Charles BĂ©reaux
Charles Béreaux, né à Bauvin dans le Nord le et mort à Nice le , était un syndicaliste français des PTT. Militant d'extrême-gauche, membre du Parti communiste internationaliste - Il donna asile en 1938 à Georg Scheuer responsable du groupe des Révolutionnaires communistes d'Autriche[1] - de Raymond Molinier, puis du PSOP de Marceau Pivert, puis à la SFIO, il fut au début des années 1960, élu municipal de Lille, dont le maire était Augustin Laurent.
Naissance | |
---|---|
Décès |
(Ă 71 ans) Nice |
Nationalité | |
Activité |
Partis politiques | |
---|---|
Membre de |
Le syndicaliste des PTT
Commis, puis inspecteur des PTT, Charles Béreaux est à partir de 1936, un des secrétaires[2] de l'Union départementale du Nord de la CGT. Militant "inter-professionnel", il le reste après la seconde guerre mondiale. Il est secrétaire de l'UD du Nord Force ouvrière entre 1948 et 1952.
Dans le syndicalisme des PTT, il est secrétaire du syndicat des agents-CGT de la région de Lille. Appartenant à la tendance, très minoritaire, syndicale révolutionnaire, il est en 1938 secrétaire régional de la Fédération postale de la CGT[3]. Resté à cette responsabilité après 1945, il est en juillet-août 1946, un des initiateurs de la grève des postiers[4], qui déstabilise la Fédération CGT. Cofondateur du « Comité national de grève »[5], il est de ceux qui créent la Fédération syndicaliste des travailleurs des PTT-Force ouvrière, dont il est secrétaire en 1947. Béreaux, plusieurs fois nommé par les intervenants, intervient lui-même à la conférence nationale Force ouvrière, tenue salle Lancry à Paris, les 8-9 novembre 1947[6].
Il termine sa carrière professionnelle comme directeur départemental adjoint des PTT[7].
Notes et références
- Cécile Denis, Continuités et divergences dans la presse clandestine de résistants allemands et autrichiens en France pendant la Seconde Guerre mondiale : KPD, KPÖ, Revolutionäre Kommunisten et trotskystes, (thèse de doctorat réalisée sous la direction d’Hélène Camarade, soutenue publiquement le 10 décembre 2018 à l’université Bordeaux-Montaigne) (lire en ligne)
- Jean-Michel Brabant, notice « Charles Béreaux » Le Maitron en ligne
- Michel Dreyfus, Gérard Gautron, Jean-Louis Robert, La naissance de Force Ouvière, Presse universitaire de Rennes, (lire en ligne), Les responsables départementaux de force ouvrière durant l’ère Bothereau (p.67-82).
- Alain Bergounioux, La scission syndicale dans les PTT, article dans Le Mouvement social, n° 92, juillet-septembre 1975, pp. 1-15. Béreaux est cité comme un des leaders du courant "apparenté aux socialistes", et opposé aux anciens « unitaires »
- Alain Bergounioux, Force ouvrière, pp. 50-51
- UD FO de Seine-Saint-Denis, 19 décembre 1947 : Force ouvrière, Bruno Leprince éditeur, 1997, pp. 248-249
- Grégory HÛ, « Les roses déracinées -Transformation du recrutement du personnel socialiste : des logiques sociales aux logiques politiques (Fin XIX-2012) », sur theses.fr, (consulté le ) : « Seul Charles Bereaux, secrétaire de la Fédération des Postes Force ouvrière du Nord de 1947 à 1952, s’investit ensuite au sein de la SFIO. Candidat de la SFIO dans la première circonscription du Nord aux élections législatives de 1958, il est adjoint au maire de Lille de 1961 à 1965. Cependant, contrairement aux syndicalistes socialistes de l’entre-deux-guerres d'origine ouvrière, il appartient à la petite ou moyenne bourgeoisie : ayant débuté comme inspecteur des PTT, il termine sa carrière professionnelle en tant que directeur départemental adjoint des PTT ».
Sources
- Notice « Charles Béreaux », Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social.
- Alain Bergounioux : Force ouvrière, éditions du Seuil, Paris, 1975.
- UD FO de Seine-Saint-Denis (direction Denis Lefebvre), 19 décembre 1947 : Force ouvrière, « synthèse », Bruno Leprince éditeur, 1997 (ISBN 2-909634-20-5)