Chiara Corbella-Petrillo
Chiara Corbella, épouse Petrillo, née le à Rome et morte le à Manziana, est une laïque et mère de famille italienne, reconnue comme « servante de Dieu » par l'Église catholique. En refusant des soins qui auraient pu nuire à l'enfant qu'elle portait, elle accepta de mourir d'un cancer de la langue, à l'âge de 28 ans. Selon Aleteia, elle pourrait être la première personne béatifiée pour l'« offrande de sa vie ».
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Biographie
Durant son enfance, Chiara Corbella reçoit une éducation catholique ; elle étudie à l'Istituto Santa Maria de Rome, tenu par les religieux marianistes. À l'adolescence, elle se met à fréquenter, avec sa mère, la communauté du Renouveau dans l'Esprit Saint. Durant l'été 2002, alors qu'elle est en pèlerinage à Međugorje avec sa sœur aînée, elle rencontre Enrico Petrillo, membre du Renouveau charismatique, avec qui elle se marie six ans plus tard, le , à Assise[1].
Au retour de son voyage de noces, Chiara apprend qu'elle est enceinte. Bien qu'une échographie révèle que l'enfant est atteint d'une anencéphalie, les époux refusent d'entendre parler d'avortement. La petite Maria naît le ; elle meurt une demi-heure après sa naissance. Quelques mois plus tard, Chiara tombe à nouveau enceinte. Rapidement, on décèle chez son enfant de graves malformations : il est, notamment, dépourvu des membres inférieurs. Baptisé Davide, il meurt le , peu de temps après sa naissance. À la suite de ces drames, Chiara et Enrico Petrillo font réaliser des tests génétiques. Ceux-ci excluent tout lien entre la maladie de Maria et celle de Davide. Chiara peut donc entamer une nouvelle grossesse[1].
Enceinte de cinq mois, Chiara apprend qu'elle est atteinte d'un cancer de la langue. Opérée une première fois le , elle refuse d'être opérée une seconde fois avant son accouchement, car l'opération risquerait de mettre en danger son enfant. Pour cette même raison, elle refuse tout traitement médicamenteux ou radiothérapique[1].
Le , le petit Francesco naît en parfaite santé. Ainsi, dès le 3 juin, Chiara est opérée et reçoit une chimiothérapie intensive. Mais il est trop tard : le cancer se généralise et Chiara meurt le 13 juin 2012[2], « en laissant un précieux témoignage de foi », d'après les propos du cardinal Agostino Vallini. Ses funérailles sont célébrées par ledit prélat le , en la basilique Santa Francesca Romana, en présence de milliers de personnes[1] - [3].
Postérité
Le , le diocèse de Rome publie un édit annonçant l'ouverture de la cause en béatification de Chiara Corbella, la déclarant ainsi « servante de Dieu ». Le postulateur de la cause est le père Romano Gambalunga[4]. Pour Aleteia, Chiara Corbella pourrait être la première personne béatifiée pour l'« offrande de sa vie »[5].
Références
- Amaury Coutansais-Pervinquière, « Chiara Corbella : après avoir perdu 2 enfants, elle sacrifie sa vie pour sauver le 3e », Aleteia, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Pablo Hernández Breijo, « Chiara Corbella, la madre que ofreció su vida por su hijo », Consejo Pontificio para los Laicos, (lire en ligne, consulté le ).
- « L'histoire de Chiara Corbella Petrillo », sur chiaracorbellapetrillo.it (consulté le ).
- (it) « Roma. Chiara Corbella Petrillo: al via la causa di beatificazione », Avvenire, (lire en ligne, consulté le ).
- Ary Waldir Ramos Díaz, « Chiara Corbella pourrait être la première béatifiée pour « l’offrande de vie » », Aleteia, (lire en ligne, consulté le ).
Bibliographie
- Cristiana Paccini et Simone Troisi, Nous sommes nés et ne mourrons jamais plus : l'histoire de Chiara Corbella Petrillo, Paris, Artège, 2015.
- (it) Luciana Pecoraio et Robert Faricy, Lo sguardo verso il cielo di Chiara Corbella, Edizioni Segno, 2015.
- (it) Luciana Pecoraio et Robert Faricy, Chiara Corbella. «Da voi aspetto qualcosa di più», Edizioni Segno, 2017.
- (it) Piccoli passi possibili. Chiara Corbella Petrillo: la parola ai testimoni, Porziuncola Editore, 2018.