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Chérie, je me sens rajeunir

Chérie, je me sens rajeunir (Monkey Business en version originale) est un film américain réalisé par Howard Hawks sorti en 1952.

Chérie, je me sens rajeunir
Description de cette image, également commentée ci-après
Titre original Monkey Business
RĂ©alisation Howard Hawks
Scénario Ben Hecht
Charles Lederer
I.A.L. Diamond
Acteurs principaux
Sociétés de production 20th Century Fox
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Comédie
Durée 92 minutes
Sortie 1952

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Barnaby Fulton est un chimiste très préoccupé par une formule qu'il ne trouve pas : cela a des incidences sur ses soirées avec sa femme Edwina.

Au laboratoire, un des chimpanzés, ayant un âge correspondant à 84 de nos années, se comporte comme un tout jeune animal. Il s'agit en effet d'une expérience sur l'âge en général et le rajeunissement en particulier. L'espoir est grand quant à cette prochaine découverte, surtout pour le directeur Oxley, 70 ans, manifestement impressionné lorsque le chimpanzé en question, un mâle, s'approche très excité de la cage où se trouve une femelle. Comme l'espoir est grand de retrouver les forces de la jeunesse, Oxley se propose même comme premier cobaye humain.

Il s'avère ensuite que les habits des deux animaux avaient été échangés par erreur et donc que le singe très vivace était en fait la femelle de six mois. Un peu déçu, Barnaby continue ses mélanges chimiques et autres expérimentations. Seule un moment, la chimpanzé s'amuse à concocter elle aussi une mixture, qui finit dans le distributeur d'eau. À son retour et malgré le conseil contraire d'un de ses collègues, Barnaby teste son dernier mélange. Comme celui-ci a mauvais goût, il boit de l'eau du distributeur. Il faut quelques minutes pour observer les premiers changements chez Barnaby. Il n'a notamment plus besoin de porter ses lunettes. Il quitte le bureau et commet quelques excentricités pour un homme de son âge : il emmène par exemple la secrétaire Lois Laurel en vadrouille. Puis tout revient à la normale : il perd sa jeunesse retrouvée pendant quelques heures.

Edwina le rejoint au laboratoire puis en arrive à boire également le nouvel élixir, suivi d'un verre d'eau. Elle retombe à son tour en enfance et emmène son Barnaby dans l'hôtel de leur lune de miel. La nuit se termine mal pour lui. Le lendemain, les effets ont disparu chez Edwina.

Plus tard au laboratoire, ils prennent les deux du café préparé avec l'eau de la fontaine de jouvence. La sarabande recommence. D'abord avec le conseil d'administration dont ils sapent la séance. Puis à la maison où, d'une part, une Edwina endormie se réveillera à côté d'un bébé qu'elle prendra pour son mari retourné vraiment en enfance et, d'autre part, Barnaby devient un peau-rouge avec des enfants du quartier qui vont ensemble scalper une victime toute désignée.

L'eau du distributeur est jetée après que le grand chef Oxley et les autres scientifiques en ont bu par erreur, puis tout peut rentrer dans l'ordre avec le retour de chacun à la normale.

Fiche technique

Distribution

Autour du film

Marilyn Monroe et Cary Grant
  • L'expression monkey business doit se comprendre comme combines ou singeries.
  • Le film dĂ©bute, pendant son gĂ©nĂ©rique, avec Cary Grant qui veut entrer trop tĂ´t sur le plateau de tournage et qui se fait tout de suite arrĂŞter par le metteur en scène : « Pas encore, Gary ! »[1] Cela lance immĂ©diatement le ton quelque peu dĂ©calĂ© et humoristique du film.
  • Dans le film, selon le quiproquo important du scĂ©nario, c'est la guenon Esther qui incidemment invente la potion magique, mais dans la bande-annonce amĂ©ricaine c'est le mâle Rudolf qui est mentionnĂ©.

Nouvelle grammaire en action

À partir des années 1940-1950, le cinéma hollywoodien chemine vers une plus grande concision rythmique, et une plus fine théâtralité des acteurs :

« Cette réduction quantitative des éléments, l'amenuisement de l'espace visuel et sonore par rapport à ces grands décors des années 1930, l'emploi moins grandiloquent et plus souple de la musique, ont fait subir à l'ensemble du cinéma hollywoodien une transformation stylistique. Des films comme Chérie, je me sens rajeunir ou La Captive aux yeux clairs de Hawks ou Le démon s'éveille la nuit de Lang (...) sont aujourd'hui de merveilleux archétypes de cette abstraction, de ce tour de vis donné non seulement au récit mais à toutes les composantes du film. »

— Jean-Claude Biette, Poétique des auteurs, p. 117.

Notes et références

  1. La voix off masculine du doublage français prononce bel et bien, par erreur, « Gary » (comme dans « Gary Cooper ») au lieu de « Cary ».

Liens externes

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