Les pertes
D'après un second rapport de Coutard, écrit le 18 brumaire que 24 Républicains ont été faits prisonniers, ces derniers sont conduits au village de Mezaubouin, en Billé. Le lendemain de la bataille, les Chouans fusillent 17 de leurs prisonniers au Champ-Picard, sur la route de Saint-Georges-de-Chesné, les 7 autres sont relâchés. Le total des pertes républicaines est de 28 morts et 2 blessés[1] - [3].
« Dans l'affaire du 13, que je vous ai annoncée, nous avons perdus dix-neuf militaires de la 13e compagnie, deux de la 82e, cinq de la compagnie franche, un garde national, un guide et deux blessés, dont un légèrement et l'autre est à l'hospice de Rennes. Les chouans avaient fait vingt-quatre prisonniers. Ils en ont renvoyé sept, dont deux militaires, trois gardes nationaux et deux de la compagnie franche. Les autres furent fusillés, le 14 au matin, au lieu Mezaubouin, commune et canton de Billé ; ce rapport est d'après les renseignements que j'ai pu me procurer[1]. »
— Rapport de Coutard, commissaire du pouvoir exécutif, au département. |
Avant de se retirer, les Chouans chargent un fermier, nommé Cupif, d'enterrer les morts. Un des fusillés, encore vivant, est secouru par le fermier qui le cache dans un grenier. Peu de jours après la ferme est investie par les gardes nationaux de Billé. Ces derniers ont l'intention d'incendier la ferme et d'exécuter Cupif, mais ils découvrent le blessé, en fait un paysan de Mecé qui servait de guide au détachements républicains. Celui-ci leur raconte l'aide dont il a bénéficié. Cupif a la vie sauve, néanmoins l'homme meurt de ses blessures au bour de trois jours et est enterré dans le cimetière de Billé[1].