Chapelle Sainte-Paix
La chapelle Sainte-Paix est un lieu de culte construit au XIe siècle sur le territoire de Mondeville incorporé à Caen au XVIIIe siècle. Elle fait l'objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [1].
Chapelle Sainte-Paix | |
Vue du sud-ouest. | |
Présentation | |
---|---|
Nom local | Saint-Marc de Toussaint |
Culte | Catholique romain |
Type | Chapelle désaffectée |
Début de la construction | XIe siècle |
Fin des travaux | XVIIe siècle |
Style dominant | Roman |
Protection | Classé MH (1975) |
Géographie | |
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Ville | Caen |
Coordonnées | 49° 10′ 32″ nord, 0° 20′ 35″ ouest |
Homonymie
Cette chapelle, située rue du Marais, ne doit pas être confondue avec d'autres lieux de culte ayant été appelés église Sainte-Paix. Il s'agit de l'église Notre-Dame-de-la-Fontaine, semble-t-il construite au XIe ou XIIe siècle, et qui était l'église de la paroisse de Sainte-Paix. Reconstruite peu avant la Révolution, elle fut ensuite transformée en magasin de paille pour l'armée, puis détruite. La chapelle, construite rue d'Auge par la congrégation du Bon-Sauveur, est devenue l'église de la paroisse Sainte-Paix en 1802 en remplacement de l'ancienne église détruite pendant la Révolution. Elle a été détruite à son tour par des bombardements en 1943 et une nouvelle église a été construite à son emplacement. Elle est aujourd'hui utilisée par le foyer de la Pouponnière[2].
Histoire
Comme pour l'abbaye aux Hommes, l'abbaye aux Dames et le château de Caen, il s'agit une fois de plus d'un chantier ducal, preuve de la formidable ardeur de construction de Guillaume le Conquérant.
Afin de perpétuer le souvenir d'un concile provincial tenu à Caen (1042–1048)[3] au cours duquel sont imposées la Trêve de Dieu et la loi du couvre-feu, le duc Guillaume fait construire l'église Sainte-Paix en 1061 sur la rive droite de l'Orne où elle relève de la commune de Mondeville jusqu'en 1718.
Cette chapelle a porté aussi le nom d'église de Toussaints puis le nom de Saint-Marc[4].
Elle est une première fois dévastée par les protestants en 1562 (elle est en partie reconstruite au XVIIe siècle). Elle est abattue de nouveau lors de la Révolution française. En 1835, les restes de l'édifice sont intégrés dans une usine à gaz qui sera la cible de violents bombardements en 1944. Seul le chœur de l'église subsiste aujourd'hui, accessible au public uniquement lors de visites commentées.
du musée des antiquaires de Normandie déposés au musée de Normandie
Homme assommant un quadrupède avec un maillet |
Christ |
Protection
La chapelle fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [1].
Lieu de tournage
En 2020, une équipe de l'émission Secrets d'histoire a tourné plusieurs séquences au sein de la chapelle dans le cadre d'un numéro consacré à Guillaume le Conquérant (émission diffusée le 21 septembre 2020 sur France 3)[5].
Références
- « Chapelle Sainte-Paix », notice no PA00111125, base Mérimée, ministère français de la Culture
- La pouponnière : 140 enfants suivis par des « champions de l’urgence », Liberté - Le Bonhomme libre.
- Jean Yver, « Contribution à l'étude du développement de la compétence ducale en Normandie » dans Annales de Normandie, 1958, Volume 8, no 8-2, p. 171
- Maylis Baylé, « Les chapiteaux de la chapelle Sainte-Paix », Bulletin Monumental, Année 1974, vol. 132, no 4, pp. 261-272 [lire en ligne]
- Guillaume SALLARD, « Journées du patrimoine. La chapelle Sainte-Paix, un trésor méconnu, à découvrir à Caen », sur Ouest France, (consulté le )
Bibliographie
- Christophe Collet, Pascal Leroux, Jean-Yves Marin, Caen cité médiévale : bilan d'archéologie et d'histoire, Calvados, Service Département d'archéologie du Calvados, 1996 (ISBN 2951017502)