Accueil🇫🇷Chercher

Commission bancaire (France)

La Commission bancaire (COB) était un organe collégial chargé de contrôler les établissements de crédit et de sanctionner leurs manquements. Créée par la loi bancaire de 1984, elle remplace la Commission de Contrôle des Banques, établie par l'article 48 du décret du 13 juin 1941 de l’État français. En vertu de la loi de modernisation de l'économie de 2008 (art. 152), la Commission bancaire a été fusionnée avec l'Autorité de contrôle des assurances et des mutuelles (ACAM), le Comité des établissements de crédit et des entreprises d'investissement (CECEI) et le Comité des entreprises d'assurances pour former l'Autorité de contrôle prudentiel (ACP) en janvier 2010, avant de devenir l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) en juillet 2013.

Commission bancaire
Situation
Dissolution fusionnée en janvier 2010
Dirigeant gouverneur de la Banque de France (ou son représentant)

Statut

RĂ´le

Présidée par le gouverneur de la Banque de France, son rôle est fixé par l'article L613-1 du Code monétaire et financier[1]. Ainsi, la commission bancaire :

  • est chargĂ©e de contrĂ´ler le respect par les Ă©tablissements de crĂ©dit des dispositions lĂ©gislatives et rĂ©glementaires qui leur sont applicables et de sanctionner les manquements constatĂ©s
  • examine les conditions de leur exploitation et veille Ă  la qualitĂ© de leur situation financière.
  • veille au respect des règles de bonne conduite de la profession.
  • propose et demande la mise en Ĺ“uvre du fonds de garantie des dĂ©pĂ´ts dans les conditions prĂ©vues par les articles L312-5[2] et L613-34[3].

D'après l'article L613-2[4] du même code :

  • elle veille au respect des dispositions lĂ©gislatives et rĂ©glementaires prĂ©vues par le prĂ©sent code ou qui prĂ©voient expressĂ©ment son contrĂ´le par les prestataires de services d'investissement autres que les sociĂ©tĂ©s de gestion de portefeuille, par les membres des marchĂ©s rĂ©glementĂ©s ainsi que par les adhĂ©rents aux chambres de compensation et par les personnes habilitĂ©es Ă  exercer les activitĂ©s de conservation ou d'administration d'instruments financiers. Elle sanctionne les manquements constatĂ©s dans les conditions prĂ©vues Ă  l'article L613-21[5].
  • elle examine les conditions de leur exploitation et veille Ă  la qualitĂ© de leur situation financière.
  • ce contrĂ´le s'exerce sous rĂ©serve de la compĂ©tence de l'AutoritĂ© des marchĂ©s financiers en matière de contrĂ´le des règles de bonne conduite.

Le contrĂ´le des banques

En tant que service de l'État, la Commission Bancaire contrôle les banques. Les éventuelles contestations se feront par recours pour excès de pouvoir devant la juridiction administrative.

Le pouvoir de sanction

En tant que juridiction administrative spéciale, la Commission Bancaire peut sanctionner les banques. Les éventuelles contestations de ses décisions seront des recours en cassation devant le Conseil d'État.

Organisation

La Commission Bancaire se compose d'un collège, qui se réunit une à deux fois par mois et d'un secrétariat général qui réalise les contrôles et prépare les réunions du collège.

Composition du collège

Le collège se compose de sept membres :

  • le gouverneur de la Banque de France (ou son reprĂ©sentant) qui prĂ©side la Commission bancaire
  • le directeur du TrĂ©sor (ou son reprĂ©sentant)
  • le prĂ©sident de l'ACAM (ou son reprĂ©sentant)
  • un conseiller d'État
  • un conseiller Ă  la Cour de cassation
  • deux membres reconnus pour leur connaissance du secteur financier

L'organisation du secrétariat général

Les moyens du secrétariat général de la Commission bancaire (SGCB) sont mis à disposition par la Banque de France. Le SGCB est en fait une direction générale de la Banque de France. Le personnel affecté au SGCB réalise les contrôles permanents et sur place des banques. Il prépare également les directives et décisions du collège.

Évolutions postérieures de la supervision prudentielle en France

Le rapport Deletré[6], remis en janvier 2009 à la ministre de l'Économie et des Finances, prône la fusion de la Commission Bancaire avec l'ACAM en une Autorité de contrôle prudentiel (ACP) du secteur financier, qui reprendrait aussi les fonctions des autorités d'agrément assurées aujourd'hui par le CECEI pour les banques et par le CEA pour les assurances et mutuelles.

Cette nouvelle autorité, formerait avec l'AMF les deux piliers du modèle « twin peaks » de supervision financière, l'AMF ayant en charge la supervision des marchés alors que l'ACP se chargerait des acteurs.

Notes et références

  1. Code monétaire et financier, Article L613-1
  2. Code monétaire et financier, article L312-5
  3. Code monétaire et financier, article L613-34
  4. Code monétaire et financier, article L613-2
  5. Code monétaire et financier, article L613-21
  6. Rapport de la mission de réflexion et de propositions sur l'organisation et le fonctionnement de la supervision des activités financières en France

Voir aussi

Articles liés

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.