Chang Ching-wu
Chang Ching-wu, aussi écrit Zhang Jingwu ( Yanling, Hunan - ), est un homme politique et lieutenant-général chinois communiste.
Secrétaire du Parti communiste chinois au Tibet (d) | |
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Député 3e Assemblée nationale populaire (en) 2e Assemblée nationale populaire (en) 1re Assemblée nationale populaire (en) | |
Membre permanent de l'Assemblée nationale populaire 3e Assemblée nationale populaire (en) |
Naissance | |
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Décès |
(Ă 65 ans) |
Nationalité | |
Activités |
Parti politique | |
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Grade militaire |
Zhong Jiang (en) |
Biographie
Chang Ching-wu est né le dans le village de Xiaguan, municipalité de Miandu, comté de Ling (aujourd'hui Yanling), dans la province méridionale du Hunan[1].
Études
En 1925, il sort diplômé de l'école normale provinciale No 3 du Hunan. De 1925 à 1928, il est étudiant dans une école officielle de la province du Hunan.
Membre du parti communiste chinois
Zhang rejoint le Parti communiste chinois en 1930 et participe à la longue marche. Il participe à l'incorporation du Tibet à la République populaire de Chine et reste secrétaire du parti communiste chinois au Tibet entre mars 1952 et août 1965.
Au début de la révolution culturelle au Tibet, il est vice-président du Département central du PCC pour la stratégie du front-uni du travail.
Secrétaire du PCC au Tibet
Selon Hugues-Jean de Dianous, le des troubles ont lieu à l'instigation de Lukhangwa qui, avec d'autres nobles tibétains, a formé un parti anti-chinois, le Mimang Tsongdu, qui réclame le départ de l'armée populaire de libération. Le représentant chinois à Lhassa, Chang Ching-wu, demande la démission des personnages qui ont établi le Mimang Tsongdu, lequel est dissous par le dalaï-lama le 1er mai 1952[2] pour éviter que ses membres ne soient emprisonnés[3], mais subsiste dans l'ombre jusqu'à mars 1959[2].
Le Mimang Tsongdu était un mouvement de résistance populaire. Cinq hommes avaient présenté une liste de six doléances aux autorités chinoises. Plutôt que de se préoccuper du mécontentement populaire, Chang Ching-wu en rejeta la responsabilité sur les deux premiers ministres, Lukhangwa et Lobsang Tashi. Lukhangwa avait osé dire à Chang Ching-wu que le peuple souffrait de faim et que les demandes chinoises étaient exorbitantes. Selon Mary Craig, il n'imaginait pas que Lukhangwa puisse être un patriote honnête et incorruptible[4]. Dans un entretien avec Mary Craig en 1995, Gyalo Dhondup a rejeté les accusations de Chang Ching-wu à l'encontre de Lukhangwa et Lobsang Tashi[5].
Emprisonnement
Après 1966, il subit de graves persécutions et meurt en 1971, en raison de mauvais traitements, à la prison de Qincheng[6]. Il y côtoie le Tibétain Phuntsok Wangyal avec qui il avait travaillé au Tibet.
Références
- Zhang Jingwu-THE REPRESENTATIVE OF THE CENTRAL PEOPLE’S GOVERNMENT IN TIBET, China Tibetology Network, 27-12-2009.
- Hugues-Jean de Dianous, Le Tibet et ses relations avec la Chine, in Politique étrangère, 27e année, 1962, no 1, p. 38-72, p. 49.
- Michael Harris Goodman, Le dernier Dalaï-Lama? : biographie et témoignages, Vernègues (France, Éditions Claire Lumière, (ISBN 2-905998-26-1), p. 177-179, 184, 230
- Mary Craig (trad. de l'anglais), Kundun : une biographie du dalaï-lama et de sa famille, S.l, Presses du Châtelet, , 391 p. (ISBN 2-911217-33-0), p. 188.
- Mary Craig 1998, p. 189.
- China report: political, sociological and military affairs, Issues 64-71, United States. Joint Publications Research Service, Éditeur Foreign Broadcast Information Service, 1980 : « In 1967, Lin Biao and the "gang of four" accused Jingwu of being an "active counterrevolutionary" and illegally arrested him. In prison, he was subjected to appalling torture and beating. His right arm was broken and his left elbow dislocated Finally in 1971, he was persecuted to death. »