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Château de Frespech

Le château de Frespech est situé à Frespech dans le département de Lot-et-Garonne.

Château de Frespech
Image illustrative de l’article Château de Frespech
Type Château
Début construction XIIe siècle
Fin construction XIXe siècle
Destination initiale Ouvrage défensif
Propriétaire actuel Personne privée[1]
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1925)
CoordonnĂ©es 44° 18′ 38″ nord, 0° 49′ 31″ est[2]
Pays Drapeau de la France France
Anciennes provinces de France Agenais
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
DĂ©partement Lot-et-Garonne
Commune Frespech
GĂ©olocalisation sur la carte : Lot-et-Garonne
(Voir situation sur carte : Lot-et-Garonne)
Château de Frespech
GĂ©olocalisation sur la carte : Aquitaine
(Voir situation sur carte : Aquitaine)
Château de Frespech
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Frespech

Histoire

Le castrum de Fessopodio est mentionné au moment du saisimentum de 1279. Il reste de ce château et de l'enceinte du village quelques vestiges qui peuvent être contemporains de cet acte.

Les premiers seigneurs connus appartenaient à la famille de Durfort. En 1267 Augier de Puybarsac, fils d'Arnaud de Durfort, seigneur de Frespech, se plaint au comte de Toulouse Alphonse de Poitiers que le sénéchal d'Agenais et Quercy l'empêche de jouir de la justice dans son château comme son père et son grand-père ont pu le faire. Le père d'Arnaud est probablement Rainfroid de Durfort. Rainfroid, Arnaud et Augier sont probablement les seigneurs de Frespech qui ont construit le château et fortifié le village. Ils étaient probablement issus des seigneurs de Clermont-Dessus. Arnaud de Durfort devait être coseigneur de Clermont-Dessus. Il a été excommunié pour avoir saisi les dîmes de Saint-Séverin, de Grand-Castel de Puymirol. Il obtient la levée de l'excommunication en restituant les dîmes.

Arnaud de Durfort et ses fils étaient des fidèles du roi d'Angleterre. Pour le remercier, le roi lui a donné la terre de Labourd. Édouard III a confirmé cette donation en 1352. En 1348, Arnaud de Durfort, vicomte de Labourd, autorisa la création d'un couvent de Frères mineurs à Frespech, mais il n'y a pas de traces de ce couvent.

Si les Durfort étaient récompensés par les rois d'Angleterre, ils ont été sanctionnés par les rois de France. En 1344, Amanieu de Madaillan reconnaît avoir reçu Frespech du roi de France qui l'avait confisqué à Arnaud de Durfort, mais cet acte n'a pas dû avoir d'effet. Le , le comte d'Armagnac met le siège devant Frespech qui n'a pas dû résister longtemps.

Arnaud de Durfort s'est marié une première fois avec Géralde de Gensac, puis une seconde fois avec Mabille d'Albret.Il n'eut pas d'enfant. Mabille d'Albret s'est remariée avec le comte de Pardiac. Elle a fait son testament le . Les conditions du testament de Mabille d'Albret va faire passer la seigneurie de Frespech dans la famille de Montferrand. Le premier membre de cette famille seigneur de Frespech est Bertrand Ier de Montferrand, entre 1409 et 1435. Il a épousé en 1401 Marguerite d'Astarac, et en 1410 Isabelle de Preissac. Il a été un fidèle du roi d'Angleterre. Un chef de bandes anglaises, Pons de Castillon est battu en 1420 par le seigneur de Montpezat et se réfugie à Frespech. Naudonnet de Lustrac mit le siège et prit la ville mais Pons de Castillon a réussi à prendre la fuite. Frespech revint aux Anglais peu après parce que Bertrand de Montferrand était resté fidèle au roi d'Angleterre. Frespech est restée anglaise jusqu'en 1453. Les Montferrand ont adapté l'enceinte et le château à l'usage des armes à feu, couleuvrines et arquebuses.

  • Jean de Montferrand est seigneur de Frespech entre 1435 et 1442.
    • Bertrand IV de Montferrand est seigneur de Frespech entre 1435 et 1474. Il a Ă©tĂ© conseiller et chambellan du duc de Guyenne. Il a Ă©tĂ© mariĂ© Ă  Jeanne de Luxe
      • Gaston Ier de Monterrand a Ă©tĂ© conseiller et chambellan du roi de France, gouverneur de Bourg, sĂ©nĂ©chal du Bazadais entre 1471 et 1504. Il a Ă©tĂ© mariĂ© Ă  Jeanne de Maingot de Surgères. Il avait vendu Frespech Ă  Arnaud de Durfort, mais les tuteurs de François de Durfort sont condamnĂ©s en 1480 Ă  revendre la seigneurie Ă  Charles de Montferrand.
        • Pierre Ier de Montferrand s'est mariĂ© Ă  Marie de Carmaing et de Foix.
          • Charles Ier de Montferrand a Ă©pousĂ© en 1535 Françoise d'Eydie et a reçu Ă  cette occasion la baronnie de Montferrand, les seigneuries de Langoiran en Bordelais et de Frespech en Agenais. Il a servi sous les ordres du marĂ©chal de Lautrec et a fait Ă  partir de 1537 les campagnes de Flandres et de PiĂ©mont. Il est gravement blessĂ© Ă  la bataille de CĂ©risoles. Il est mort le .
            • Charles II de Montferrand, seigneur de Frespech, a servi sous les ordres de Blaise de Monluc. Il est gouverneur de Bordeaux en 1569. Menant une vie de dĂ©bauche Ă  Bordeaux, son besoin d'argent l'a amenĂ© Ă  vendre la seigneurie de Frespech pour 10 000 Ă©cus Ă  François Le Comte, conseiller du roi et maĂ®tre des requĂŞtes. En 1572 il a massacrĂ© tous les protestants de Bordeaux. Il est tuĂ© en 1575 au cours de l'assaut de la ville de Gensac. Frespech est occupĂ© par les protestants en 1575. Blaise de Monluc vint y mettre le siège mais Ă©choua dans la prise de la ville.
              • Guy de Montferrand, dit de Langoiran, frère du prĂ©cĂ©dent, a hĂ©ritĂ© de la ville. Langoiran Ă©tait devenu protestant et un des plus sanglants capitaines huguenots. Sa fortune Ă©tait diminuĂ©e. Il ne lui restait plus que Montferrand, Langoiran, Frespech et cette dernière seigneurie avait Ă©tĂ© vendue un temps Ă  François Le Comte. Pour rembourser ses crĂ©anciers et rentrer en possession de Frespech, il a vendu Langoiran. Mais en avril et , Guy et son fils GĂ©dĂ©on meurent. La veuve de Guy, Jeanne d'Eschelles, doit vendre le château de Montferrand pour rembourser les dettes. Elle s'est retirĂ©e au château de Frespech. Le elle vend la seigneurie de Frespech au seigneur de Cancon mais s'en rĂ©serve l'usufruit. Elle meurt en 1594.

