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Collenchyme

Le collenchyme (du grec colla, « glu, colle Â» et egkheĂ´, « rĂ©pandre Â», allusion au dĂ©veloppement des parois pectocellulosiques, dont la partie pectique unit les cellules entre elles comme de la colle[1]) est un tissu de soutien dans les organes aĂ©riens de plantes vasculaires. Les cellules sont vivantes, non imprĂ©gnĂ©es de subĂ©rine ou de lignine (comme celles du sclĂ©renchyme par exemple), isodiamĂ©triques ou allongĂ©es ; la paroi primaire reste cellulosique mais est munie d'Ă©paississement cellulosique Ă©lastique et inĂ©gal (selon les cas, aux angles ou sur les parois tangentielles). On le retrouve principalement dans les jeunes organes (tige, feuille, racine). Dans les organes plus âgĂ©s, ce tissu se rigidifie par changement de composition de la paroi cellulaire ou subit une sclĂ©rification via le processus de lignification[2].

Section d'une tige quadrangulaire de Lamier observée en microscope optique après coloration. Les angles sont renforcés par des cordons de collenchyme colorés en bleu foncé.
Coupe transversale d'une tige de persil observée en microscope optique. Elle est pourvue de collenchyme sur les cannelures saillantes.

Plus communément c'est le tissu des organes aériens jeunes dont la croissance n'est pas achevée. C'est un tissu vivant très proche du parenchyme. Ses éléments doivent donc eux-mêmes être capables d'allongement: ce sont des cellules vivantes à paroi-cellulosique renforcée. Le collenchyme se rencontre dans de très nombreux organes, souvent en périphérie, mais il est absent des mousses, de nombreuses fougères et des Monocotylédones. Le collenchyme se présente en bandes ou en cylindres continus, notamment près de la surface des tiges des herbes de grande taille (renforcement de la fonction de soutien), des pétioles et le long des nervures des feuilles. Habituellement, on ne le rencontre pas dans les racines. Chez les Apiacées, il forme des amas localisés dans les cannelures saillantes des tiges. Chez les Lamiacées, il est présent aux quatre angles de la tige. Dans les tiges à section arrondie, il constitue souvent un anneau continu sous l'épiderme. Il est également très présent dans les pétioles et les nervures[2].

Types de collenchyme

Le botaniste Albert Duchaigne propose en 1955 une typologie des collenchymes en fonction de la position et de la localisation des Ă©paississements de la paroi[3] :

  • selon la position :
    • collenchyme pĂ©riphĂ©rique ou cortical (juste sous l'Ă©piderme)
    • collenchyme profond ou fasciculaire (au niveau des faisceaux cribro-vasculaires)
  • selon le type histologique (forme de l'Ă©paississement cellulosique) :
    • le collenchyme angulaire : moins rĂ©sistant, il ne possède pas de mĂ©ats ;
    • le collenchyme lamellaire ou tangentiel : il se retrouve dans l'Ă©corce de la tige des arbres, il est plus solide que le collenchyme angulaire ;
    • le collenchyme annulaire ou rond : Ă  paroi Ă©paisse donc le plus rĂ©sistant, se trouve dans certaines tiges et pĂ©tioles.


Notes et références

  1. Ce terme est inventé par Heinrich Friedrich Link en 1837, le botaniste désignant initialement la substance gluante sur l'orchidée Bletia. D'après (de) Heinrich Friedrich Link, Grundlehren der Kräuterkunde, vol. 2, Haude und Spener, , p. 198
  2. (en) Olivier Leroux, « Collenchyma: a versatile mechanical tissue with dynamic cell walls », Ann Bot, vol. 110, no 6,‎ , p. 1083–1098 (DOI 10.1093/aob/mcs186).
  3. (en) A. Duchaigne, « Les divers types de collenchymes chez les dicotylédones: leur ontogénie et leur lignification », Annales des Sciences Naturelles-Botanique Biologie Végétales, 11e série, vol. 16,‎ , p. 455–479.

Voir aussi

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