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Charles Cornwallis

Charles Cornwallis, 1er marquis Cornwallis, né le à Londres (à Grosvenor Square) et décédé le à Gauspur près de Ghazipur dans le Nord de l'Inde[1], est un général britannique connu comme commandant des troupes britanniques lors du siège de Yorktown pendant la guerre d'indépendance des États-Unis. Par la suite, il fut gouverneur général de l'Inde (1786 – 1793) et lord lieutenant d'Irlande (1798 – 1801) avant d'être le principal négociateur britannique du traité d'Amiens (1802).

Biographie

Fils aîné de Charles Cornwallis (1er comte Cornwallis), il fit ses études à Eton et Cambridge. Il obtint un brevet d'officier (enseigne) en 1757 avant d'obtenir la permission de poursuivre ses études militaires à Turin.

Rejoignant les troupes britanniques lors de la guerre de Sept Ans, il participa notamment aux batailles de Minden, de Villinghausen, de Wilhelmsthal et de Lutzelberg ainsi qu'au siège de Cassel.

Élu à la Chambre des communes en 1760, puis à la Chambre des lords en 1762, il fut — paradoxalement, au regard de son rôle futur lors de la guerre d'indépendance américaine — l'un des cinq à voter contre le droit de timbre (Stamp Act).

Il épousa en 1768 Jemima Tullekin Jones. Le couple eut deux enfants, un garçon, Charles Cornwallis (2e marquis Cornwallis) et une fille avant la mort de Jemima en 1779.

Capitulation de Cornwallis. À « York-town » en 1781, par Nathaniel Currier. D'Amour Museum of Fine Arts. Quoique Cornwallis soit représenté sur cette gravure, il refusa de se présenter, prétextant être malade.

Nommé major-général en 1775, puis lieutenant-général en 1777, il joua un rôle majeur lors de la guerre d'indépendance américaine en combattant les insurgés. Il remporta la bataille de Camden le sur les troupes du général Horatio Gates mais fut vaincu par les troupes de Washington et Rochambeau (appuyées par une flotte française commandée par l'amiral de Grasse) lors de la bataille de Yorktown (septembre – ). C'est Charles O'Hara qui remet, en signe de reddition, l'épée du lieutenant-général Charles Cornwallis[2].

Cette bataille décida du sort de la guerre et de l'indépendance des États-Unis, entérinée lors du traité de Paris (1783).

Malgré sa défaite, il fut nommé commandant en chef en Inde et gouverneur général du Bengale et publia une série de réglementations connue sous le nom de Code Cornwallis (en). Il défit les troupes du sultan Tippu lors de la troisième des quatre guerres du Mysore.

Comme Lord lieutenant d'Irlande et commandant en chef, il repoussa une invasion française en et joua par la suite un rôle important dans le vote de l'Acte d'Union (1800) qui rattacha l'Irlande à la Grande-Bretagne en donnant naissance au Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande avant de démissionner pour protester contre le refus du roi George III d'accorder des droits politiques aux catholiques irlandais.

Il conduisit en tant que ministre plénipotentiaire la représentation britannique lors des négociations qui aboutirent à la paix d'Amiens[3], conclue le .

Il retourna en Inde où il mourut peu après son arrivée à Gauspur près de Ghazipur, où on peut encore voir son mausolée, en 1805.

Ses lettres ont été publiées par Charles Ross, 3 volumes in-8, Londres, 1859.

Grades occupés et dates de promotion

Dans la fiction

  • Dans le film The Patriot (2000), Charles Cornwallis est interprĂ©tĂ© par Tom Wilkinson.
  • Le personnage de Charles Cornwallis apparaĂ®t dans l'Ă©pisode 10 de la saison 1 de la sĂ©rie TV Timeless (2016). Il est jouĂ© par Brad Dryborough.

Notes et références

  1. (en) « Lord Cornwallis - A web of English History » (consulté le ).
  2. Léon Chotteau, Guerre de l'Indépendance (1775-1783). Les Français en Amérique, avec une préface par M. Edouard Laboulaye, 1876, p. 316.
  3. « Lord Cornwalis, disait l’Empereur, est le premier Anglais qui m’ait donnĂ© une sĂ©rieuse bonne opinion de sa nation ; […] Cornwalis, disait-il, Ă©tait dans toute l’étendue du terme un digne, brave et honnĂŞte homme. Lors du traitĂ© d’Amiens, et l’affaire convenue, il avait promis de signer le lendemain Ă  une certaine heure : quelque empĂŞchement majeur le retint chez lui ; mais il envoya sa parole. Le soir mĂŞme un courrier de Londres vint lui interdire certains articles ; il rĂ©pondit qu’il avait signĂ©, et vint apposer sa signature. Nous nous entendions Ă  merveille ; je lui avais livrĂ© un rĂ©giment qu’il s’amusait fort Ă  faire manĹ“uvrer. En tout j’en ai conservĂ© un agrĂ©able souvenir, et il est certain qu’une demande de lui eĂ»t eu plus d’empire sur moi peut-ĂŞtre que celle d’un souverain. Sa famille a paru le deviner ; on m’a fait quelquefois des demandes en son nom, elles ont toutes Ă©tĂ© satisfaites. […] L’Empereur a terminĂ©, disant : « il suffirait d’une demi-douzaine de Fox et de Cornwalis pour faire la fortune morale d’une nation… Avec de telles gens, je me serais toujours entendu ; nous eussions Ă©tĂ© bientĂ´t d’accord. Non-seulement nous aurions eu la paix avec une nation foncièrement très-estimable, mais encore nous aurions fait ensemble de très-bonne besogne. Â» (MĂ©morial de Sainte-HĂ©lène).

Voir aussi

Liens externes

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