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Collyre

Les collyres ou gouttes ophtalmiques sont des préparations pharmaceutiques, définies selon la Pharmacopée comme des solutions ou des suspensions aqueuses ou huileuses contenant un ou plusieurs principes actifs, destinées à l'instillation oculaire (voie ophtalmique). Ce sont des médicaments liquides qu'on applique sur la conjonctive de l'œil[1].

Les collyres ont une action locale et permettent de traiter les infections des yeux ou des paupières.

Composition

Un collyre est généralement un soluble. Il peut être légèrement visqueux ; il contient dans ce cas un agent épaississant.

Le soluble est généralement une solution aqueuse mais peut aussi être une solution huileuse. Galien avait déjà préparé des collyres à base d'huile d'olive du temps des Romains.

Le liquide peut être, plus rarement, une émulsion ou une suspension.

Dans tous les cas, un collyre est un liquide stérile. La préparation est idéalement isotonique et d'un pH neutre ; néanmoins des variations importantes de ces deux paramètres sont possibles.

D'autres collyres servent a corriger l'hypertension intra-oculaire, facteur de risque aggravant du glaucome.

Conditionnement

Les collyres sont conditionnés en flacons multidoses ou en conditionnement monodose[1].

Les flacons en matériaux plastiques remplacent majoritairement aujourd'hui les conditionnements en verre. Les flacons, pouvant être utilisés plusieurs fois après première ouverture. Le collyre contient généralement dans ce cas un agent conservateur. Les conservateurs ont, néanmoins, des effets délétères sur la cornée et les tissus conjonctivaux (allergies, mais également une toxicité et une perturbation du film lacrymal)[1].

Il existe depuis le milieu des années 1990, des flacons permettant de délivrer des collyres sans conservateur. Les flacons multidoses contiennent généralement un volume de liquide compris entre 3 et 10 mL[1].

Les conditionnements monodoses permettent également l'élimination des agents conservateurs. Ces conditionnements présentent l'intérêt d'être à usage unique et d'être plus facilement tolérés du fait de l'absence de conservateur. Ils peuvent contenir des quantités de 0,4 mL (petite unidose) à 10 mL (dosette)[1].

Bibliographie

  • Van Ooteghem M., Préparations ophtalmiques, Lavoisier, 1995.
  • Sous la dir. de P. Wehrlé, Pharmacie galénique : Formulation et technologie pharmaceutique, 2012, 2e éd. (ISBN 978-2-224-03142-8).
  • Phi 41 : Pharmacotechnie industrielle, 2016, IMT éditions (ISBN 979-10-95285-02-1).

Références

  1. Alain Le Hir, Jean-Claude Chaumeil et Denis Brossard, Pharmacie galénique : bonnes pratiques de fabrication des médicaments, Masson, 9e éd., 2009 (ISBN 978-2-294-61204-6).
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