Code 97
Le code 97 ou code PURPLE (« code VIOLET ») est une des méthodes de chiffrement utilisée par les Japonais pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le 97 provient de son nom original en japonais : 97-shiki O-bun In-ji-ki (äčäžćŒæŹ§æć°ćæ©) qui signifie approximativement « machine Ă Ă©crire de type 97 pour les caractĂšres europĂ©ens » ou encore Angooki Taipu B (æć·æ©Bć), soit « machine de chiffrement de type B ». La machine prenait en entrĂ©e des caractĂšres europĂ©ens et produisait une sortie chiffrĂ©e.
Le 97 fait allusion Ă lâannĂ©e 2597 du calendrier japonais, soit 1937. Moins connue quâEnigma, la machine utilisĂ©e pour appliquer ce chiffrement avait des similitudes avec elle en raison de la prĂ©sence de plusieurs rotors et dâune table de connexions. Elle Ă©tait surtout destinĂ©e Ă une utilisation diplomatique pour les liaisons entre lâAllemagne et le Japon. Les premiĂšres utilisations commencĂšrent juste avant la guerre.
Cryptanalyse
La « machine PURPLE » Ă©tait une amĂ©lioration dâune prĂ©cĂ©dente version nommĂ©e « Machine M » ainsi que de la « Machine RED ». Ces chiffrements avaient Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©s par le capitaine de la marine japonaise Risaburo Ito. Sous couvert du nom de code « Magic », les opĂ©rations de dĂ©chiffrement occupĂšrent les AmĂ©ricains dĂšs 1938. Une bonne partie de la cryptanalyse avait Ă©tĂ© effectuĂ©e avant mĂȘme lâentrĂ©e en guerre des Ătats-Unis. Les Japonais (tout comme les Allemands) pensaient que leur chiffrement Ă©tait impossible Ă casser mais William Friedman et Frank Rowlett de lâUS Army Signals Intelligence Service rĂ©ussirent Ă dĂ©couvrir des faiblesses, avec en particulier la prĂ©sence de clĂ©s faibles qui rendaient le chiffrement vulnĂ©rable.
Le , lâarrĂȘt des relations diplomatiques par les Japonais, peu avant lâattaque de Pearl Harbor, Ă©tait dĂ©jĂ connu des services du chiffre avant mĂȘme que lâambassadeur nippon ne lâannonce. Cet Ă©pisode sera Ă lâorigine dâune polĂ©mique aprĂšs-guerre quant aux responsabilitĂ©s liĂ©es Ă l'attaque.