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Château Coloma

Le château Coloma, situé à Leeuw-Saint-Pierre, est un château datant du XVIIe siècle. Il est édifié au milieu d'un plan d'eau.

Château Coloma
Image illustrative de l’article Château Coloma
PĂ©riode ou style Baroque flamand
Début construction XVIe siècle
Destination initiale forteresse, résidence de campagne
Propriétaire actuel Commune de Leeuw-Saint-Pierre
Destination actuelle parc ouvert au public
CoordonnĂ©es 50° 46′ 43″ nord, 4° 14′ 55″ est
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
RĂ©gion historique Flamande
Localité Leeuw-Saint-Pierre
GĂ©olocalisation sur la carte : Belgique
(Voir situation sur carte : Belgique)
Château Coloma

Ancien siège de l’importante seigneurie de Leeuw-Saint-Pierre, le château Coloma, de style renaissance, porte le nom d’un chambellan de l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche, Charles de Coloma qui en est devenu propriétaire par son mariage, en 1745, avec Eugénie Roose van der Gracht, petite-fille de Jean-Charles Roose qui avait acheté la seigneurie de Leeuw-Saint-Pierre en 1687.

Une forteresse carrée avait été construite aux environs de 1515 par Léonard Vandenhecke, échevin de Bruxelles. Après plusieurs changements de propriétaire, elle entre, par le jeu des alliances, dans le patrimoine de Jean-Charles Roose, capitaine de cavalerie dans l’armée espagnole, élevé le au rang de baron de Leeuw-Saint-Pierre par Charles II d’Espagne. En l’absence de descendant, le domaine passe ensuite à la branche cadette de la famille avant d’aboutir chez les Coloma.

Une forteresse transformée en résidence de campagne

C’est alors que la citadelle militaire — deux bâtisses accolées sur pignons à redents flanquées de tours d’angle, dans des douves alimentées par le Zuenbeek — est transformée en résidence de campagne symétrique, d’inspiration classique, sur une terrasse entourée d’eau. Le pont à trois arches, par lequel on accède à l’entrée principale, a été affublé d’une rambarde moderne. Le corps de logis rectangulaire, ramassé sous une toiture unique à croupes dont les pignons à redents ont été rabotés, est flanqué, à l’ouest, de deux nouvelles tours carrées, surmontées de bulbes. Le portail d’entrée est couronné d’un fronton triangulaire sur pilastres. La plupart des fenêtres perdent leurs croisillons au profit de linteaux surbaissés. Mais la transformation ne gomme pas pour autant le caractère renaissance de l’ensemble dont les traces sont multiples : mélange de brique rouge et de pierre utilisées pour les meneaux, les cordons entre étages et les chaînes d’angle harpées à bossages ; tours coiffées de bulbes ; croisillons de pierre des baies des tours orientales ; ponton d’accès sur quatre arcades en pierre surbaissées, garnies de balustrades.

À la mort, sans héritier, de Charles Coloma, le domaine est dévolu à son cousin, le comte Jean-Marie van der Dilft de Borghvliet et puis, par alliance à nouveau, à la famille de Limburg-Stirum. Le dernier descendant, le comte Christophe de Limburg-Stirum, ne l’habite plus guère et le loue à l’État belge entre 1974 et 1980, après y avoir abrité un pensionnat. L’accès au public est alors autorisé et l’entretien du domaine assuré par la commune. Mais le château, inoccupé, se dégrade rapidement, victime des lenteurs administratives liées à l’acquisition et à l’approbation des plans de restauration. Le château restauré est finalement inauguré le et partagé par les services administratifs de la commune et un centre culturel ouvert à la population.

Le parc et la roseraie

Le parc du château, d’une superficie de quinze hectares, est géré par la Communauté flamande et intégré dans la ceinture verte autour de Bruxelles. L’étang rectangulaire, le canal et les grandes allées témoignent encore du parc symétrique à la française d’origine. Au sud, les jardins ont fait place, à la fin du XVIIIe siècle, à un parc à l’anglaise légèrement vallonné avec ses grandes pelouses parsemées d’arbres solitaires et ses chemins ondoyants. L'espace entre le parc et le centre du village a été aménagé en verger.

Disséminés dans le parc, on peut encore voir les anciennes écuries converties aux besoins de la roseraie voisine, une remise (1731) et un pavillon entre pignons à redents et tour ronde sous toit conique, daté de la fin du XVIIIe siècle. La remise, de style renaissance, présente une arcature sur colonnes doriques, de jolies portes et des fenêtres en plein cintre à meneaux. Elle abrite aujourd’hui une agréable taverne. Isolée sur une colline, la tour carrée rappelle le donjon d’un ancien manoir. Elle accueille un petit musée de la rose.

Une splendide roseraie, divisĂ©e en quatre parcelles contenant plus de 3 000 variĂ©tĂ©s de rosiers originaires d’Europe, d’AmĂ©rique et d’Australie, a Ă©tĂ© amĂ©nagĂ©e Ă  la fin du XXe siècle[1]. La première partie (1995) marie les roses rouges et blanches dans un corset gĂ©omĂ©trique, rĂ©miniscence des jardins d’autrefois, de l’histoire du domaine et des couleurs de la commune. La deuxième (1996) abrite, dans des figures circulaires autour d’un Ă©norme dĂ´me, des rosiers d’horticulteurs flamands, primĂ©s lors de concours nationaux ou internationaux. Le travail de pionnier de Louis Lens sur les variĂ©tĂ©s botaniques est particulièrement mis Ă  l’honneur. La troisième (2000) est un livre d’histoire Ă  ciel ouvert qui raconte l’épopĂ©e de la rose depuis l’AntiquitĂ©. La quatrième parcelle (2000) enfin, de loin la plus grande, prĂ©sente des rosiers primĂ©s venus du monde entier. Elle est amĂ©nagĂ©e en style paysager et divisĂ©e en aires gĂ©ographiques de provenance.

Notes et références

  1. Camille Vernin, « L'un des plus grands jardins de roses d’Europe se trouve à trente minutes de Bruxelles », SoSoir, sur lesoir.be, (consulté le ).

Sources

  • DEMEY (Th.), La Ceinture verte de Bruxelles, Bruxelles, Badeaux, 2012 (2e Ă©dition), p. 451 Ă  454.

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