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Combat de Bois-Rouland

Le combat de Bois Rouland fut une embuscade tendue par les Chouans aux Républicains en 1795. Ce combat fut le premier d'une série visant l'extension des territoires chouans vers la mer, dans le but d'établir des contacts avec les Anglais.

Combat de Bois-Rouland
Informations générales
Date
Lieu Saint-Senier-de-Beuvron
Issue Victoire des Chouans
Belligérants
RĂ©publicains Chouans
Commandants
inconnuAimé Picquet du Boisguy
Forces en présence
100 hommes[1] - [2]400 hommes[2]
Pertes
~ 50 morts[2] - [1]
55 prisonniers[2] - [1]
(dont 4 ou 5 fusillés,
16 relâchés,
35 passent aux chouans)[2] - [1]
inconnues

Chouannerie

CoordonnĂ©es 48° 34′ 35″ nord, 1° 18′ 33″ ouest
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Combat de Bois-Rouland
GĂ©olocalisation sur la carte : Normandie
(Voir situation sur carte : Normandie)
Combat de Bois-Rouland
GĂ©olocalisation sur la carte : Manche
(Voir situation sur carte : Manche)
Combat de Bois-Rouland

L'embuscade

Le , un détachement républicain de la division de Saint-James, se porte sur Avranches afin d'aller chercher des vivres. Ce convoi est fort d'une centaine d'hommes d'après les Chouans, nombre confirmé par le rapport républicain[1]. Aimé du Boisguy, informé de ce mouvement, s'embusque avec 400 hommes au lieu nommé le Bois Roulant et attend le retour du convoi. Celui-ci apparait à la tombée de la nuit. Le combat est bref, les soldats républicains sont enveloppés et selon Pontbriand, la moitié d'entre eux sont tués et l'autre moitié est capturée[2]. Tout le convoi est saisi, soit cinq voitures de farines et huit bœufs. Parmi les 55 prisonniers, quelques-uns sont fusillés, au nombre de 4 selon Pontbriand[2] (un capitaine, deux sous-officiers et un soldat), 5 d'après le rapport républicain[1], 35 choisissent de passer chez les Chouans et les 16 restants sont relâchés le lendemain et renvoyés à Avranches[2].

« Peu de jours après le combat du Rocher de Bouliers, du Boisguy, informé qu'un détachement de la garnison de Saint-James, fort d'environ cent hommes, était allé chercher des vivres à Avranches, forma le projet de l'attaquer à son retour et d'enlever son convoi. Il prit quatre cents hommes à sa colonne du Centre, et, suivi de Saint-Gilles, Breil, Duval et quelques guides qui formaient sa cavalerie, il alla s'embusquer sur la route que ce détachement devait suivre à son retour, dans un lieu nommé le Bois-Roulant. Il était presque nuit lorsque le convoi parut, aussi fut-il facilement enveloppé, et, après une courte résistance, tous les soldats qui ne furent pas tués mirent bas les armes et se rendirent prisonniers. Cinq voitures de farine et huit bœufs furent pris, trente-cinq soldats demandèrent à servir dans les troupes royales et furent distribués dans les compagnies. Le capitaine qui les commandait, deux sous-officiers et un soldats, ayant tenu des propos outrageants, furent fusillés, et seize autres soldats, renvoyés le lendemain à Avranches[2]. »

— Mémoires de Toussaint du Breil de Pontbriand

« Le 11 (frimaire), ils (les Chouans) attaquèrent, sur la route d'Avanches à Saint-James, un détachement de cent hommes qui escortaient des farines et des bœufs qu'on envoyait à Saint-James pour la subsistance d'environ deux cent trente hommes qui en formaient la garnison ; cette escorte fut attaquée et mise en déroute par ces scélérats, qui étaient embusqués sur la route et qui profitèrent de l'obscurité de la nuit tombante qui favorisa leurs atroces projets, et ils se retirèrent ensuite au ci-devant château de Boucey, où ils furent attaqués le lendemain par de braves républicains qui ne purent en obtenir davantage, vu la supériorité de leur nombre[3]. »

— Lettre des administrateurs du district d'Avranches, adressée aux représentants de la Manche et datée du 5 janvier 1796

« Nous avons appris qu'un convoi venant d'Avranches à Saint-James y apporter des vivres avait été enlevé et l'escorte pour ainsi dire hachée, qu'enfin, à la suite de cette affaire malheureuse, le cantonnement de Saint-James, seule protection par son voisinage de celui de Saint-Georges, avait replié sur Pontorson, ayant été forcé d'évacuer Saint-James, qui est maintenant au pouvoir des Chouans[4]. »

— Lettre des administrateurs du district de Fougères, adressée au Directoire exécutif et datée du 30 frimaire

Bibliographie

  • Toussaint Du Breil de Pontbriand, MĂ©moire du colonel de Pontbriand sur les guerres de la Chouannerie, Ă©dition Plon, Paris, (rĂ©impr. Y. Salmon, 1988), p. 216.
  • Christian Le Boutellier, La RĂ©volution dans le Pays de Fougères, SociĂ©tĂ© archĂ©ologique et historique de l'arrondissement de Fougères, , p. 462.
  • Paul-Marie du Breil de Pontbriand, Un chouan, le gĂ©nĂ©ral du Boisguy : Fougères-VitrĂ©, Basse-Normandie et frontière du Maine, 1793-1800, Paris, HonorĂ© Champion Ă©diteur, (rĂ©impr. La DĂ©couvrance, 1994), 509 p. (lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • FĂ©lix Jourdan, La chouannerie dans l'Avranchin, 2e partie, , p. 44-51. texte en ligne p. 127-129.

Références

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