Clément de Royer
Clément de Royer ou de Royer-Dupré (né le à Paris où il est mort le ) est un avocat français.
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(Ă 67 ans) 7e arrondissement de Paris |
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Louise de Gauville (d) |
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Biographie
Clément de Royer est le fils aîné de M. Ernest de Royer (1808-1877), qui fut Garde des sceaux, vice-président du Sénat, premier président de la Cour des comptes, et grand-croix de la Légion d'honneur.
Après des études au Lycée Louis-le-Grand, Clément de Royer se consacra à l'étude du droit et obtint un doctorat de la Faculté de Paris en 1870. Secrétaire de la Conférence des Avocats de 1870 à 1872, il prononça, à cette époque, un discours sur les Mémoires de Beaumarchais.
En 1870, lors de la campagne franco-allemande, il s'engagea, pour la durée des opérations, dans les régiments de marche et participa aux actions de Montretout, de Champigny et de Buzenval.
En 1871, devenu chef du cabinet de son père, premier président de la Cour des comptes, Clément de Royer contribua pour une large part à la reconstitution des services d'archives de cette cour.
En 1873, il fut nommé substitut du procureur de la République à Chartres, puis occupa Ies mêmes fonctions à Versailles en 1877.
L'exécution des décrets du , rendus contre les congrégations religieuses, mit fin à sa carrière de magistrat. Adversaire d'un acte qui lui parut porter atteinte à la liberté de conscience et à la liberté de domicile, il démissionna.
Au barreau de Paris, où il a repris sa place, Clément de Royer a plaidé dans un grand nombre d'affaires criminelles et civiles importantes[1]. Il a été l’avocat de la Société d'Assurances mutuelles mobilières et immobilières de la Seine.
Comme homme politique, Clément de Royer s'est investi dans le mouvement bonapartiste.
Clément de Royer fut un soutien farouche du Prince Victor Napoléon, avec d'autres "victoriens" contre les partisans de son père le Prince Napoléon (Jérôme) ; en 1887, il préside le comité d'action impérialiste et devient le représentant officiel du prince Victor en France[2].
Clément de Royer n’accepte l’alliance avec les « boulangistes » que par tactique électorale[3]
En 1888, il figure sur la liste conservatrice (bonapartiste) aux élections législatives dans le département de la Seine et obtient plus de 100 000 voix. Au renouvellement de 1889, fait au scrutin d'arrondissement, il est candidat dans la première circonscription d'Yvetot (Seine Inférieure), il réunit 5 730 voix contre 6 306 à Ferdinand Lechevallier, maire d’Yvetot et député sortant. Il échoua également en 1893 (il obtint 5 145 voix contre 6 525 voix au sortant M. Ferdinand Lechevallier) et en 1898, dans la même circonscription et toujours contre le même adversaire (4 828 voix contre 6 337 à Ferdinand Lechevallier)
Conseiller municipal de Saint-Clair-sur-les-Monts près d’Yvetot (Seine-Inférieure), Membre de la Société hippique et de la Société des Agriculteurs de France, Clément de Royer est aussi membre du Comité consultatif du Nouvelliste de Rouen et préside, depuis sa fondation (1886), le comité de direction de la Revue de la France Moderne (revue bonapartiste).
M. Clément de Royer épouse en , Louise de Gauville ; ils eurent deux fils : Henri de Royer, né en à Chartres et Ernest de Royer, né en à Versailles.
Il meurt le à Paris et est inhumé au Cimetière du Père-Lachaise (10e division).
Notes et références
- Mon Musée Criminel, par G. Macé, Paris, 1890
- Au cœur du mouvement bonapartiste durant l’épisode boulangiste : le témoignage de Clément de Royer, représentant personnel du prince Victor, par Gaetan de Royer in Revue du Centre d'Etudes et de Recherches sur le Bonapartisme no 38, printemps 2009, ISNN 1284-4381
- ibidem
Annexes
Liens externes
Bibliographie
- GARRIGUES (J.) – Le Général Boulanger, Éditions Olivier Orban, Paris, 1991, 380 p
- JOLY (B.) – Nationalistes et Conservateurs en France, 1885 – 1902, Éditions Les Indes Savantes, Paris, 2008, 390 p
- PISANI-FERRY (F.) – Le Général Boulanger, Éditions Flammarion, Paris, 1969, 291 p
- VERLY (A.) – Le Général Boulanger et la Conspiration Monarchique, Éditions Paul Ollendorff, Paris, 1893, 324 p
- de WITT (L.) – Le Prince Victor Napoléon, Éditions Fayard, Paris, 2007, 542 p