Charles Decroix
Charles Decroix (état-civil inconnu) est un réalisateur, un producteur et un scénariste français du début du XXe siècle, actif des années 1900 aux années 1920.
![](https://img.franco.wiki/i/Charles_Decroix_et_op%C3%A9rateurs_Path%C3%A9_ca._1908.jpg.webp)
Émile Pierre et Raoul Aubourdier, avec le réalisateur
Charles Decroix, vers 1908 dans les studios Pathé
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Propulsé par sa collaboration avec Max Linder, sa carrière connaît son apogée en Allemagne avant la Première Guerre mondiale, avant de tomber dans l'oubli.
Biographie
![Max Linder, compagnon de route de Charles Decroix](https://img.franco.wiki/i/MaxLinder_SignedPhoto1912.jpg.webp)
![Fern Andra, l'une des stars mise en scène par Charles Decroix](https://img.franco.wiki/i/Fern_Andra.jpg.webp)
Charles Decroix est le fils d'un cordonnier alsacien[1], mort en 1899.
Sa carrière commence comme scénariste pour Louis Feuillade au Gaumont en 1908[1]. Il se met à la réalisation la même année, et tourne Pédicure par amour avec Max Linder[2].
Dès l'année suivante, il travaille pour Pathé Frères et ses filiales Film d'art et Film d'Arte Italiana[3] et pour la SCAGL (Société cinématographique des auteurs et gens de lettres)[1] et réalise plusieurs films: La victime, Une conquête, et l'adaptation remarquée d'une nouvelle de Balzac, Les Paysans. Il se donne du « directeur artistique » dans une publicité publiée plus tard dans Ciné-Journal[3].
Au printemps 1910, Charles Decroix part à Berlin. Sa carrière allemande commence, et il devient rapidement l'un des réalisateurs germanophones les plus réputés[4], même s'il refait en allemand nombre des films qu'il a déjà tourné en France. En 1911, il travaille pour l'entreprise américaine German Biograph[5] (connue aussi sous le nom de Pharos-Film, de Deutsche Mutoscop, ou de Biograph Gesellschaft).
En 1912, il part en Italie et travaille brièvement pour Milano Films[1].
En 1913, il revient à Berlin et fonde sa propre société de production, Films Charles Decroix. Il tourne avec Bernd Aldor et Fern Andra, deux stars du muet allemand, et produit pour la société Monopol-Film Co[1] et pour la Dekagé (Deutsche Kinematograph Gesellschaft)[6]. Il lui arrive de tourner en France pour faire oublier l'origine germanique des producteurs: ainsi en est-il de À chacun sa destinée, avec Suzanne Grandais[6].
En 1914, Charles Decroix est engagé par la Continental-Kunstfilm[1] mais le début de la Première guerre mondiale l'oblige à quitter l'Allemagne, alors qu'il tourne Mondfischerin avec Fern Andra (film qui reste inachevé). Il trouve refuge en Suisse, à Frutigen, où il est placé en résidence surveillée jusqu'à la fin du conflit. Malgré les difficultés matérielles et politiques, il continue à tourner, films et documentaires.
En 1918, l'armistice signée, Charles Decroix s'installe en Alsace et tente de reprendre le fil de sa carrière. En 1919, il fonde « Le film alsacien » avec Charles Hahn et d'autres[7]. Un fort sentiment anti-allemand met fin à ses espoirs de retour.
Charles Decroix repart alors à Berlin, où il co-réalise avec Heinrich Bolten-Baeckers les deux derniers films de sa carrière qui mettent à l'écran le couple de comédiens alors réputé Leo Peukert et Sabine Impekoven.
