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Charlotte-Frédérique de Mecklembourg-Schwerin

Charlotte-Frédérique de Mecklembourg-Schwerin (Charlotte Friederike en allemand, Charlotte Frederikke en danois) est une princesse allemande née le à Ludwigslust et morte le à Rome. Fille du grand-duc Frédéric-François Ier de Mecklembourg-Schwerin, elle est la première femme du futur roi Christian VIII de Danemark.

Charlotte-Frédérique de Mecklembourg-Schwerin
Titres de noblesse
Duchesse de Mecklembourg-Schwerin (d)
Hereditary Princess (d)
Biographie
Naissance
Décès
(à 55 ans)
Rome
Sépulture
Localisation inconnue (d)
Nom dans la langue maternelle
Charlotte Friederike, Herzogin zu Mecklenburg-Schwerin
Nationalité
Activité
Famille
Père
Mère
Fratrie
Frédéric de Mecklembourg-Schwerin
Louise-Charlotte de Mecklembourg-Schwerin
Duc Gustav Wilhelm de Mecklembourg-Schwerin (d)
Karl August Christian zu Mecklenburg (d)
Adolf zu Mecklenburg (d)
Conjoint
Christian VIII de Danemark (de à )
Enfants
Unnamed son Oldenburg (d)
Frédéric VII de Danemark
Blason
Vue de la sépulture.

Biographie

Premières années

Portrait d'enfance de Charlotte-Frédérique en tant que duchesse de Mecklenburg, réalisé par Lisiewski.

La duchesse Charlotte-Frédérique de Mecklembourg voit le jour le à Ludwigslust dans le Mecklembourg. C'est le cinquième des six enfants du futur grand-duc Frédéric-François Ier de Mecklembourg-Schwerin et de son épouse Louise de Saxe-Gotha-Altenbourg[1].

La duchesse Charlotte-Frédérique grandit avec ses frères et sœurs à la cour de ses parents dans le Mecklembourg. C'est une enfant vive, qui n'est jamais inquiétée par des éducateurs stricts, fait ce qui lui convient sans formalités, trouve des amis parmi les domestiques et s'habille de vêtements bariolés, contrairement aux coutumes de l'époque[2].

Union avec Christian de Danemark

Portrait de Charlotte-Frédérique par Friedrich Erhard Wagener (1804).

Lors d'un grand voyage en Allemagne en 1804, le prince Christian-Frédéric de Danemark, fils du prince héritier Frédéric et petit-fils du roi Frédéric V, séjourne longtemps à la cour de son oncle à Schwerin, où il tombe amoureux de Charlotte-Frédérique. Ils sont cousins germains : le père de Charlotte-Frédérique est le frère de Sophie-Frédérique, la mère de Christian. Leur mariage a lieu le à Ludwiglust[3].

Portrait de Charlotte-Frédérique par Breda (1806).

Le jeune couple s'installe d'abord au château de Plön dans le duché de Holstein, où, le , Charlotte-Frédérique donne naissance à leur premier enfant, un fils Christian-Frédéric, qui meurt le jour même de sa naissance

À partir de 1808, le couple vit à Copenhague, où il s'installe au palais Levetzau[note 1], un hôtel particulier rococo qui fait partie du complexe palatiale d'Amalienborg dans le quartier de Frederiksstaden au centre de Copenhague[2]. Ici, le , Charlotte-Frédérique donne naissance au seul enfant survivant du couple, le prince Frédéric-Carl-Christian, futur roi Frédéric VII, qu'elle appelle Frits tout au long de sa vie[2]. Comme résidence d'été, la petite famille bénéficie du plus petit et élégant palais de Sorgenfri, située sur les rives du petit fleuve Mølleåen à Kongens Lyngby au nord de Copenhague.

Néanmoins, leur vie conjugale est problématique. La princesse Charlotte-Frédérique est décrite comme très belle pendant sa jeunesse, mais est aussi considérée capricieuse, frivole et mythomane, qualités dont on dit plus tard qu'elles se reproduisent chez son fils, Frédéric VII[2].

Divorce et exil

Portrait de Charlotte-Frédérique (1822).

Le mariage malheureux se conclut par un divorce prononcé le 31 mars 1810. Elle est répudiée après que son mari le roi ait eu vent d'une liaison qu'elle entretiendrait avec son professeur de musique, Édouard Du Puy. La princesse passe la fin de sa vie en Italie, où, en 1830, elle se convertit au catholicisme.

Elle meurt en 1840 à Rome à l'âge de cinquante-cinq ans.

Disparition de sa dépouille

Sa dépouille aurait été inhumée dans le cimetière teutonique du Vatican.

En juillet 2019, des fouilles sont effectuées dans son tombeau et celui adjacent de la princesse Sophie de Hohenlohe pour rechercher les restes d'Emanuela Orlandi. Cependant, les deux tombeaux sont retrouvés vides[4].

Notes et références

Notes

  1. Le palais Levetzau est actuellement appelée le palais Christian VIII

Références

  1. Thorsøe 1889, p. 442.
  2. « Den gale prinsesse », Skalk, vol. 1, , p. 18-19
  3. Thorsøe 1889, p. 442-43.
  4. « Vatican: Le mystère reste entier sur la disparition d'Emanuela Orlandi », sur Challenges,

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (da) « Den gale prinsesse » [« La princesse folle »], Skalk, Aarhus, Wormianum, no 1, , p. 18-19 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (da) Bo Bramsen, Ferdinand og Caroline : en beretning om prinsen, der nødig ville være konge af Danmark [« Ferdinand et Caroline: un récit du prince qui hésitait à être roi du Danemark »], Copenhague, Nordiske Landes Bogforlag, , 4e éd., 303 p. (ISBN 8787439220)
  • (da) Sebastian von Elm, Den uartige prinsesse [« La méchante princesse »], Copenhague, Chr. Erichsen,
  • (da) Louise Langhoff Koch, Kongernes kvinder : dronninger, elskerinder, friller og maitresser i den danske kongerække fra Christian 1. til i dag [« Les femmes des rois : reines, maîtresses, concubines et favorites dans la lignée royale danoise de Christian I à aujourd'hui »], Copenhague, Muusmann, (ISBN 9788794155564)
  • (da) Robert Neiiendam, Ungdom og Galskab : Prinsesse Charlotte Frederikke og Edouard Du Puy [« Jeunesse et folie : Princesse Charlotte-Frédérique et Edouard Du Puy »], Copenhague, V. Pios Boghandel,
  • (da) Alexander Thorsøe, « Charlotte Frederikke », Dansk biografisk Lexikon, tillige omfattende Norge for tidsrummet 1537-1814, Copenhague, Gyldendals forlag, vol. 3, , p. 442-444 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (de) Albrecht Weiland, Der Campo Santo Teutonico in Rom und seine Grabdenkmäler [« Le Campo Santo Teutonico à Rome et ses monuments funéraires »], vol. 1, Freiburg im Breisgau, Herder, , 219 p. (ISBN 3-451-20882-2)

Liens externes

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