Château de Montlaur (Montaud)
Le château de Montlaur est un ancien château fort, du XIe siècle, de nos jours ruiné, dont les vestiges se dressent sur la commune française de Montaud dans le département de l'Hérault, en région Occitanie.
Type | |
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Patrimonialité |
Inscrit MH () |
Coordonnées |
43° 45′ 15″ N, 3° 58′ 15″ E |
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Les ruines du château font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du [1].
Localisation
Les ruines du château sont situées sur la commune de Montaud, sur la route qui mène à Montpellier distante d'une vingtaine de kilomètres, dans le département français de l'Hérault.
Historique
Le château est cité au XIe siècle[2].
L’origine du château, berceau de la famille de Montlaur, se perd dans la nuit des temps. Il appartenait déjà aux seigneurs de ce nom quand, en 1095, Pons et Bernard de Montlaur se croisèrent avec le comte de Toulouse Raymond IV pour délivrer les lieux saints en conséquence du concile de Clermont. En 1120, il est le lieu de naissance de Jean de Montlaur qui sera évêque de Maguelone.
Il fut transmis de père en fils jusqu’à Hector de Montlaur commandant pour le roi en 1424 la garde de Montpellier, dont le fils Antoine sans héritier mâle, transmit tous ses biens à son cousin Jean III de Montlaur Baron de Murles (arrêt du parlement de Toulouse en date du ).
En 1573, lors de la quatrième guerre de Religion, les troupes protestantes, descendant des Cévennes, assiègent sans succès le château qui est situé sur une position stratégique.
En 1592, le château et la baronnie appartenaient à Marthe de Montlaur. Elle les cède à son proche parent Jean de Bousquet-Verlhac, de cette maison du Quercy ayant donné un cardinal au XIIIe siècle, qui venait d’épouser en 1590 une petite-fille de Jean V de Montlaur. Pour sa descendance le fief sera érigé en marquisat en vertu de lettres patentes données par Louis XIV à Saint-Germain-en-Laye le , enregistré en 1680.
Redevenu possession du parti catholique, il est assiégé pendant la première rébellion huguenote, en 1622, par Henri, duc de Rohan. Le château tombe après une semaine de siège, le lundi de Pâques ; les défenseurs sont massacrés. Les vainqueurs enverront le baron de Montlaur dans les geôles protestantes du château de Sommières et le libéreront après paiement d'une importante rançon. Les fortifications du château seront démolies et le château démantelé. En 1664, Louis XIV fera ajouter aux armoiries des Montlaur sept fleurs de lys d'argent pour récompenser la résistance du château lors du siège de 1622[3].
En 1748, Jacques-Josèphe-Toussaint-Hercule 2e marquis de Montlaur meurt sans enfant laissant son héritage à sa petite-nièce, fille d'Étienne de Montlaur et de Marie de Faur, mariée en 1740 à Henri-Joseph-Eugène de Villardi, comte de Quinson, de cette maison originaire du Milanais, possessionné en Provence avant 1350 qui rend hommage cette même année 1748, comme 3e marquis de Montlaur. Son fils Gabriel-Joseph-Raymond, baron des États de Languedoc en 1784 fera substituer son nom et armes à celles de Montlaur et Louis XVI ré-érigera pour lui en marquisat par lettres patentes données à Versailles en 1782, enregistrées en 1787. Depuis cette époque le château n’a pas cessé d’appartenir à la même famille.
Voir aussi
Bibliographie
- Nicolas Mengus, Châteaux forts au Moyen Âge, Rennes, Éditions Ouest-France, , 283 p. (ISBN 978-2-7373-8461-5), p. 246.
Articles connexes
Notes et références
- « Ruines du château de Montlaur », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Mengus 2021, p. 246.
- Château de Montlaur.