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Châteaux de Mello

La Forteresse de Mello et la Princesse de Mello sont des châteaux français du XVe siècle représentant le "Grand Mello", situé dans la commune de Mello dans le département de l’Oise et la région Hauts-de-France. Ils font tous deux l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 1er février 1989[1].

Châteaux de Mello
Image illustrative de l’article Châteaux de Mello
Le château
Début construction XVe siècle
Fin construction XIXe siècle
Propriétaire initial Famille Dreux de Mello
Destination initiale Château seigneurial
Propriétaire actuel Privé
Destination actuelle Séminaires
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1989)
Coordonnées 49° 16′ 02″ nord, 2° 22′ 07″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Oise
Commune Mello
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Châteaux de Mello
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
(Voir situation sur carte : Hauts-de-France)
Châteaux de Mello
Géolocalisation sur la carte : Oise
(Voir situation sur carte : Oise)
Châteaux de Mello
Site web http://chateauform.fr/fr/chateauform/maison/38/le-grand-mello

Histoire

Il est probable que de tout temps il y eut une forteresse à Mello. Cette hauteur d’où la vue s’étend au loin, un tournant dans le terrain, un nœud de routes suffisent pour l’expliquer.

Certains ont cru reconnaître dans l’appareillage du pont d’accès à la cour les caractères d’une construction romaine . Au Moyen Âge, le château avait la forme d’un quadrilatère flanqué de deux grosses tours dont seule la base de l’une existe encore. C’était alors une prison.

Mello relevait directement du roi à cause de Senlis qui, de tout temps, fit partie du domaine royal. Les plus anciens des seigneurs, barons de Mello, sont mentionnés dans les chartes du XIe siècle. La dernière héritière de cette maison, Marguerite de Mello épousa, au XIVe siècle, Jean de Néelle, mort en 1372.

La famille des Néelle s’éteignit avec Louise de Néelle qui épousa Jean de Bruges, seigneur de la Gruthuse[2]. Ce fut elle qui fit reconstruire la façade sud aux quatre tourelles à encorbellement ainsi que la façade ouest jusqu’à la tour de la Chapelle[3]. Leurs enfants morts avant eux, Louise de Néelle déjà veuve, fit don de Mello à sa nièce Charlotte d'Humières qui épousa François de Montmorency[4].

Henri IV et Louis XIII séjournèrent à Mello pour chasser ; on chassait encore le loup dans les bois de Mello sous Louis XIII. Lord Herbert de Cherbury (1583-1648), ambassadeur d’Angleterre, raconte dans ses mémoires les déplacements qu’il y fit dans ce but, invité par le connétable de Montmorency, de la famille propriétaire de Mello jusqu’en 1768[5].

La chapelle de La Forteresse fut édifiée par Charlotte-Marguerite de Montmorency[3], Princesse de Condé, en mémoire de son frère Henri II de Montmorency décapité sous Louis XIII en 1632.

Mello resta propriété de la maison de Montmorency, jusqu’en 1768 et fut rendue à André-Claude Patu, fils du notaire des Montmorency. À sa mort en 1798, elle fut acquise par monsieur Pillot[6]qui la revendit en 1819 à François Alexandre, baron Seillière, arrière grand-père de la comtesse Bertrand de Durfort-Civrac de Lorge (née Anne Seillière)[7].

Le Château de la Princesse fut achevé par Hippolyte Destailleur, élève de Eugène Viollet-le-Duc, en 1871. Il remplaçait un ancien château, du temps de Louis XV, très simple, avec fronton à horloge.

Depuis 2004, les châteaux de Mello accueillent des séminaires d’entreprises.

Architecture et décoration

Cette personnalité très forte à l’extérieur se retrouve à l’intérieur avec les hauteurs de plafond, de fenêtres, l’épaisseur des murs, mais aussi par la palette de couleurs donnée aux murs, boiseries, tapisseries et tissus : le rouge violent, le violet sourd, l’ocre, le prune sont présents dans les salons et salles à manger, comme à l’époque.

L’austérité se retrouve, en revanche, dans les circulations des chambres, où les heurtoirs sur chaque porte donnent des airs de rue du Marais entre le XIe et le XIIIe siècle avec le contre-pied de la modernité dans les lumières et les couleurs.

Notes et références

  1. « Château de Mello », notice no PA00114742, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Recherches sur Louis de Burges : seigneur de la Gruthuyse, Joseph-Basile-Bernard Van Praët, 1831.
  3. , Château de Mello.
  4. Les Princes de Condé : Rebelles, courtisans et mécènes dans la France du grand siècle, Katia Beguin, Époques Champ Vallon, 1999.
  5. ,Lord Herbert de Cherbury.
  6. Précis statistique sur le canton de Creil, arrondissement de Senlis (Oise), Louis Graves, 1828
  7. , Le Baron Seillière.

Voir aussi

Bibliographie

  • Philippe Seydoux, Châteaux et gentilhommières des Pays de l'Oise : Tome I. Beauvaisis, Vexin, Pays de Bray, Plateau picard et Pays de Clermont, Paris, Éditions de la Morande, s.d. (2009), 323 p. (ISBN 2902091389), p. 237-242

Articles connexes

Liens externes


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