Claudia Quinta (Neroccio di Bartolomeo de' Landi)
Claudia Quinta est une peinture a tempera sur panneau de bois de 105 × 46 cm, qui peut être datée vers 1494, réalisée par Neroccio di Bartolomeo de' Landi, et conservée au National Gallery of Art (Washington) .
Artiste | |
---|---|
Date |
c. 1494 |
Technique |
tempera sur panneau de bois |
Dimensions (H × L) |
105 × 46 cm |
No d’inventaire |
1937.1.12 |
Localisation |
Description
Ce portrait en pied de Claudia Quinta, une vestale romaine, fait partie d'une série de portraits commandés par la famille Piccolomini de Sienne à l'occasion du mariage en 1492 ou 1493 de Silvio dei Piccolomini di Sticciano[1] - [2] - [w 1]. Cette série de peintures illustre des vertus telles que l'affection conjugale, la fidélité, la constance, et la chasteté. Bien que la figure de Claudia Quinta ait certainement été peinte par Neroccio, le paysage et les petites scènes narratives derrière elle ont toujours été attribuées à un autre artiste connu sous le nom de Maître de Griselda actif à Sienne à la fin du XVe siècle. Récemment cependant, Laurence B. Kanter souligne qu'il n'y a pas de raisons suffisantes pour exclure Neroccio en tant que peintre des images narratives[w 1] - [3].
La figure d'une beauté sculpturale montre Claudia Quinta richement parée d'une robe rouge et d'un voile transparent. Elle se tient au sommet d'un piédestal gravé d'une inscription qui souligne sa chasteté et tient un bateau contenant une pierre sacrée dans sa main droite. À l'arrière-plan à gauche, les hommes qui ne croient pas à sa modestie et à sa chasteté regardent Claudia Quinta avec crainte et se déplacent avec prudence en réponse à son geste miraculeux. En effet, Claudia Quinta est accusée injustement d'adultère jusqu'à ce que sa vertu soit miraculeusement prouvée par la déesse Cybèle lors du voyage de la Bétyle de Pessinonte à Rome (205-204 av. J.-C.) : elle attache sa ceinture au navire enfoncé dans la vase du Tibre et le remorque toute seule comme cela est figuré à droite à l'arrière-plan du portrait[w 1] - [4].
L'inscription principale en latin est la suivante CLAVDIA CASTA FVI NEC VVLGVS CREDIDT AMEN/ ET TAMEN ID QVOD ERAM TESTIS MIHI PRORA PROBAVIT/ CONSTILVM ET VIRTVS SVPERANT MATERQVE DEORVM/ ALMA PLACET PRPVLO ET PER ME HVNC ORATA TVETVR.[w 2] - [5].
Notes et références
- Sorce 2004.
- Boskovits 2003, p. 536-539.
- Kanter 2000, p. 148-150.
- Aurelius Victor (trad. du latin par M. N. A. Dubois), Hommes illustres de la ville de Rome [« De viris illustribus »] (lire en ligne), chap. XLVI.
- Coor 1961.
Références web
- (en) « Claudia Quinta. Neroccio de' Landi, painter », sur https://inpress.lib.uiowa.edu (consulté le ).
- (en) « Neroccio de' Landi. Claudia Quinta », sur https://www.nga.gov (consulté le ).
Sources
- (en) Gertrude Coor, Neroccio de' Landi 1447-1500, Princeton, New Jersey, Princeton University Press, , 235 p., 30 x 23 cmReproduction de Claudia Quinta (figures nos 74, 75, 76, 77), décrite p. 190, (no 61) dans le catalogue.
- (it) Francesco Sorce, « LANDI, Neroccio dei », dans Enciclopedia Treccani, vol. 63 : Dizionario Biografico degli Italiani, Rome, Istituto dell'Enciclopedia Italiana, (lire en ligne)
- (en) Miklós Boskovits, David Alan Brown et al., Italian Paintings of the Fifteenth Century. The Systematic Catalogue of the National Gallery of Art, Washington, Oxford University Press, , 778 p., p. 536-539
- (en) Laurence B. Kanter, « Rethinking the Griselda Master », Gazette des Beaux-Arts, 6e série, vol. 142, , p. 148-150.
- (en) Jill Dunkerton, Carol Christensen et Luke Syson, « The Master of The Story of the Griselda and Paintings for Sienese Palaces », Bulletin National Gallery Technical - Renaissance Siena and Perugia 1490-1510, vol. 27, , p. 36-40 Reproduction de Claudia Quinta ( no 26), p. 23, ainsi que de nombreux détails du tableau en réflectographie infrarouge et radiographie.