Château de Châlus Maulmont
Le château de Châlus-Maulmont, dénommé encore tour du Fort, est situé sur la commune de Châlus, en France[1].
Château de Châlus Maulmont | ||
Nom local | Tour du Fort | |
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Période ou style | XIIIe siècle | |
Type | forteresse | |
Début construction | 1265 | |
Fin construction | 1270 | |
Propriétaire initial | Géraud de Maulmont | |
Propriétaire actuel | Famille de Maulmont | |
Destination actuelle | vestiges | |
Protection | Classé MH (1981, ruines) Inscrit MH (2020, terrain d'assiette) |
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Coordonnées | 45° 39′ 20″ nord, 0° 58′ 42″ est | |
Pays | France | |
Région historique | Limousin | |
Région | Nouvelle-Aquitaine | |
Département | Haute-Vienne | |
Commune | Châlus | |
Géolocalisation sur la carte : Haute-Vienne
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Historique
Le château de la ville basse de Châlus a été construit de 1275 à 1280 par Géraud de Maulmont (ou Maumont), conseiller de la vicomtesse de Limoges Marguerite de Bourgogne, sur des terres relevant alors de la seigneurie de Chalusset.
Il est établi sur une butte faisant face au promontoire rocheux sur lequel siège le château de Châlus-Chabrol, de l'autre côté de la petite vallée de la Tardoire.
À l'origine (XIIIe siècle), il s'agissait d'une demeure de prestige et d'ostentation autant que de défense, entourée d'un mur d'enceinte, le tout dénommé « castrum ».
La demeure est un quadrilatère de 36 mètres par 13,60 mètres, cantonné de deux tours à l'est, l'une de 8,30 mètres de diamètre et de 33 mètres de haut, l'autre de 7,10 mètres de diamètre et de hauteur inconnue ; la demeure fut démembrée pendant les guerres de Religion, et les courtines et la tour nord-est servirent de carrière pendant la Révolution française.
Châlus Maulmont servit de prison jusqu'en 1850, date à laquelle il fut restitué au comte de Bourbon Busset (dont la branche cadette est dite Bourbon-Châlus).
En 1888, sur commande du comte de Bourbon, l'architecte archéologue limousin Jules Tixier rédige un « bulletin de santé » très complet de la forteresse. Déjà, un « effondrement considérable » était craint.
La seconde et dernière tour (sud-est) s’est effectivement effondrée le . Deux maisons (habitées et occupées), une grange et quelques véhicules furent ensevelis mais, par miracle, personne ne fut tué ni blessé.
Châlus-Maulmont a fait l’objet d’une décision de classement au titre des monuments historiques en date du [2]. Revenu au sein de la famille de Maulmont en 1989, Châlus Maulmont, propriété de la SCI de Maulmont, figure désormais sur la route Richard Cœur de Lion.
C'est par erreur[3] que, jusqu'au milieu du XXe siècle, les Châlusiens (voir, par exemple, la littérature de Georges-Emmanuel Clancier) et de multiples cartes postales signalaient la tour de Châlus Maulmont comme étant le château duquel partit le carreau d'arbalète qui tua Richard Cœur de Lion, alors que les faits ont eu lieu pendant l'attaque de Châlus Chabrol en 1199.
Notes et références
- Base Mémoire du Ministère de la Culture
- « Ruines du château de Chalus-Maulmont », notice no PA00100269, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Paul Patier, Histoire de Châlus, Res Universis, Paris, 1993. (ISBN 2-7428-0184-7) (ISSN 0993-7129)
Bibliographie
- Christian Rémy (préf. Jean Mesqui), seigneuries et chateaux forts en Limousin Xe-XIVe siècles, Culture et Patrimoine en Limousin, , 157 pages (ISBN 2-911167-48-1)
- Patrice Conte et alli dir scientifique: Martine Fabioux, Chalucet castrum limousin, Culture et Patrimoine en limousin, , 105 p. (ISBN 978-2-911167-76-8)
- rapport d'opération I.N.R.A.P. Grand Ouest A.Montigny (dir.) 2012
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à l'architecture :
- (fr) Site officiel de la Communauté de Communes des Monts de Châlus
- (fr) Site de l'association des amis de Châlus-Maulmont, latourmaulmont87.e-monsite.com