Pain blanc (1981), Le Rail (1984) et Silences et cris (2001) abordent ce thème de façon différente. Dans Pain blanc (1981), le questionnement tourne autour de la condition de l'humain moderne face à son travail et à ses loisirs. On se demande quelle est la place de l'humain dans sa propre vie. Dans Le Rail (1984), on aborde la mort de plein front et l'attitude de l'humain face à celle-ci et à son côté irrémédiable. Dans Silence et cris (2001), on rejoint les deux thème principaux en traitant de la vie, de la naissance à la mort, en l'abordant principalement en contexte de réflexion. Ainsi, on passe des cris du nouveau-né aux réflexions face à la vie passée.

Suite de Carbone 14

Depuis 2003, aucune production n'a été mise sur pied par la Compagnie Carbone 14. Son lieu de diffusion, l'Usine C, continue de promouvoir et de diffuser des œuvres hybrides mêlant théâtre, musique, danse et arts médiatiques. À propos du silence de la compagnie qu'il a fondée, Maheu s'exprime : « Après 30 ans de création avec Carbone 14, où on présentait du théâtre d'avant-garde et où on développait constamment un langage scénique, je considère que j'ai appris mon métier de metteur en scène. Je pense que j'avais fait le tour de la recherche théâtrale et j'avais besoin d'une pause. J'ai mis Carbone 14 sur la glace parce que je n'avais plus l'énergie de mener une telle entreprise. On verra plus tard si je reviendrai au théâtre[16]. » Depuis 2003, Maheu a signé la mise en scène de la comédie musicale Don Juan ainsi que de Zaia, un spectacle permanent du Cirque du Soleil présenté à Macao. Il siège toujours au conseil d'administration de l'Usine C.

Prix et distinctions

  • Masque Production Jeunes publics pour Tsuru (2001)
  • Masque Production de l'annĂ©e (MontrĂ©al) et Ă©clairages pour Les Ă‚mes mortes (1996)
  • Prix TĂ©lĂ©film Canada dans la catĂ©gorie Meilleure Ă©mission de langue française crĂ©Ă©e par un producteur canadien indĂ©pendant pour le film Le cafĂ© des aveugles (1996)
  • MĂ©daille de bronze, New York Festivals dans la catĂ©gorie Émission de variĂ©tĂ©s pour la tĂ©lĂ©vision, secteur des arts de la scène pour le film Peau, chair et os (1995)
  • Prix GĂ©meaux dans la catĂ©gorie RĂ©alisation, meilleur spĂ©cial des arts de la scène pour le film Peau, chair et os (1995)
  • Grand Prix du Conseil des Arts de la CommunautĂ© urbaine de MontrĂ©al pour l'ensemble de l’œuvre de Carbone 14 (1995)
  • Prix de l'Audace du Festival international du film sur l'art pour le film Peau, chair et os (1994)
  • Prix Anik de la rĂ©alisation de la SociĂ©tĂ© Radio-Canada pour le film Peau, chair et os (1994)
  • Prix du Glasgow International Festival pour les meilleurs Ă©clairages (Alain Lortie) pour Le CafĂ© des aveugles (1993)
  • FIPA d'Or du Festival international des productions audiovisuelles pour la musique et les images du film Le Dortoir (1992)
  • Prix GĂ©meaux pour la meilleure Ă©mission « SpĂ©cial des arts », meilleur montage pour le film Le Dortoir (1992)
  • Prix Golden Gate, San Francisco, pour le film Dortoir (1992)
  • Prix du Gouverneur gĂ©nĂ©ral pour les arts de la scène, prix spĂ©cial du Centre national des arts dĂ©cernĂ© Ă  Gilles Maheu et l'ensemble de la Compagnie Carbone 14 (1992)
  • Prix Gold Plaque du Chicago International Film Festival dans la catĂ©gorie VariĂ©tĂ©s/Spectacles pour le film Le Dortoir (1991)
  • Prix Golden Sheaf, Arts et Spectacles pour le dĂ©cor pour le film Le Dortoir (1991)
  • MĂ©daille de Bronze, International Film and TV Festival, New York dans la catĂ©gorie arts d'interprĂ©tation pour le film Le Dortoir (1991)
  • Premier Prix, Festival international du film sur l'art, MontrĂ©al, dans la catĂ©gorie Meilleure adaptation Ă  l'Ă©cran pour le film Le Dortoir (1991)
  • Prix Emmy dans la catĂ©gorie Meilleure Ă©mission des arts de la scène pour le film Le Dortoir (1991)
  • Prix Dora Mavor Moore, Toronto dans la catĂ©gorie Meilleure nouvelle chorĂ©graphie de l'annĂ©e pour la pièce Le Dortoir (1990)
  • Prix spĂ©cial du Jury du Cercle des Critiques de la capitale, Ottawa pour la pièce Le Dortoir (1990)

