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Cinéma irakien

Le cinéma irakien sort d'une longue récession, sous le régime de Saddam Hussein.

Le développement actuel du cinéma en Irak reflète les changements drastiques que l'Irak a connus au XXe siècle. La guerre actuelle en Irak influence énormément les nombreux films en cours de production.

Histoire

La première projection publique de film en Irak a lieu en 1909, mais il faut attendre les années 1920 pour que le cinéma devienne une activité culturelle. Les premières salles de cinéma, comme le fameux Al-Zawrasur la grande rue animée al-Rashid à Bagdad, projettent principalement des films muets américains pour les citoyens britanniques.

Dans les années 1940, sous le règne du roi Fayçal II d'Irak, un vrai cinéma irakien commence. Soutenues par des financiers britanniques et français, les sociétés de production de films s'établissent à Bagdad. Le Studio de Bagdad est créé en 1948, mais bientôt éclatent des différends entre les fondateurs, juifs et arabes.

Il s'agit globalement de produits purement commerciaux, de romances sirupeuses accompagnées d'un grand nombre de chants et de danses, surtout dans de petits villages. Le studio World of Arts, de Dunyat Alfann, fondé par des acteurs, plus exigeant, produit, par exemple, en 1955, Haidar Al-Omar Hassan wa Fitna, une adaptation de Roméo et Juliette, qui mérite l'attention internationale. Mais généralement, la main de fer étatique décourage les films socialement pertinents.

En 1959, lorsque le gouvernement du roi Faisel II est renversé, la nouvelle Cinema and Theater General organization a pour mission de promouvoir les objectifs politiques du nouveau régime, à la fois dans les documentaires et les fictions. Les résultats représentatifs sont notamment des documentaires, comme le Al Maghishi Project (1969) sur les campagnes d'irrigation du gouvernement et Un mariage dans le Ciel (1967), qui célèbre les forces aériennes et leur armement. La révolution de 1968 qui met le parti Baas au pouvoir renforce encore le contrôle gouvernemental sur le cinéma et l'obligation étatique de faire valider son pouvoir par tous les films.

L'arrivée de Saddam Hussein au pouvoir, en 1979, mène le cinéma irakien dans une direction légèrement différente. L'épuisement des ressources nationales, à cause de la guerre Iran-Irak de 1980 bloque pratiquement la production de films. Les quelques films mis en production visent à glorifier une histoire mythique de l'Irak, ou à célébrer le rôle de Saddam Hussein.

En 1981, le gouvernement charge le cinéaste égyptien Salah Abou Seif de réaliser Al-Qadisiya, une épopée sur le triomphe des Arabes sur les Perses en 636 lors de la bataille d'al-Qadisiyya. De même, Mohamed Choukri Jamil réalise le mélodrame La Grande Question (Al-Mas' Ala Al-Kubra), avec l'acteur britannique Oliver Reed dans le rôle du lieutenant-colonel vicieux Gerard Leachman, qui est vertueusement tué durant la révolution irakienne de 1920.

En 1980, Hussein présente sa propre mythologie avec l'épopée autobiographique de 6 heures Les Longues Journées (Al Ayyam al-Tawila), la saga de la participation de Hussein en 1958 dans la tentative d'assassinat sur le Premier ministre Abd al-Karim Qasim, et son retour héroïque à Tikrit. Le film a été réalisé et partiellement dirigé par Terence Young, le réalisateur britannique qui a fait son nom au début des années avec les premiers James Bond, James Bond 007 contre Dr. No et Opération Tonnerre. Le rôle de Hussein est joué par Saddam Kamel, un cousin et gendre de Hussein, qui va finalement s'opposer au dictateur et finir assassiné en 1996.

Après l'attaque de l'Irak contre le Koweït, les sanctions internationales contre l'Irak rendent la production de film impossible dans le pays, même si une nouvelle génération vit à Bagdad.

RĂ©alisateurs

  • Abbas Fahdel : L'Aube du monde, Homeland : Irak annĂ©e zĂ©ro
  • Usama Alshaibi : Muhammad and Jane and Nice Bombs,
  • Amer Alwan : Zaman, The Man From The Reeds,
  • Zana Briski : Born into Brothels,
  • Ishtar Yasin Gutierrez,
  • Anisa Mehdi : Inside Mecca (Emmy Award winning film director),
  • Najeen,
  • Shero Rauf,
  • Maysoon Pachachi : Return to the Land of Wonders,
  • Rashed Radwan,
  • Saad Salman : Baghdad On/Off,
  • Baz Shamoun : Where is Iraq?,
  • Oday Rasheed : Underexposure and Qarantina,
  • Mohamed Al-Daradji : Ahlaam and Son of Babylon
  • Khalil Chawqi : Le veilleur de nuit
  • Mohamed Choukri Jamil : Les assoiffĂ©s (1972), Les murs (1979), La grande question (1983)

Acteurs (hommes et femmes)

  • Ibrahim Jalal,
  • Meriam Abbas,
  • Aseel Adel,
  • Kasim Al-Mallak,
  • Sarmed al-Samarrai, (1976 - ),
  • Tamara Dhia, Santa Claus Ă  Bagdad,
  • Yasmine Hanani, Voices of Iraq, My Country, My Country and Battle for Haditha,
  • Don Hany, (1975 - ), (Won Best Actor for Winning the Peace (2005) and known for his role as Theo Rahme in White Collar Blue
  • Heather Raffo, 9 Parts of Desire (Award winning playwright/actress),
  • Shero Rauf,
  • Basam Ridha,
  • Zina Zaflow

Films tournés en Irak

Fictions

  • L'Exorciste (1973), pour la scène d'ouverture, tournĂ©e Ă  Hatra,
  • Zaman, the man who lives in the reeds (2003), film de fiction de Amer Alwan,
  • Ahlaam (2004), fiction, de Mohamed Al Daradji,
  • Underexposure (en) (2005), docufiction, la première fiction après le dĂ©but de l'intervention amĂ©ricaine de 2003,
  • La VallĂ©e des loups - Irak (2006), situĂ© dans le nord de l'Irak pendant l'occupation amĂ©ricaine,

Documentaires

Notes et références

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Laura Silvia Battaglia, « Irak, annĂ©e zĂ©ro. De Bagdad Ă  Mossoul, une nouvelle gĂ©nĂ©ration de cinĂ©astes, d'acteurs et de scĂ©naristes redonne vie Ă  une industrie minĂ©e par la dictature et les guerres. », Courrier international no 1616, Courrier international S.A., Paris , , p. 54-55, (ISSN 1154-516X), (article original paru dans L'Espresso, Rome, le ).

    Articles connexes

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