En 1594, Frespech est devenu la propriété de François de Montferrand, vicomte de Foncaude, baron de Cancon. Il est mort à l'âge de 89 ans, le . De son mariage avec Claire de Pellegrue, fille du seigneur de Casseneuil, il a eu plusieurs enfants, dont :

  • François qui a hĂ©ritĂ© de Cancon et Frespech. Il s'est mariĂ© le avec Jacquette de Beauxoncles qui Ă©tait veuve de François de Voisins. Il n'y a pas eu d'enfants de ce mariage, mais Jacquette de Beauxoncles a eu deux filles de son premier mariage, dont :
    • Marie-FĂ©licie de Voisins (1622-1672) qui s'est mariĂ©e avec Jean-Paul de Gourdon de Genouillac, comte de Vaillac.

Jacquette de Beauxoncles est morte en 1655 et François de Montferrand en 1660. François de Montferrand a donné la seigneurie de Frespech à Marie-Félicie à son mariage, en 1642.

Jean-Paul de Gourdon de Genouillac (1621-1681)[3], comte de Vaillac, est alors devenu par son mariage baron de Montferrand, Cancon, Casseneuil, ..., premier baron de Guyenne, capitaine des gardes françaises de Philippe d'Orléans. Marie-Félicie de Voisins est morte. Il s'est alors remarié avec Élisabeth de La Vergne Mortemart de Tressan.

La seigneurie est achetée en 1681 par le duc de Roquelaure. Le , celui-ci la vend à Messire Jean de Raigniac, doyen des conseillers du roi et magistrats présidiaux d'Agenais[4].

Les Raigniac ont été seigneurs de Frespech jusqu'à la Révolution. Le dernier seigneur de Frespech, Gaston-Jean-Baptiste-Joseph de Raignaic, conseiller grand audiencier au parlement de Bordeaux est condamné à mort par le tribunal révolutionnaire de Bordeaux le 9 pluviôse an II () et exécuté aussitôt. Le château est mis en vente le 6 prairial an II (). Les habitants de Frespech qui étaient en procès avec les Raigniac ont accueilli avec joie la fin des privilèges. Le château a été acheté par M. Durand de Carabelles, maire de Frespech.

Vers 1848 le maire du village, qui voulait un bel escalier chez lui, fit démolir l'escalier monumental en pierre qui était situé dans le donjon. Ce démantèlement a entraîné la chute du « dôme du château qui s’élevait au milieu de l’édifice ».

Le château a été inscrit au titre des monuments historiques le [1] - [5].

Notes et références

  1. (fr)« Restes de l'ancien château », notice no PA00084127, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Coordonnées vérifiées sur Géoportail et Google Maps
  3. François-Alexandre Aubert de La Chesnaye des Bois, Dictionnaire de la Noblesse, tome VII, p. 341-342, chez Antoine Boudet, Paris, 1774 (lire en ligne)
  4. Gabriel O'Gilvy, Nobiliaire de Guienne et de Gascogne, revue des familles d'ancienne chevalerie ou anoblies de ces provinces, antérieures à 1789, avec leurs généalogies et leurs armes - Traité héraldique sous forme de dictionnaire, tome 4, p. 238, H. Champion éditeur, Paris, 1883 (lire en ligne)
  5. « Inventaire général : château », notice no IA47002903, base Mérimée, ministère français de la Culture

Annexes

Bibliographie

  • Georges Tholin, Notes sur la fĂ©odalitĂ© en Agenais au milieu du XIIIe siècle, p. 155, Revue de l'Agenais, annĂ©e 1897, tome 24 (lire en ligne)
  • J.-R. Marboutin, Frespech, p. 284-311, Revue de l'Agenais, annĂ©e 1934, tome 61 (lire en ligne)
  • Jacques Gardelles, Les châteaux du Moyen Ă‚ge dans le sud-ouest de la France, p. 136-137, 1972
  • H. Bouillac, Les châteaux et maisons fortes du canton de Penne et leurs seigneurs (XIe-XVIe s.), p. 131-165, Revue de l'Agenais, annĂ©e 2002

Articles connexes

Liens externes

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