Communication internationale Ă©quitable
La communication internationale équitable consiste à surmonter les barrières linguistiques par des modes de communication neutres qui ne favorisent pas certains locuteurs au détriment des autres. On cherchera dans ce but à éviter l'usage exclusif d'une langue vivante hégémonique.
Plusieurs stratégies sont proposées pour arriver à cette fin.
L'usage d'une langue morte
Le latin a déjà fait office de langue véhiculaire parmi les élites européennes longtemps après son extinction comme langue vivante. Sa difficulté d'apprentissage ainsi que la pression des grandes langues hégémoniques, l'ont empêché de remplir ce rôle à plus grande échelle et de manière durable.
L'usage d'une langue construite
Des langues ont été expressément conçues pour la communication internationale. L'espéranto est la plus connue et la plus répandue de ces langues. Les langues construites sont généralement très faciles d'apprentissage mais ne sont supportées par aucun État, ceux-ci préférant faire la promotion de leurs langues nationales.
L'intercompréhension multilingue
Une solution de plus en plus envisagée au niveau continental consiste à promouvoir l'apprentissage partiel de plusieurs langues apparentées ou voisines. Chaque citoyen des Amériques, par exemple, pourrait apprendre à reconnaître l'espagnol, le portugais, l'anglais et le français. Dans une conversation chacun parlerait sa langue et comprendrait celle de l'autre. La reconnaissance passive d'une langue requiert beaucoup moins d'effort et de temps qu'apprendre à la parler.
Cas de l'Europe
Dans un cadre plus restreint (celui de l’Europe) l'auteur du Rapport Grin examine différentes possibilités de communication et conclut que la meilleure stratégie parmi celles étudiées sur le long terme pour l’enseignement des langues comme politique publique consiste à privilégier l'espéranto[1]. Il n'étudie pas d'autres possibilités de langue construite.
Notes et références
- « Il ne fait donc guère de doute, au vu des estimations qui précèdent, et plus encore si l’on tient compte du rôle des dimensions historiques et symboliques qu’elles n’incorporent pas, que le scénario 3 constitue, d’un point de vue analytique général, la meilleure solution. » (p. 98 du rapport)