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Codalema

CODALEMA est le nom d'une expérience de radio-détection de rayons cosmiques de très haute énergie. Cette expérience a été mise en route en 2003 à la station de radioastronomie de Nançay par une équipe de chercheurs du laboratoire Subatech à Nantes et de l'observatoire de Paris-Meudon. Cette radio-détection est rendue possible grâce au rayonnement radio-fréquence cohérent induit par les très nombreuses particules produites lorsqu'un rayon cosmique interagit avec l'atmosphère terrestre et produit une très grande gerbe atmosphérique. Ce signal est très bref (de l'ordre de la centaine de nanosecondes) et majoritairement dans une bande de fréquence entre 10 et 200 MHz. La détection de ce rayonnement et sa caractérisation permet de déduire un certain nombre de propriétés des rayons cosmiques.

Une station autonome de l'expérience CODALEMA
Une station autonome de l'expérience CODALEMA.

Dispositifs expérimentaux

Cette expérience a connu de nombreux développements instrumentaux que l'on peut synthétiser en 3 phases majeures :

  • de son dĂ©marrage jusqu'en 2006, elle s'appuie sur l'utilisation d'antennes de type log-pĂ©riodique du rĂ©seau dĂ©camĂ©trique et sur un rĂ©seau sommaire de dĂ©tecteurs de particules rĂ©partis autour de ce dernier[1]. Une surface de l'ordre de 0.02 km2 est occupĂ©e dans cette configuration.
  • entre 2006 et 2013, l'expĂ©rience est dans sa seconde phase qui met en Ĺ“uvre un ensemble de 17 scintillateurs (dĂ©tecteurs de particules) et un groupe de 24 antennes, de type dipole court, polarisĂ©es dans la direction Est-Ouest et reliĂ©es Ă  un système central de dĂ©tection et d'enregistrement des signaux produits par les rayons cosmiques. RĂ©parties le long de deux bras d'extension proche de 500 m, cet ensemble couvrait environ 0,2 km2.
  • Depuis 2013, l'expĂ©rience est dans sa forme "adulte" avec notamment un rĂ©seau de plus de 50 stations autonomes Ă©quipĂ©es de deux antennes de type "papillon" et d'un système de dĂ©tection, d'enregistrement et de datation individuel et autonome[2]. Seul le rĂ©seau de scintillateurs de la phase 2 a Ă©tĂ© gardĂ© en fonctionnement. Les stations autonomes sont rĂ©parties sur l'ensemble de la station de radioastronomie de Nançay et occupent une surface de l'ordre du km2. Des instruments spĂ©cifiques ont Ă©tĂ© Ă©galement implĂ©mentĂ©s pour fournir des moyens particuliers pour rĂ©pondre Ă  certaines interrogations sur les propriĂ©tĂ©s du rayonnement RF : un petit rĂ©seau compact d'antennes pour Ă©tudier ses variations Ă  courte distance, un petit groupe d'antennes pour une dĂ©tection "phasĂ©e" et en temps rĂ©el des gerbes atmosphĂ©riques, une antenne Ă  trois polarisations pour une mesure ponctuelle mais complète du champ Ă©lectrique RF, un petit groupe d'antennes optimisĂ©es pour une mesure Ă  basse frĂ©quence (entre 1 et 10 MHz) du signal RF.

Il faut également mentionner l'expérience réalisée en 2011 en collaboration avec le CNES pour observer ces rayons cosmiques en altitude à l'aide une antenne embarquée sur un ballon captif pendant plusieurs jours au-dessus de la station de radio astronomie de Nançay[3].

Références

  1. (en) « RF antennas help unravel cosmic rays », CERN Courier,‎ , p. 33-36, volume 47, Number 3
  2. « Des instruments de recherche qui font la fierté de Nançay », Le Berry républicain,‎
  3. « Si vous voyez un ballon dans le ciel Si vous voyez un ballon dans le ciel », Le Berry républicain,‎

Liens externes


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