Claude Pujade-Renaud

Elle est née en 1932 à Bizerte en Tunisie[1]. Son père est polytechnicien et ingénieur dans un grand groupe de BTP[2]. Elle est en classe de terminale en 1948. Ne pouvant intégrer l’Institut régional d’EPS (IREPS) avant 18 ans, elle effectue une année de classe préparatoire littéraire puis rentre en IREPS pour quatre ans où elle pratique le handball et l’athlétisme, en plus de la danse[2]. En 1954, elle est nommée dans un lycée de Rouen, puis à Versailles[2]. En 1960, elle devient formatrice à l’IREPS[2]. Elle entame un cursus de philosophie à la Sorbonne qu’elle achève après avoir quitté l’IREPS en obtenant une licence[2]. Durant ces années, elle délaisse peu à peu la compétition sportive pour la danse, intégrant dès 1950 l'école de Janine Solane[2]. Elle y découvre une danse plus respirée que ce qu’elle a connu, plus en rapport avec la musique[2]. En 1978, elle devient maître assistante[2]. Elle initialise en 1970 une thèse de troisième cycle qu'elle obtient en 1975[2]. En 1972, elle commence à animer avec Daniel Zimmermann une unité de Valeur (UV) sur les communications non verbales à Vincennes. Elle commence à pratiquer le karaté en 1973. Elle soutient en 1981 une thèse d'État en sciences de l’éducation consacrée à la communication non-verbale[2] entre maître et élève, manifestée entre autres par la dissymétrie sexuelle et la nature des relations d'autorité.

Cécile Ottogalli-Mazzacavallo, chercheuse en sciences et techniques des activités physiques et sportives, écrit de son approche: « elle illustre le fait que les silences et les gestes en disent parfois plus que les mots, mais ne peuvent tout dire avec vérité. Comme les mots, le corps est à la fois vérité et mensonge. »[3].

Ses thèmes de prédilection, qui se retrouvent ensuite dans ses écrits, sont le corps, la danse, le pouvoir, l’avortement, la famille, la vieillesse, les femmes, ou encore la question des rapports entre les sexes. Elle refuse activement les stéréotypes sexués, qu'elle voit comme emprisonnants, par le biais de son travail sur le corps et l'expression dans les années 1970. Sa verve féministe s'exprime par la suite sous sa plume dans sa carrière d'écrivaine, durant laquelle elle aborde des sujets tels que l’illusion d’une «essence du corps féminin» ou en relatant les expériences vécues et diverses de femmes à travers les âges[3].

Elle publie son premier roman La Ventriloque en 1978[1]. Depuis, elle est l'auteure de plusieurs romans et recueils de nouvelles, remportant le prix Goncourt des lycéens pour Belle mère (1994)[1], le prix de l'écrit intime pour Le Sas de l'absence en 1998, le prix de la Fondation Thyde-Monnier de la SGDL en 2001 pour Un si joli petit livre. En 2004, elle reçoit le Grand prix Poncetton de la Société des gens de lettres, pour l'ensemble de son œuvre[1].

Claude Pujade-Renaud a créé et géré la revue Nouvelles Nouvelles (1985-1992) avec Daniel Zimmermann[1], avec qui elle a également écrit plusieurs livres à quatre mains, notamment des ouvrages en direction de la jeunesse (cycle Les Aventuriers de l'histoire aux Éditions La Farandole : 9 titres), et Les Écritures mêlées, Septuor, Duel.

• Ressource relative au spectacle :
  • Les Archives du spectacle
• Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :

  • Dictionnaire universel des créatrices
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