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Château de Lorge

Le château de Lorge est situé dans la commune de L'Hermitage-Lorge, dans les Côtes-d'Armor. Il fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [2].

Château de Lorges
Image illustrative de l’article Château de Lorge
Période ou style XVIIIe siècle
Type Manoir
DĂ©but construction 1721
Fin construction 1740
Propriétaire initial Guy-Nicolas de Durfort
Destination initiale RĂ©sidence seigneuriale
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1963)
CoordonnĂ©es 48° 20′ 19″ nord, 2° 49′ 39″ ouest[1]
Pays Drapeau de la France France
Anciennes provinces de France Bretagne
RĂ©gion Bretagne
DĂ©partement CĂ´tes-d'Armor
Commune L'Hermitage-Lorge
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Lorges
GĂ©olocalisation sur la carte : CĂ´tes-d'Armor
(Voir situation sur carte : CĂ´tes-d'Armor)
Château de Lorges

Architecture

Sa masse imposante et les larges perspectives du domaine en font l’une des plus vastes propriétés des Côtes-d'Armor. Construit entre 1721 et 1740 par Guy-Nicolas de Durfort, duc de Lorges, grand seigneur au train de vie somptueux, la famille Choiseul-Praslin en hérite au XVIIIe siècle et, à partir du minerai de fer local, crée les forges du Pas.

Le bâtiment central forme un magnifique ensemble du XVIIIe siècle, remarquable par ses dimensions, ses toitures Ă  la Mansart, et par la sobriĂ©tĂ©, très bretonne, de ses façades de granite. Deux pavillons imposants l’encadrent, prolongĂ©s par des terrasses. CĂ´tĂ© sud, un jardin de broderies (buis taillĂ©s) domine deux grands miroirs d’eau. La façade est simplement rythmĂ©e par la succession de cinquante-trois fenĂŞtres, autour du perron central. Les communs forment une cour carrĂ©e, Ă  proximitĂ© d’un grand potager. Les Ă©curies de 200 chevaux trahissent les ambitions du duc de Lorge qui, dit-on, voulait « tenir garnison dans son domaine Â».

Histoire

Pendant la Révolution française, le château est le théâtre d’un drame chouan. Grenadiers et gardes nationaux y débusquent une royaliste, Mme Le Frottier de Kérilis, qui avait été arrêtée et condamnée à mort au terme d’un procès expéditif. Afin de reculer la date fatale, elle se dit enceinte, ce qui permet à ses deux fils d’organiser son enlèvement de la prison de Saint-Brieuc. Opération réussie. Ils se réfugient au château de Lorge, inhabité depuis vingt ans, mais les Bleus ne tardent pas à les rattraper et tuent Mme Le Frottier de Kérilis et l’un de ses fils. Une autre histoire parle de vingt morts et d'un perron sanglant.

L'usine à fer dispose d’une très profonde minière en forêt de Lorge. Le passage du chemin de fer, après 1880, lui assure la pérennité des ateliers, transformés en fonderie de seconde fusion. Ses techniques peu modernes et son isolement conduisent cependant à une cessation brutale en 1978.

Notes et références

Voir aussi

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