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Classement ECF

La mĂ©thode de classement ECF est la façon de classer les joueurs d’échecs utilisĂ©e par la fĂ©dĂ©ration anglaise des Ă©checs (English Chess Federation). Le classement obtenu par cette mĂ©thode est appelĂ© classement ECF (ECF grade en anglais). Il s'agit d'un classement unique, Ă  la fois par sa mĂ©thode et par le classement obtenu.

Calcul du classement

Formule

Chaque partie officielle jouée dans le cadre des rencontres dans le cadre du systÚme ECF entraßne l'attribution d'un classement pour chaque joueur. Il est calculé ainsi :

oĂč n est le rĂ©sultat de la partie pour chacun des joueurs : 1 pour une victoire, 0,5 pour un match nul ou 0 pour une dĂ©faite.

Le perdant va donc laisser autant de points Ă  son adversaire que celui-ci va en gagner : il s'agit d'un jeu Ă  somme nulle.

Exemple d'application de la formule
Soit un joueur A, classé 160, qui joue et l'emporte face à un joueur B, classé 140.

La performance du joueur A est :

Celle du joueur B est :

Condition supplémentaire d'application de la formule

Il y a toutefois une condition dans ce calcul : les joueurs séparés de plus de 40 points sont traités comme ayant exactement 40 points de différence lors du calcul du classement.

Exemple d'application avec la condition supplémentaire
Soit le joueur A classé 160 et le joueur B classé cette fois-ci 100.
Le joueur A est supposĂ© ĂȘtre classĂ© 120[1] et il obtient alors :
.
Quant au joueur B, il est considéré comme ayant 140[2] points, et à la suite de la partie jouée, il obtient :

Ceci permet notamment de protéger les forts joueurs des effets secondaires de ce classement, qui s'applique quel que soit le résultat, en réduisant notamment leur perte de points s'ils perdent face à un joueur nettement moins bien classé, mais qui aura réalisé une partie exceptionnelle.

Mise Ă  jour du classement

À la fin de chaque saison, il est fait une moyenne des performances de chaque joueur. Un nouveau classement individuel est alors Ă©tabli pour la saison suivante. Si le joueur n'a pas jouĂ© plus de trente parties en une saison, ce sont ses derniĂšres parties des deux annĂ©es prĂ©cĂ©dentes qui sont incluses dans la moyenne, afin d'obtenir un nombre de parties supĂ©rieur Ă  30. Depuis la saison 2011/2012, les moyennes des performances des joueurs sont effectuĂ©es deux fois par an, au premier janvier et au 1er juillet, afin que le classement se rapproche plus de la rĂ©alitĂ©[3].

En théorie, une personne pas encore classée a un classement égal à zéro. En pratique, il existe des classements négatifs, indiqués par « zéro » sur le classement officiel.

Le plus faible des joueurs de club adultes est classĂ© autour de 40. Un classement Ă  trois chiffres est source de prestige pour la plupart des joueurs occasionnels, alors que ceux qui Ă©tudient sĂ©rieusement le jeu tentent de dĂ©passer 150. Un joueur classĂ© Ă  plus de 200 points est en gĂ©nĂ©ral un joueur reconnu en dehors de sa rĂ©gion et peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un candidat sĂ©rieux Ă  un titre de maĂźtre. Les classements dĂ©passant allĂšgrement 200 perdent de leur sens dans la mesure oĂč les joueurs vraiment forts ont tendance Ă  jouer surtout lors de grands tournois officiels[4].

Conversion entre le classement ECF et le classement Elo

La conversion entre les classements ECF et Elo tenu par la FIDE s'obtient par un calcul simple. À partir du classement ECF :

[5]

Le classement ECF dans la culture échiquéenne

Le nom attribuĂ© Ă  l'« attaque des 150 » est issu du classement ECF. Il s'agit d'une variante de la dĂ©fense Pirc, popularisĂ©e par des joueurs britanniques, nommĂ©e ainsi selon Sam Collins car « mĂȘme un joueur classĂ© 150 peut tenir avec les Blancs »[6] - [7].

Notes et références

Notes

  1. 160 - 40 = 120
  2. 100 + 40 = 140
  3. (en) http://grading.bcfservices.org.uk/help.php#elo
  4. Par exemple, des tournois FIDE n'utilisant pas la mĂȘme mĂ©thode de classement
  5. (en) English Chess Federation : avant 2005, l'ancienne fĂ©dĂ©ration anglaise d'Échecs s'occupait du classement ECF, appelĂ© alors « classement BCF ».
  6. « Even a 150-rated player could handle the White side »
  7. (en) Richard Paliser, Starting out : d-pawn attacks. The Colle-Zukertort, Barry and 150 Attacks, Everyman Chess, , 272 p. (ISBN 978-1-85744-578-7)

Références

  • (en) Richard Paliser, Starting out : d-pawn attacks. The Colle-Zukertort, Barry and 150 Attacks, Everyman Chess, , 272 p. (ISBN 978-1-85744-578-7)

Annexes

Liens internes

Liens externes

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