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Chantiers et Ateliers de Provence

Les Chantiers et ateliers de Provence sont un ancien chantier naval fondé à Port-de-Bouc en 1899 par Alfred Fraissinet et Jules Charles-Roux. Ils construisent quasiment 200 navires avant de déposer le bilan en 1966.

Chantiers et ateliers de Provence
Présentation
Fondation
DĂ©molition
Coordonnées
43° 24′ 13″ N, 4° 59′ 02″ E
Carte

Histoire

En 1899, Alfred Fraissinet, directeur de la Compagnie française de navigation et Jules Charles-Roux, membre du conseil d'administration de la Compagnie des docks et entrepôts de Marseille, réunissent les capitaux nécessaires à la fondation d'un chantier naval grâce à leurs liens avec les armateurs et banquiers de la région tels Nicolas Paquet ou Paul-Cyprien Fabre, fils de Cyprien Fabre.

Afin de mener Ă  bien ce projet, ils font appel Ă  Jean Laporte, qui a fait en dernier lieu ses preuves au Grand-Quevilly aux chantiers de Normandie.

L'initiative est soutenue par la municipalitĂ© de Port-de-Bouc, ces ateliers permettant de crĂ©er de nombreux emplois et de dĂ©velopper la bourgade de 1 400 habitants. De nombreux travailleurs Ă©trangers affluent ainsi, doublant la population en quelques annĂ©es[1].

Les chantiers sont constituĂ©s de deux parties distinctes : une unitĂ© dans le quartier de la Madrague Ă  Marseille qui fabrique des chaudières et des moteurs de bateaux, et un chantier naval Ă  proprement parler situĂ© Ă  Port-de-Bouc, constituĂ© principalement de six cales de 125 Ă  150 mètres. C'est ainsi que le Marc Fraissinet, premier paquebot de la compagnie, est lancĂ© le [2]

Dans les annĂ©es 1950, c'est la crise dans la construction navale. La loi du force les chantiers navals français Ă  rĂ©duire leur production. En , le livre blanc revoit Ă  la baisse les aides de l'État et, le , l'entreprise annonce la vacuitĂ© de son carnet de commandes, prĂ©voyant ainsi de nombreux licenciements. Durant les deux annĂ©es qui suivent, 900 travailleurs sont licenciĂ©s, malgrĂ© les grèves et les mouvements sociaux. En , le dernier navire est lancĂ©, le Provence. Le mois suivant, le navire est remorquĂ© vers le chantier naval de La Ciotat oĂą il sera fini et armĂ© et devient le ferry ComtĂ© de Nice. Cet Ă©pisode marque la fin des chantiers et ateliers de Provence[3] - [2].

Constructions

De 1901 Ă  1966, les Chantiers et Ateliers de Provence ont construit plus de 150 navires de commerce et 17 navires de guerre, principalement des avisos coloniaux, soit 10 % de la production nationale[4].

Notes et références

Bibliographie

  • Raymond Bizot, « Les Chantiers et Ateliers de Provence », La Marseillaise,‎ (lire en ligne)
  • Raymond Bizot, « La fin des Chantiers de Provence », La Marseillaise,‎ (lire en ligne)
  • Jean Domenichino, « Construction navale, politique Ă©tatique, stratĂ©gies patronale et ouvrière: les Chantiers et Ateliers de Provence de Port-de-Bouc (1950-1965) », Le Mouvement social, Éditions l'Atelier, no 156,‎ , p. 45-74 (JSTOR 3778483)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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