Charles-MoĂżse Goulier
Charles-Moÿse Goulier, né le à Richelieu (Indre-et-Loire)[1] et décédé le à Paris 7e[2], est un militaire français, officier du génie, qui a contribué à la création de la topographie moderne.
Charles-MoĂżse Goulier | |
Naissance | Richelieu (Indre-et-Loire) |
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Décès | 7e arrondissement de Paris |
Origine | France |
Arme | GĂ©nie |
Grade | Colonel |
Années de service | 1838 – 1883 |
Conflits | Guerre de 1870 |
Biographie
Charles-Moÿse Goulier intègre l’École polytechnique en 1836 et à la suite l'École d’application du génie de Metz dont il sort premier de sa promotion.
En 1841, il est affecté au 3e régiment du génie de Metz.
Après un séjour à Montrouge où il participe aux travaux sur les fortifications[3], il est affecté à l’état-major particulier du génie de Metz.
Lors du départ du professeur Livet, enseignant la géodésie et la topographie à l’Ecole d’application de Metz, on lui offrit sa succession. Il était capitaine de 2e classe depuis le 14 mai 1843. Ses nouvelles fonctions prirent effet le 6 septembre 1844 ; il avait 26 ans. Sa vie allait désormais être vouée à la rénovation de la topographie et à l’enseignement.
Capitaine en premier en 1851, chef de bataillon en 1862, lieutenant-colonel en 1870, il est porté « À Metz, pendant le blocus » à la date du 15 août 1870. À la suite de la reddition, il reçut l’ordre de remettre à l’ennemi le matériel de l’école. C’était le 30 octobre et, après s’être acquitté de cette mission, il demanda ce qu’il devait lui-même faire : « Allez au diable ! » lui répondit l’officier allemand. Le 12 décembre, il s’évada et rejoignit l’armée du Nord, où il fut chef d’état-major du génie le 9 janvier. Le 1er mars, il occupa les mêmes fonctions à l’armée de Cherbourg, puis commanda le génie à Besançon. Enfin, le 4 novembre 1871, il retrouva ses fonctions de professeur de topographie à l’École d’application rétablie à Fontainebleau.
Directeur du génie à Marseille le 1er mars 1875, il fut colonel le 20 avril, après avoir refusé une première fois cette promotion pour ne pas être favorisé par rapport à ses camarades en captivité. Affecté à Paris, au Dépôt des fortifications, en 1876, il fut admis d’office à faire valoir ses droits à la retraite le 9 février 1878 et fut rayé des contrôles le 26 juillet. Affecté à l’état-major du corps territorial du génie, il fut finalement rayé des cadres le 25 septembre 1883. On créa pour lui le poste civil de conservateur du Dépôt central des instruments de précision. Titulaire de nombreuses distinctions, célibataire sans enfants, il s’éteignit le 14 août 1891.
Publications et inventions
Il a publié de nombreux articles relatifs à la topographie[4]. On doit à Goulier l'équerre à prisme, des tachéomètres, un télémètre, le niveau à collimateur, et d'autres matériels destinés à la topographie[5].
Grades et décorations
- : sous-lieutenant élève
- 1840 : lieutenant en second
- : lieutenant en premier
- : capitaine de 2e classe
- 1851 : capitaine en premier
- 1862 : chef de bataillon
- 1870 : lieutenant-colonel
- : colonel
Bibliographie
- Daniel David, « Le colonel Goulier et la topographie des fortifications », Revue historique des armées [En ligne], 268 | 2012, mis en ligne le 14 septembre 2012, consulté le 08 octobre 2021. URL : http://journals.openedition.org/rha/7530 .
Liens externes
- Base LĂ©onore
- Note sur une formule du colonel Goulier pour le calcul des moyennes dans les nivellements trigonométriques, article de Henri Vallot
- Charles-MoĂżse Goulier sur Data BnF
- niveau à collimateur du colonel Goulier au musée de Niort
- Un topographe français : Charles-Moÿse Goulier (Richelieu 1818 - PAris 1891) biographie par Jacques Borowczyk
- Instrument de mesure des longueurs (niveau Ă collimateur Morin type Goulier)
- Catalogue de la société H. BELLIENI & FILS à Nancy qui commercialisait les appareils mis au point par Goulier
- Eclimètre du Colonel Goulier
- Le tachéomètre du colonel Goulier
- Règle à éclimètre et alidade holométrique : les premiers instruments efficaces de nivellement topographique.
Références
- Service historique de la DĂ©fense/archives de la Guerre (SHD/GR), 5 Yf 12 916, dossier individuel.
- Acte de décès à Paris 7e, n° 595, vue 15/31.
- Barros (M.), Les fortifications en Île-de-France, 1792-1944, Association Vauban et Institut d’aménagement et d’urbanisme de la région Île-de-France (IAURIF), Paris, 1993, 219 pages
- « Goulier, Charles-Moyse (1818-1891) », sur idref.fr (consulté le ).
- « Charles Moyse Goulier », sur larousse.fr (consulté le ).