Château de Montigny-sur-Aube
Le château de Montigny-sur-Aube est un château du XVIe siècle, situé à Montigny-sur-Aube, dans le département français de la Côte-d'Or.
Château de Montigny-sur-Aube | ||||
Façade méridionale du château de Montigny-sur-Aube | ||||
Nom local | Château de Montigny-sur-Aube (21520) | |||
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Période ou style | XIIe, XVIe, XIXe siècles | |||
Propriétaire actuel | privé | |||
Protection | Classé MH (1961) Inscrit MH (1961, 2011) Jardin remarquable (2004) |
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Coordonnées | 47° 57′ 10″ nord, 4° 46′ 41″ est[1] | |||
Pays | France | |||
Région historique | Bourgogne-Franche-Comté | |||
DĂ©partement | CĂ´te-d'Or | |||
Localité | Montigny-sur-Aube | |||
GĂ©olocalisation sur la carte : CĂ´te-d'Or
GĂ©olocalisation sur la carte : Bourgogne
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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Site web | https://www.chateaudemontigny.com/index.html | |||
Localisation
Le château de Montigny-sur-Aube (21520) est situé en village[1] à deux heures et demie de Paris, aux confins de trois départements (Côte-d'Or, Haute-Marne et Aube) et au sein du nouveau parc national de Forêts de Champagne-Bourgogne[2].
Architecture
Le château Renaissance possède de grandes baies séparées par un ensemble de 44 colonnes jumelées doriques et ioniques[3] édifiées en 1550 sur une forteresse médiévale dont subsiste un vestige à l'angle occidental : la tour rouge. La façade méridionale qui donne sur un parc à l'anglaise a été remaniée au XIXe siècle[4]. La chapelle castrale, isolée maintenant, est un pur joyau Renaissance[3].
Historique
Une maison-forte existe à l'emplacement de l'actuel château depuis le XIIe siècle. Au XVIe Jean V d'Amoncourt, archidiacre de Langres puis évêque de Poitiers, de retour de plusieurs voyages en Italie avec son oncle le cardinal de Givry évêque de Langres, décide de l'embellir grandement en faisant modifier les façades de la cour intérieur (1550) correspondant à l'actuelle façade nord du château, du châtelet (détruit lors d'un incendie en 1794) et de la chapelle castrale (1553) à l'image de celle du nom du même propriétaire à la cathédrale de Langres[5]. L'architecte de l'ensemble de ces embellissements et constructions (chapelle) n'est toujours pas identifié malgré les attributions faites à l'architecte Jean Bullant[6].
Élevée en marquisat par Louis XIV en 1625, la seigneurie est acquise le par René Charles de Maupeou, 1er président du parlement de Paris, futur vice-chancelier et garde des Sceaux de Louis XV, et hérité par son fils Louis de Maupeou (1716-1800), lieutenant général, qui le vend le 26 mars 1784 au comte de Savoisy.
Le château est détruit aux trois-quarts par un incendie en 1794. En 1817, d'importants travaux de démolition s'imposent[5]. Certaines parties sont récupérées et se retrouvent intégrées dans l’actuel château : les quatre lucarnes de la façade méridionale proviennent des bâtiments détruits entre le corps de logis et la chapelle, la façade du châtelet se retrouve en façade de la chapelle et le reste sert à combler les douves en façade méridionale réduisant qu’un quart leur surface. Le domaine est vendu en 1901 à un soyeux lyonnais, André Martin[5]. En 1903, la restauration est confiée à son beau-frère Edouard Aynard qui donne son aspect actuel à la façade méridionale. Les dépendances situées au nord-ouest du château réaménagées à cette période et une orangerie chauffée est reconstruite au droit de la chambre de chaleur[7].
Pendant la Grande Guerre, le château accueille une école d’artillerie et Harry Truman, futur président des États-Unis, y séjourne d’avril à (nombreuses lettres). À l’issue de cette formation il sera promu au rang de capitaine. Un espace avec une stèle supportant une plaque commémorative offerte par sa fondation lui est dorénavant dédiée inaugurée par son petit-fils Clifton Truman Daniel en [8]. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le château est occupé par les Allemands transformant le grand salon en Kommandantur[7] comme l’attestent les découvertes effectuées lors des restaurations intérieures[6].
Le château bénéficie de multiples protections au titre des monuments historiques : En 1959, Le château extérieurs et intérieurs sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques et, en 1961, les façades et toitures du château, la chapelle, ainsi que le parc et ses murs d’enceinte sont classés monument historique. Le classement est complété en 2011 pour les douves, les dépendances, l'orangerie, la chambre de chaleur et la resserre attenante[7].
Il est à noter que le nom de château de Beauregard, utilisé pour d'autres châteaux bourguignons, est parfois attribué à celui de Montigny-sur-Aube. A noter également que le domaine du Fourneau[9] situé à un kilomètre à l'est du chef-lieu en rive nord de la RD 22 en direction de Veuxhaulles est parfois qualifié de château.
Environnement
Attenant au parc du château et dans le prolongement de l’orangerie et de la chambre de chaleur transformée en figueraie se trouvent les vergers-potagers du XIXe siècle, clos de murs, réhabilités en 2013, comprenant plusieurs centaines de variétés fruitières en forme jardinée (espaliers et contre-espaliers) dont bon nombre sont antérieures à 1900. Le label Jardin remarquable a été attribué en 2015. Des bassins du jardinier et une fontaine Renaissance se trouvent au croisement d’allées en arceaux[10].
- Chapelle Castrale du Château.
- Intérieur de la chapelle castrale.
- Intérieur de la chapelle castrale.
- Douves du château.
- Façade nord
- Buffet d'eau.
- Bassin du jardinier présent dans les vergers du château.
Notes et références
- « Carte IGN classique » sur Géoportail.
- « Château de Montigny-sur-Aube », sur www.chateaudemontigny.com (consulté le )
- Yvan Christ, « La plus pure chapelle renaissance », Connaissance des arts,‎
- Notice no JAR0000038, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no IA00050599, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Archives du château de Montigny-sur-Aube
- Notice no PA00112557, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Harry Truman et le château de Montigny-sur-Aube
- Domaine du Fourneau
- Partie privée du château de Montigny-sur-Aube
Annexe
Articles connexes
Bibliographie
- Jacques de Maupeou, Histoire des Maupeou, Fontenay-le-Comte, Impr. P. & O. Lussaud frères, , 294 p. (BNF 32431990)