Accueil🇫🇷Chercher

Col de Sainte-Marie (Corse)

Le col de Sainte-Marie (ou bocca di Santa Maria) est l'un des principaux cols de Corse.

Col de Sainte-Marie
Image illustrative de l’article Col de Sainte-Marie (Corse)
Le col de Sainte-Marie avec l'Ă©glise Santa Maria Assunta
Altitude 472 m[1]
Massif Massif du Monte Astu
CoordonnĂ©es 42° 32′ 20″ nord, 9° 11′ 01″ est[1]
PaysDrapeau de la France France
ValléeOstriconi
(nord)
Tartagine
(sud)
Ascension depuisL'ĂŽle-Rousse Ponte-Leccia
Kilométrage32 km 11 km
AccèsRN 197 / D8 RN 197 / D8 / D308
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Col de Sainte-Marie (Corse)
GĂ©olocalisation sur la carte : Corse
(Voir situation sur carte : Corse)
Col de Sainte-Marie (Corse)

GĂ©ographie

Situation, topographie

Le col de Sainte-Marie se trouve sur le sillon dépressionnaire central de l'île, en limite à l'est du massif du Monte Astu (ou Serra di Tenda), une chaîne de moyennes montagnes schisteuses dans le Nord-Est de l'île, et l'extrémité orientale de la Balagne à l'ouest, représentée par les contreforts ophiolitiques du massif du Monte Cinto. Il se situe au cœur même de la commune de Pietralba, à environ km au sud du village.

SituĂ© Ă  472 m d'altitude, il sĂ©pare la vallĂ©e de l'Ostriconi au nord, de la vallĂ©e de la Tartagine au sud.

GĂ©ologie

Le col de Santa Maria se situe sur une ligne de fracture de la dépression centrale orientée du nord-ouest vers le sud-est, qui sépare ici la Serra di Tenda à l’est, où affleurent des granites et des gneiss anciens, d’une unité autochtone (terrains qui n'ont pas été déplacés), de la Balagne sédimentaire à l’ouest, une nappe de charriage océanique dans la « Corse orientale alpine », formée d’ophiolites sur un socle cristallin.

Climat

La ligne de crête du col forme une barrière climatique ; au nord, la vallée de l'Ostriconi se trouve sous l'influence de la mer et est ouverte aux vents d'ouest / nord-ouest ; au sud, elle ferme la « cuvette de Ponte-Leccia », connue pour être l'endroit le plus froid de l'île en période hivernale et le plus chaud en été.

Faune et flore

Sur ses versants septentrionaux, le col présente une végétation arborescente, composée de chênes verts, de frênes (sous le hameau de Pedano) et de nombreux oliviers. En revanche ses flancs méridionaux sont plus arides, présentant une maigre végétation avec un maquis bas fait majoritairement de cistes et de lentisques.

Accès

La RN 197 côté sud du col de Pietralba

Le col de Sainte-Marie est le carrefour des routes départementales :

  • D8, qui dĂ©marre de la route N2197 dans la vallĂ©e de la Tartagine, traverse les villages de Pietralba, Lama et Urtaca avant de rejoindre la voie rapide dite Balanina de la route nationale 197 ;
  • D308, une courte route qui dĂ©marre de la « Balanina » et mène au hameau de Pedano.

Depuis 1998, la route nationale 197 franchit le col. La Balanina passe à l'est de l'église Santa Maria Assunta, probablement une ancienne église piévane[2] datée du Xe siècle, remaniée, dont le petit clocher présente certaines pierres de réemploi en schiste vert sculptées (tête humaine, silhouettes d'oiseaux et de quadrupèdes) datant de l’époque préromane. Le trafic routier y est surveillé par une webcam mise en place par la Collectivité de Corse qui le nomme « col de Pietralba ».

Histoire

L'Ă©glise Santa Maria Assunta au col de Sainte-Marie

Le col de Sainte-Marie a Ă©tĂ© un passage stratĂ©gique militaire important pendant des siècles. Plusieurs armĂ©es l'ont franchi, occupĂ©. Des fortifications ont Ă©tĂ© Ă©difiĂ©es de chaque cĂ´tĂ© afin d'en surveiller et dĂ©fendre le passage ; la plus importante Ă©tait le Castellu di Lumisgiana Ă  600 m d'altitude Ă  l’est du col. Ainsi :

« [...] Retournant donc sur ses pas du côté de l'église de S. Maria di Pietr'Alba, il y passa la soirée, et la nuit suivante, franchissant la montagne de Tenda, si fatale aux Génois à certains moments, il entra dans le Nebbio »

— Giovanni della Grossa, Chronique in Histoire de la Corse - Tome I p. 419-420

« Giacomo Santo arriva le premier à l'église de S. Maria de Pietr'Alba avec ses cavaliers, et s'empara aussitôt des bagages de l'armée génoise qui étaient en tête. Mais Brancadoro, arrivé à l'église, fit faire halte à sa troupe, la rangea en bataille, reprit immédiatement les bagages, et l'escarmouche dura un certain temps. »

— Marc' Antonio Ceccaldi, Chronique in Histoire de la Corse - Tome II p. 156

  • durant la grande rĂ©volte des Corses contre GĂŞnes (1729-1769)[5], fin , les troupes impĂ©riales allemandes menĂ©es par Schmettau, occupent le Nebbio puis la Costiera jusqu'Ă  Tenda. Le , le marĂ©chal de camp français Du Rousset de Girenton, fait attaquer la Bocca San Ghjacumu et les hauteurs de Tenda. Le , Paoli qui avait Ă©tabli son Q.G. Ă  Murato, fait occuper par ses milices les hauteurs de Tenda qui contrĂ´lent les vallĂ©es de l'Aliso, l'Ostriconi et le Golo.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

    Références

    1. « Carte IGN classique » sur Géoportail.
    2. « Les Ă©glises piĂ©vanes de Corse de l’époque romaine au Moyen Ă‚ge, La question de Pietralba », Cahiers Corsica, 158-159, 1993, p. 165-167
    3. Giovanni della Grossa, Chronique in Histoire de la Corse, traduction de l'abbé Letteron - Tome I p. 117
    4. Marc' Antonio Ceccaldi, Chronique, traduction de l'abbé Letteron in Histoire de la Corse, Tome II, pages 155-157
    5. Antoine Dominique Monti, La grande révolte des Corses contre Gênes 1729-1769 - Chronologie, ADECEC, Cervione, 1979
    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.