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Ciné Par

La Société de participations cinématographiques, aussi appelée Ciné Par, est la holding de la famille Seydoux détenant leur participation dans le groupe Gaumont.

Ciné Par
Création
Fondateurs Georges Descours
Forme juridique Société par actions simplifiée
Siège social 7e arrondissement de Paris
Drapeau de la France France
Président Nicolas Seydoux
Actionnaires Sidonie Dumas (majoritaire)
Pénélope Seydoux
Filiales Gaumont (89,7 %)

Chiffre d'affaires en augmentation 266 k€ (2021)
154 k€ (2020)
Résultat net en augmentation 585 k€ (2021)
-17,5 k€ (2020)

Histoire

Origine

La Société de participations cinématographiques Ciné Par est fondée le par l'industriel lyonnais Georges Descours, au lendemain d'une assemblée générale extraordinaire pour la reconstruction de Pathé Cinéma. Ciné Par est constitué dans les bureaux de la Société Centrale de Cinématographie, gérant les actifs du studio en faillite depuis 1936. En 1941, Ciné Par devient l'un des principaux actionnaires de Pathé Cinéma[1]. Une partie des titres lui sont réservés lors de la création de la Société Nouvelle Pathé Cinéma en 1943. Elles partagent à ce moment le même président, Ferdinand Liffran.

Au cours des années 1940, Ciné Par (filiale de la Compagnie des compteurs) devient simultanément actionnaire de Gaumont et de Pathé[2].

Acquisition par la famille Seydoux

En 1970, le groupe Schlumberger fait l'acquisition de la Compagnie des compteurs, maison-mère de CinĂ© Par. IntĂ©ressĂ© par le cinĂ©ma, Jean Riboud, prĂ©sident-directeur gĂ©nĂ©ral de Schlumberger, augmente la participation de CinĂ© Par au sein de Gaumont en rachetant les 15 % dĂ©tenus par la compagnie d'assurances La Paternelle. La holding dĂ©tient alors 39 % de Gaumont[3]. Ă€ la suite des rĂ©sultats en berne du studio, Schlumberger dĂ©cide de se sĂ©parer de sa participation au sein de Gaumont. Le producteur Jean-Pierre Rassam, proche de Jean Riboud, se rapproche de Nicolas Seydoux (hĂ©ritier de la famille Schlumberger) et de Jean Yanne pour reprendre les 39 % de CinĂ© Par. L'opĂ©ration est annoncĂ©e dans la presse le [4].

Bloqué dans un premier temps par la Commission des opérations de bourse, la Compagnie des compteurs cède finalement le contrôle de Ciné Par à Nicolas Seydoux seul en [5]. Son ami Daniel Toscan du Plantier devient directeur général de Ciné Par. En , Nicolas Seydoux devient vice-président-directeur général de Gaumont. En reprenant ensuite les participations de Marcel Bleustein-Blanchet et Charles Bluhdorn, Nicolas Seydoux finit par obtenir la majorité au sein du capital. Il est nommé président-directeur général de Gaumont en .

Ciné Par au service de Gaumont

En 1983, CinĂ© Par fait l'acquisition de 10 % du capital de Publicis pour accompagner la crĂ©ation de deux filiales communes avec Gaumont : une chaĂ®ne de magasins spĂ©cialisĂ©s VidĂ©ostore-Gaumont-Publicis et une rĂ©gie publicitaire pour TĂ©lĂ©france, chaĂ®ne de tĂ©lĂ©vision française aux États-Unis rachetĂ©e par la Gaumont[6]. En , CinĂ© Par rachète Ă  Gaumont ses 51 % dans le magazine Le Point afin de dĂ©sendetter le groupe[7]. Gaumont reprendra la participation en avant de s'en sĂ©parer dĂ©finitivement en .

Au cours des annĂ©es 1990, la participation de CinĂ© Par au sein de Gaumont dĂ©passe les 50 % (en plus des autres filiales et participations individuelles de Nicolas Seydoux).

En 2001, Sylvie et Maurice Pialat cèdent leur sociĂ©tĂ© de production Les Films du Livradois, dĂ©tenant les films du rĂ©alisateur, Ă  CinĂ© Par. Elle sera revendue Ă  Gaumont en , puis dissoute l'annĂ©e suivante[8]. En 2017, Gaumont cède sa participation historique dans Les CinĂ©mas Gaumont PathĂ© puis lance une offre publique de rachat d'actions Ă  laquelle les trois principaux actionnaires minoritaires (BollorĂ©, First Eagle Investment Management et Groupe industriel Marcel Dassault) apportent leur actions. La participation de CinĂ© Par au sein de Gaumont atteint près de 90 % du capital. Ă€ cette occasion, Nicolas Seydoux fait don Ă  ses enfants, Sidonie Dumas et PĂ©nĂ©lope Seydoux, de ses parts dans la holding tout en conservant l'usufruit[9].

Notes et références

  1. Jacques Kermabon, Pathé : Premier empire du cinéma, Éditions du Centre Pompidou, , 480 p. (ISBN 2-85850-793-7), p. 34.
  2. P. Delmotte, « Pin-up, gangsters des films américains volent à la France son argent et sa culture », La Vie ouvrière, no 173,‎ , p. 12-13 (lire en ligne).
  3. Michel Pascal, Histoire secrète du cinéma français, Robert Laffont, , 378 p. (ISBN 978-2-221-15727-5), p. 81-101.
  4. Claude Temple, « Trois nouveaux actionnaires pour Gaumont : N. Seydoux, J.-P. Rassam et Jean Yanne », France-Soir,‎ .
  5. « Gaumont (suite) », Le Film français,‎ , p. 5.
  6. J. D., « Gaumont acquiert 10 % du capital de Publicis », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  7. « M. Seydoux rachète "Le Point"… à Gaumont », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  8. Gaumont, « Document de référence 2004 », sur Sauvons Le Grand Ecran, (consulté le ).
  9. Gaumont, « Document de référence 2017 », sur Gaumont Finance, (consulté le ).

Articles connexes

Liens externes

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