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Commanderie de Daifang

La commanderie de Daifang (架æ–č郥) est une des quatre commanderies chinoises mises en place dans le nord de la pĂ©ninsule corĂ©enne qui ont contribuĂ© Ă  la premiĂšre imprĂ©gnation chinoise de la rĂ©gion[1]. Elle a existĂ© entre 204 et 314 et Ă©tait centrĂ©e sur le Hwanghae.

La commanderie de Daifang en 204.

Histoire

Gongsun Kang, un seigneur de guerre du Liaodong de la fin de la période des Han postérieurs, a créé la commanderie de Daifang en 204 à partir de la moitié sud de la commanderie de Lelang afin de rendre l'administration plus efficace. Il pouvait ainsi mieux contrÎler les voisins du sud.

En 236, sous l'ordre du roi Cao Rui de Wei, Sima Yi a vaincu la famille Gongsun et a annexé le Liaodong, Lelang et Daifang au royaume de Wei qui devient plus tard la dynastie Jin. Une dispute sur le contrÎle des indigÚnes du Sud a provoqué leur révolte mais les armées de Lelang et de Daifang l'ont finalement étouffée.

ÉtĂ© 239: la reine Himiko de Yamatai, au Japon, envoie un Ă©missaire en Chine Ă  la commanderie de Daifang. Celui-ci sollicite une audience auprĂšs de l’empereur Ă  Luoyang et revient avec des cadeaux dont un sceau d'or confirmant la reine des Wa comme vassale du royaume de Wei[2].

En 247, Himiko de Yamatai entre en conflit avec le roi Himikoko de Kona. Elle demande de l'aide Ă  la Chine, et le nouveau gouverneur de la commanderie de Daifang envoie une mission pour apaiser le conflit[3].

Plus tard, en raison de la guerre civile des huit princes (291-306), Jin devient incapable de contrÎler la péninsule coréenne. Zhang Tong sépare alors Lelang et Daifang de Jin et se rend indépendant. A partir de 311, il cherche à se placer sous la protection de Murong Hui, un seigneur de guerre Xianbei du Liaodong, mais le Koguryo du roi Michon annexe Lelang et Daifang dÚs 314. Dans les années qui suivirent, le territoire de la commanderie de Lelang resta inclus dans le Koguryo tandis que celui de la commanderie de Daifang passa sous la domination de Paekche.

Territoire

La commanderie de Daifang Ă©tait centrĂ©e sur le Hwanghae, mais sa localisation exacte est encore controversĂ©e. Selon une chronique officielle chinoise, le Livre des Jin, elle Ă©tait composĂ©e des sept comtĂ©s suivants (xian): Daifang, Liekou (戗揣), Nanxin (ć—æ–°), Changcen (長ćȑ), Tixi (æć„š), Hanzi (ć«èł‡), Haiming (æ”·ć†„).

Transcription

Le mot DĂ ifāng correspond Ă  la transcription en pinyin des caractĂšres 架æ–č prononcĂ©s en mandarin standard. Il s'Ă©crit Tai-fang selon Wade-Giles et, en version corĂ©enne, Daebang selon la romanisation rĂ©visĂ©e et Taepang selon McCune–Reischauer

Bibliographie

  • Mark E. Byington, «Early Korea Project Occasional Series: The Han Commanderies in Early Korean History», University of Hawai’i Press, 2013.

Références

  1. (fr) Iwao Seiichi, Iyanaga Teizƍ, Ishii Susumu, Yoshida Shƍichirƍ, Fujimura Jun'ichirƍ, Fujimura Michio, Yoshikawa Itsuji, Akiyama Terukazu, Iyanaga Shƍkichi, Matsubara Hideichi. 28. « Taiho-gun (Daifang-jun)». In: Dictionnaire historique du Japon, volume 19, 1993. Lettre T. p. 10.
  2. Joshua A. Fogel, Articulating the Sinosphere : Sino-Japanese relations in space and time, Harvard University Press, , 206 p. (ISBN 978-0-674-03259-0, présentation en ligne)
  3. (en) Jonathan Edward Kidder, Himiko and Japan's elusive chiefdom of Yamatai : archaeology, history, and mythology, Honolulu (T.H.), University of Hawaii Press, , 401 p. (ISBN 978-0-8248-3035-9, présentation en ligne)
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