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Collège de maître Gervais

Le collège de Maître Gervais est un collège de l'ancienne université de Paris.

Fondation et statuts du collège de Maître Gervais Chrétien ou de Notre-Dame de Bayeux. Manuscrit en latin (Bibliothèque de la Sorbonne, NuBIS)

Histoire

Il fut fondé le sur proposition de Gervais Chrétien ( ), par décision de l'évêque de Paris Aymeric de Magnac et avec approbation du pape Grégoire XI[1].

On sait par Christine de Pizan[2]. que Gervais Chrétien, né dans la pauvreté à Vendes, dans le diocèse de Bayeux, d'abord chanoine de Bayeux, puis de Paris, fut Premier médecin du roi Charles V qui, sachant qu'il se passionnait pour l'astrologie, créa dans cette discipline deux bourses d'enseignement réservées à des étudiants originaires de son pays. En 1532, l'établissement avait une propriété à Crèvecœur-en-Brie.

Le collège se dressait au coin de la rue du Foin et de la rue Boutebrie. Un décret impérial du 3 thermidor an XIII () affecte les anciens bâtiments du collège à une caserne d'infanterie[3] qui prend le nom de caserne de maître Gervais et qui, située au no 16 de la rue du Foin-Saint-Jacques, est également appelée « caserne de la rue du Foin ». Le bâtiment est détruit lors du percement du boulevard Saint-Germain.

Le physicien Roberval, inventeur de la balance qui porte son nom, y enseigna la philosophie[4].

Bibliographie

  • Jean-Patrice Boudet, « Charles V, Gervais Chrétien et les manuscrits scientifiques du collège de Maître Gervais », Médiévales, no 52,‎ , p. 15-38 (lire en ligne) .

Références

  1. Jean Lebeuf (1687-1760), Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris, p. 117.
  2. Livre des faits et bonnes mœurs du sage roi Charles V, notice BnF no .
  3. Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, édition de 1844, p. 224 [lire en ligne].
  4. Léon Auger, Un savant méconnu, Gilles Personne de Roberval (1602-1675) : Son activité intellectuelle dans les domaines mathématique, physique, mécanique et philosophique, Paris, librairie scientifique Albert Blanchard, , 216 p. (lire en ligne), p. 9 .