Citroën 45

Tandis que les camions type 23, type 29, et type 32 sont équipés de moteurs dérivés de ceux des voitures de tourisme type Rosalie ou Traction Avant, le type 45 sort en 1934 avec un moteur à essence spécifique, de 6 cylindres en ligne, et un châssis permettant une charge utile de 3,500 tonnes en version courte[1]. Une version longue de 4,500 tonnes est ensuite proposée.

Un moteur diesel de 12 chevaux fiscaux est ensuite présenté.

Le châssis court ou long sera également employé pour d'autres versions.

• Type 45 S, Autocar 33 places, équipant entre autres le réseau des Transports Citroën en 1948
• Type 45 D, tracteur diesel pour semi-remorque
• Type 45 U, fourgon pompe-tonne d'incendie

Toutes sortes de carrosseries pouvaient être adaptées sur le châssis court ou long : châssis cabine nu, plateau à ridelles bâché, fourgon, tracteur semi-remorque, autocar, fourgon FPT incendie, benne basculante entrepreneur, dépanneuse, bétaillière, etc. Pendant la Seconde guerre mondiale, il pourra même est équipé d'un gazomètre en version plateau avec ridelles et fourgeon, livré d'usine - version 45 G.

Le type 45 est initialement ignoré par l'Armée française, qui n'en commande de grandes quantités qu'après la déclaration de guerre. Le camion est retenu parmi les productions de guerre, avec 1 000 exemplaires à produire en théorie par mois (en pratique environ 500-600)[2]. Le premier sort en septembre 1939 et plus de 4 000 sont livrés avant la fin de la bataille de France, principalement en version bâchée sur châssis court[3]. Le Service géographique de l'armée passe commande d'une centaine d'exemplaires[3] tandis que l'armée de l'Air reçoit des type 45 comme fourgon de transmissions radio aériennes (équipement Thomson-Houston, au moins 10 livrés)[4] et véhicule d'éclairage de terrain (type 45 S, éclairage BBT, 100 commandés et au moins 20 livrés)[5] - [6]. La réquisition de camions civils complète ce parc[3] - [7] - [3].

La Wehrmacht, ayant saisi à son arrivée à Paris l'usine du quai de Javel, produit plus de 18 500 exemplaires de 1941 à 1945[1].

Très robuste, le Citroën est d'un grand succès à l'exportation et dans toutes les colonies françaises. Les entreprises de déménagement seront très souvent équipées de ces engins, en fourgon à deux essieux et châssis long ou avec tracteur routier et semi-remorque.    

Il dispose d'une charge utile de 3 500 kg, pour un poids en ordre de marche de 4 100 kg[3]. Il peut atteindre la vitesse de 60[3] ou 80 km/h[1].

• Références et données techniques, Constructeur
• François Vauvillier et Jean-Michel Touraine, L'automobile sous l'uniforme 1939-40, Massin, 1992 (ISBN 2-7072-0197-9).

• Panhard K 101 (en)
• Latil M2B3D
• Berliet VDCA
• Renault AGR
• Delahaye type 103