Combat d'Elven
Le Combat d'Elven eut lieu en 1795 et opposa les Chouans et les RĂ©publicains.
Date | |
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Lieu | Elven |
Issue | Victoire des RĂ©publicains |
RĂ©publicains | Chouans |
Capitaine Cerdon | Georges Cadoudal |
150 hommes | 400 hommes |
13 morts 28 blessés | 11 morts |
Coordonnées | 47° 43′ 56″ nord, 2° 35′ 22″ ouest |
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Le combat
La commune d'Elven servait de retraite habituelle aux Chouans, et à ce titre, elle fut occupé par 150 soldats républicains d'un bataillon de l'Ain commandé par le capitaine Cerdon. Cadoudal souhaitait prendre le contrôle de la côte afin de pouvoir accueillir un débarquement d'armes et de munitions par les Anglais, son premier objectif était Elven.
Malgré une petite défaite la veille, à Sérent, Cadoudal rassembla des combattants d'élite de la division d'Auray, renforcés par des éléments de la division de Bignan, cette troupe était, selon Jean Rohu, forte de 400 hommes.
À l'aube du 4 novembre, les Chouans foncèrent sur Elven, surprirent les Républicains et en un instant, se rendirent maîtres du centre du bourg. Encerclés, les Bleus durent se réfugier dans l'église et dans la caserne. Le capitaine Cerdon était seul dans une maison du bourg. Dans un premier temps, les Chouans attaquèrent l'église, enfonçant les portes et les fenêtres. Pressés sous le nombre, les Républicains, malgré un bonne résistance, se barricadèrent dans le clocher que les Chouans ne purent emporter. Ceux-ci se tournèrent alors sur la caserne où les grenadiers les accueillirent par un feu nourri. Les Républicains voulurent secourir leur capitaine qui s'était enfermé seul dans sa maison, ils tentèrent alors une sortie mais sur les quinze premiers qui s'élancèrent au dehors, sept furent abattus et plusieurs autres blessés. Dépourvus de canons, les Chouans tentèrent alors d'incendier la caserne et entassèrent des fagots. Les Républicains tentèrent une nouvelle sortie, l'officier s'élança le premier mais il fut tué dès qu'il eut franchi le seuil, ce qui dissuada les autres. Les Chouans ne parvinrent cependant pas à incendier la caserne. Un émigré, d'Andlar, qui tentait de mettre le feu à la porte, fut tué. Les Républicains réfugiés dans le clocher se décidèrent finalement à secourir leurs camarades, ils descendirent de leur refuge et parvinrent jusque sur la place où ils engagèrent les Chouans de flanc.
Cadoudal constata que l'affrontement traînait en longueur, et craignant que des renforts n'arrivent de Vannes, il décida d'ordonner la retraite. Les pertes des Chouans furent de 11 hommes tués et il fallut plusieurs voitures pour évacuer les blessés. Les Républicains perdirent 13 hommes et 28 furent blessés.
Un émigré, de Cordehem, écrit dans une lettre après le combat :
« Cette affaire fut la dernière dans laquelle je vis le général Georges ; elle me donna une bien haute idée de sa valeur, car il se tint constamment au milieu de nous, et comme il était le seul à cheval, et très facile à reconnaître, il était le point de mire des Républicains, et il est inconcevable qu'il n'ait pas péri dans cette journée[1]. »
— Lettre du général Lemoine, le 6 novembre à Vannes, au général Rey. |
Bibliographie
- François Cadic, Histoire populaire de la chouannerie en Bretagne, t. 2 : Œuvres, Rennes, Terre de brume éditions; Presses universitaires de Rennes, , 598 p. (ISBN 978-2-843-62207-6 et 978-2-868-47908-2), p. 71-72.
- Jean Julien Michel Savary, Guerres des Vendéens et des Chouans contre la République Française, vol. 6 : annales des départemens de l'Ouest pendant ces guerres, par un officier supérieur des armées de la République., Paris, Baudouin Frères, 1824-27 (lire en ligne), p. 42-43
Notes
- Georges de Cadoudal, p.139.
- Jean Julien Michel Savary, Guerres des Vendéens et des Chouans contre la République Française, vol. 6 : annales des départemens de l'Ouest pendant ces guerres, par un officier supérieur des armées de la République., Paris, Baudouin Frères, 1824-27 (lire en ligne), p. 42-43