Théâtrographie

  • 2003 : La Bibliothèque ou ma mort Ă©tait mon enfance. Conception et mise en scène : Gilles Maheu. PrĂ©sentĂ© Ă  l'Usine C, mars 2003.
  • 2001 : Silences et cris. Conception, textes et mise en scène : Gilles Maheu. PrĂ©sentĂ© Ă  l'Usine C, mai 2001.
  • 2000 : Visitatio, cocrĂ©ation avec le Theatro Sunil. Texte et mise en scène : Daniele Finzi, PrĂ©sentĂ© Ă  l'Usine C, 2000.
  • 1999 : Tsuru. Texte et mise en scène : Anne-Marie ThĂ©roux d’après une idĂ©e originale de Anne-Marie ThĂ©roux, Robert Drouin et Yves Simard. PrĂ©sentĂ© Ă  l'Usine C, 1999.
  • 1999 : Femme comme paysage, Woman as Landscape. ChorĂ©graphie et interprĂ©tation : Lin Sneling. PrĂ©sentĂ© Ă  l'Usine C, 1999.
  • 1998 : L'Hiver/Winterland. Conception, mise en scène et chorĂ©graphie de Gilles Maheu. PrĂ©sentĂ© au Harbourfront Centre, Toronto, avril 1997.
  • 1996 : Les Ă‚mes mortes. Conception et mise en scène : Gilles Maheu. PrĂ©sentĂ© au Harbourfront Centre, Toronto, avril 1996.
  • 1995 : Vingt ans. Conception et mise en scène : Gilles Maheu. Spectacle inaugural de l'Usine C, mars 1995.
  • 1994 : La forĂŞt. Conception et mise en scène : Gilles Maheu. PrĂ©sentĂ© Ă  l'Espace Libre, 1994.
  • 1993 : Krieg. Conception : Jerry Snell, Johanne Madore, Rodrigue Proteau. D’après l’œuvre de Rainald Goetz. PrĂ©sentĂ© Ă  l'Espace Libre, 1993.
  • 1992 : Le cafĂ© des aveugles. Conception et mise en scène : Gilles Maheu. PrĂ©sentĂ© au Harbourfront Centre, Toronto, mai 1992.
  • 1991 : Peau, chair et os. Conception et mise en scène : Gilles Maheu. D’après les textes Paysage sous surveillance d’Heiner MĂĽller et Alceste d’Euripide. PrĂ©sentĂ© Ă  l'Espace Libre, fĂ©vrier 1991.
  • 1990 : Rivage Ă  l'abandon. Conception : Heiner MĂĽller. Mise en scène : Gilles Maheu. PrĂ©sentĂ© au MusĂ©e d'art contemporain, 1990.
  • 1988 : Le Dortoir. Conception et mise en scène : Gilles Maheu. PrĂ©sentĂ© Ă  l'Espace Libre, novembre 1988.
  • 1987 : Hamlet-Machine. Conception de Heiner MĂĽller et Gilles Maheu. PrĂ©sentĂ© Ă  l'Espace Libre, mai 1987.
  • 1987 : Opium. Une crĂ©ation collective de : Michel Barrette, Lorne Brass, Roger LĂ©ger, Jonathan Trudel-Perrault, Maryse Pigeon, Rodrigue Proteau, Luc Proulx, Jerry Snell, prĂ©sentĂ© Ă  l'Espace Libre, janvier 1987.
  • 1985 : Titanic. Conception de Jean-Pierre Ronfard. Mise en scène de Gilles Maheu et Lorne Brass. PrĂ©sentĂ© dans le cadre du Festival de Théâtre des AmĂ©riques, Ă©tĂ© 1985.
  • 1984 : Marat-Sade. Conception de Peter Weiss. Mise en scène de Lorne Brass. PrĂ©sentĂ© Ă  l'Espace Libre, mars 1984.
  • 1984 : Le Rail. Conception de Heiner MĂĽller et Gilles Maheu. PrĂ©sentĂ© Ă  l'Espace Libre, mai 1984.
  • 1982 : L'Homme rouge. Conception et interprĂ©tation : Gilles Maheu. PrĂ©sentĂ© Ă  l'Espace Libre.
  • 1982 : Vies privĂ©es. Conception : Lorne Brass. PrĂ©sentĂ© Ă  l'Espace Libre.
  • 1981 : Pain blanc. Conception et mise en scène : Gilles Maheu. PrĂ©sentĂ© Ă  l'Espace Libre, fĂ©vrier 1981.

Notes et références

  1. Carbone 14, Communiqué de presse, « Les Enfants du paradis s'appellent désormais Carbone 14 », 12 octobre 1982
  2. Gilles Maheu, « Les Enfants du paradis, Texte manifeste », Cahiers de théâtre Jeu,‎ , p. 79
  3. Adeline Gendron, « De la rue à l'usine, les lieux de Carbone 14 », Globe, no 11 (2),‎ , p. 61-79 (DOI 10.7202/1000522ar)
  4. Carbone 14, communiqué de presse annonçant L'homme rouge, 1981.
  5. Usine C.
  6. Diane Pavlovic, « Carbone 14. Nouveaux archétypes d'une génération perdue », Cahiers de théâtre Je'u, no 36,‎ , p. 107.
  7. Gilles Masolais, « Dites-moi où l'on vous loge... : réflexions amères sur les lieux théâtraux », Cahiers de théâtre Jeu, no 42,‎ , p. 12.
  8. Nora Ben Saâdoune, « Usine C : trop chic? », La Presse,‎ , p. D3.
  9. « Carbone 14 - Historique » (consulté le )
  10. Suzanne Lemay, Carbone 14 : des traces postmodernes dans le théâtre québécois, mémoire de maîtrise, département des littératures, Université Laval, décembre 1998.
  11. Yves Boisvert, Le postmodernisme, Montréal, Boréal, coll. « Boréal Express », , p. 16.
  12. Isabelle Mandalian, « En couverture », Voir,‎ 23 au 29 mars 1995
  13. Jean-Louis Millette (entrevue avec Gilles Maheu), « Des expériences qui ont laissé leurs traces », Topo Magazine, n 35, hiver 1995, p. 27.
  14. Robert Lévesque, « Le rail », Le Devoir,‎
  15. Carbone 14, Communiqué de presse annonçant Opium, 1987.
  16. Jean Beaunoyer, « Don Juan », La Presse,‎ , Arts et spectacle, p. 6

Lien externe

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