Accueil🇫🇷Chercher

Charles Tabourin

Charles Tabourin, né le à Doulevant-le-Château et mort le à Paris, est un prêtre français, fondateur d'écoles gratuites.

Charles Tabourin
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Charles Tabourin
Nationalité
Activité

Biographie

Charles Tabourin, originaire de Doulevant-le-Château, aux confins de la Champagne et de la Lorraine, vint à Paris poursuivre ses études au collège Sainte-Barbe. Il y fut maître des humanités puis supérieur des philosophes. Ordonné prêtre en 1707, son engagement janséniste lui valut l'exil en 1721 à Luçon, Condom puis au Mont Saint-Michel. Il put rentrer à Paris en 1733 et se consacrer aux écoles qu'il avait créées[1].

Les « frères tabourins Â»

Deux donations sont à l'origine des fondations d'écoles de Charles Tabourin. L'une fut faite par un prêtre dont l'histoire n'a pas conservé le nom et l'autre par le prêtre Etienne Gaillard. Elles avaient pour but la fondation et l'entretien d'écoles à Paris. Chargé de l'exécution du projet, Charles Tabourin fonda une première communauté d'instituteurs en 1711, sur la paroisse Saint-Étienne-du-Mont, avant d'installer, en 1713, plusieurs enseignants au faubourg Saint-Antoine. Le faubourg venait d'être érigé en paroisse – la paroisse Sainte-Marguerite – et l'initiative de Tabourin bénéficia du soutien du curé Jean-Baptiste Goy[2].

Tabourin fonda non seulement des Ă©coles de charitĂ©, c'est-Ă -dire des Ă©coles gratuites destinĂ©es aux enfants pauvres, mais aussi des communautĂ©s d'instituteurs qui tenaient tant du monastère que de l'Ă©cole normale. MarquĂ©s par le jansĂ©nisme, ces frères vivaient ensemble tout en demeurant des laĂŻcs, Ă  l'image de la communautĂ© des sĹ“urs de Sainte-Marthe, leur Ă©quivalent fĂ©minin[3]. Outre les implantations de Saint-Étienne-du-Mont et du faubourg Saint-Antoine, ceux qui furent surnommĂ©s les « frères tabourins Â» essaimèrent en province oĂą plusieurs enseignants furent dĂ©pĂŞchĂ©s et oĂą une communautĂ© fut fondĂ©e Ă  Auxerre[4].

Temporairement supprimĂ©es Ă  la RĂ©volution, les Ă©coles des frères tabourins furent refondĂ©es en 1803 par les responsables de la « BoĂ®te Ă  Perrette Â», la caisse d'entraide des jansĂ©nistes[5]. Cette seconde expĂ©rience dura jusqu'en 1887.

Bibliographie

Références

  1. Jean-François Grivel, Éduquer le peuple : une école janséniste au faubourg Saint-Antoine à la veille de la Révolution, Texte établi, annoté et présenté par Monique Cottret, Valérie Guittienne-Mürger et Fabien Vandermarcq. Paris, Nolin, 2013, p. XXIX-XXX.
  2. Sur le faubourg Saint-Antoine, voir R. Monnier, Le Faubourg Saint-Antoine (1789-1815), Paris, 1981.
  3. Voir Cécile Gazier, Après Port-Royal : l’ordre hospitalier de Sainte-Marthe de Paris, Paris, 1923.
  4. Sur les frères tabourins, voir Augustin Gazier, « Les Écoles de charité du faubourg Saint-Antoine, école normale et groupes scolaires (1713-1887) », Revue internationale de l’enseignement, Paris, 1906, A. Rébelliau, « Un enseignement primaire janséniste de 1711 à 1887, les frères tabourins au Faubourg Saint-Antoine », Revue pédagogique, 1906, p. 201-212, M. Cottret, « Le Jansénisme et l’éducation au XVIIIe siècle : l’exemple des frères Tabourin », Chroniques de Port-Royal, n°30, Paris, 1981, p. 48-63 et Jean-François Grivel, op. cit.
  5. Sur la Boîte à Perrette, voir Nicolas Lyon-Caen, La Boîte à Perrette, Paris, éditions Albin Michel, 2010.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.