Filmographie
Courts-métrages
- 1917 : Les sept péchés capitaux - La colère
Cinéma
Courts-métrages
- 1908 : La maîtresse de piano
- 1908 : Pédicure par amour[2]
- 1909 : Dans l'Hellade[8]
- 1909 : La victime[9]
- 1909 : Les Paysans[10]
- 1909 : Une conquête[11]
- 1910 : Affaire d'honneur[12]
- 1910 : Aimez-vous les uns les autres
- 1910 : Der Leuchtturmwächter
- 1910 : Die Spinne
- 1910 : Die Tipp-Mamsell
- 1910 : Graf Gallas
- 1910 : Haine implacable[13]
- 1910 : L'oeil-de-perdrix
- 1910 : La raison du cœur
- 1910 : Le quatrième commandement - Honore ton père et ta mère
- 1910 : Pro Patria
- 1910 : Weihnachtstränen
- 1911 : De bons pantalons
- 1911 : Die neue Gouvernante
- 1911 : Le Cœur d'une femme[14]
- 1912 : Mona Lisa
- 1913 : Au-delà de l'honneur
- 1913 : Brutal[15]
- 1913 : Das Ave Maria[15]
- 1913 : L'affaire du Maine[15]
- 1913 : L'Éducatrice
- 1913 : Le Nouveau Sous-préfet[15]
- 1913 : Monsieur Pitt et son flirt[15]
- 1913 : Monsieur Pyp bleibt Junggeselle
- 1913 : Monsieur Pyp als Champignonzüchter[16]
- 1913 : Une bonne séparation
- 1913 : Wenn die Liebe sich hineinmengt...
- 1914 : Aux bains de vapeur
- 1914 : Der Fleck
- 1914 : Die kleine Heiratsvermittlerin
- 1914 : Im Liebestaumel
- 1914 : La barcarolle
- 1914 : Mondfischerin
- 1914 : Vae victis!
- 1914 : Zimmer 22
- 1915 : Ein Frauenherz
- 1917 : Enfin seul
- 1917 : Frühlingsmanöver[17]
- 1917 : La frontière est occupée
- 1917 : Les sept péchés capitaux - La colère
- 1917 : Sauveur dans la détresse
Courts-métrages
- 1913 : Das Ave Maria
Courts-métrages
- 1909 : La victime
- 1909 : Une conquête
- 1910 : Aimez-vous les uns les autres
- 1910 : L'oeil-de-perdrix
- 1910 : Werther
- 1913 : L'Éducatrice
- 1914 : Aux bains de vapeur
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- (en) AllMovie
- (de + en) Filmportal
- (en) IMDb
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- (en) Richard Abel (dir.), Encyclopedia of Early Cinema, New York, Routledge, , 1212 p. (ISBN 0-203-48204-2, lire en ligne), p. 241
Références
- (en) Richard Abel (dir.), Encyclopedia of Early Cinema, New York, Routledge, , 1212 p. (ISBN 0-203-48204-2, lire en ligne), p. 241.
- « Pédicure par amour (Titel Blatt) », sur www.maxlinder.de (consulté le ).
- « Cine-Journal (Jan - Mar 1911) », sur archive.org (consulté le ).
- Der komische Kintopp: frühe deutsche Komödien = Drôle de ciné: premiers comiques allemands, Bildtonträger, Sprecher: Ulrich Tukur, ARTE, Strasbourg, 1997
- (en) Richard Abel, Encyclopedia of Early Cinema, Taylor & Francis, (ISBN 978-0-415-23440-5, lire en ligne).
- Michaël Mandl, « Inédits du cinéma muet ».
- Comoedia : rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski, s.n., (lire en ligne).
- « Fondation Jérôme Seydoux-Pathé - Dans l'Hellade », sur filmographie.fondation-jeromeseydoux-pathe.com (consulté le ).
- « Fondation Jérôme Seydoux-Pathé - La Victime », sur filmographie.fondation-jeromeseydoux-pathe.com (consulté le ).
- « Fondation Jérôme Seydoux-Pathé - Les Paysans », sur filmographie.fondation-jeromeseydoux-pathe.com (consulté le ).
- « Fondation Jérôme Seydoux-Pathé - Une conquête », sur filmographie.fondation-jeromeseydoux-pathe.com (consulté le ).
- « Fondation Jérôme Seydoux-Pathé - Affaire d'honneur », sur filmographie.fondation-jeromeseydoux-pathe.com (consulté le ).
- « Fondation Jérôme Seydoux-Pathé - Haine implacable », sur filmographie.fondation-jeromeseydoux-pathe.com (consulté le ).
- « Films perdus de l'histoire du cinéma », archive.is, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Lost Films », sur www.lost-films.eu (consulté le ).
- (en) « Lost Films », sur www.lost-films.eu (consulté le ).
- Aviation et cinéma en Suisse, 1910-38, , 42 p. (lire en ligne), p. 19.