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Centrale hydro-Ă©lectrique du Bancairon

La Centrale hydro-électrique du Bancairon s'étend sur seize kilomètres dans les Alpes-maritimes, le long des chutes d'eau de Bancairon et de la Courbaisse-Massoins, dans la Vallée de la Tinée. Consistant à étendre le bassin versant des chutes, le projet n'a été que partiellement exécuté dans les années 1920.

Centrale hydro-Ă©lectrique du Bancairon
Vue aérienne de la centrale après la tempête Alex en octobre 2020
Administration
Pays
RĂ©gion
DĂ©partement
Coordonnées
44° 00′ 10″ N, 7° 08′ 16″ E
Caractéristiques
Type d'installation
Puissance installée
52 MW
Carte

Histoire

RĂ©alisations

Après un long chantier confiĂ© Ă  la SociĂ©tĂ© des Grands Travaux de Marseille, chargĂ©e de la construction du barrage, les premiers amĂ©nagements de la chute de Bancairon ont Ă©tĂ© mis en service en pour ĂŞtre exploitĂ©s par la compagnie Énergie Ă©lectrique du littoral mĂ©diterranĂ©en, suivis en 1938-1939 du percement du lac naturel de Rabuons, Ă  2 500 m d’altitude, pour en faire un rĂ©servoir d’accumulation. Le barrage du Bancairon avait Ă©tĂ© mis en chantier par l'EELM dès 1927. La concession avait Ă©tĂ© obtenue le , pour les trois chutes existantes.

Ă€ l'aval immĂ©diat du barrage, les travaux d'amĂ©nagement de la centrale de La Courbaisse ont de leur cĂ´tĂ© Ă©tĂ© dĂ©finitivement achevĂ©s en 1952, après la nationalisation d'EDFs[1]. EDF a prĂ©vu d'Ă©quiper la chute prĂ©sente entre le lac du Rabuons, situĂ© Ă  2 500 mètres d'altitude, et la vallĂ©e, situĂ©e 1 400 mètres plus bas. L'installation du Bancairon comporte un souterrain de 15 kilomètres.

Projet du "Grand Bancairon"

En 1926, la compagnie Énergie Ă©lectrique du littoral mĂ©diterranĂ©en a un projet de "Grand Bancairon", dirigĂ© par l'ingĂ©nieur suisse Adrien Palaz et qui est destinĂ© Ă  produire 120 000 chevaux (88 260 kW) d'Ă©lectricitĂ©. Il consiste Ă  bâtir sur le cours supĂ©rieur de la rivière, au niveau des gorges et plus haut, des barrages et de vastes rĂ©servoirs (le Pra, Salso Moreno), qui alimenteront Ă  Saint-Étienne-de-TinĂ©e une grande usine hydroĂ©lectrique utilisant l’eau des rĂ©servoirs de Rabuons, Vens, TĂ©nibres et autres lacs de montagne. Pour faciliter les travaux, on perce Ă  flancs de montagne le « Chemin de l’Énergie », ouvrage d’art de km, dominant en balcon la vallĂ©e de la TinĂ©e de près de 1 300 mètres, taillĂ©s parfois Ă  mĂŞme la paroi, en perçant des tunnels dans le roc[2]. Ce projet Ă©valuĂ© Ă  au moins 220 millions de francs, alors que la sociĂ©tĂ© a dĂ©jĂ  une dette obligataire du mĂŞme montant et des Capitaux propres de seulement 170 millions de francs. La sociĂ©tĂ© se heurte alors au Conseil gĂ©nĂ©ral et Ă  ses crĂ©anciers, dont le CrĂ©dit lyonnais, qui lui rĂ©clament une augmentation de capital, difficile Ă  rĂ©aliser en raison d'une annĂ©e de repli sur le marchĂ© boursier. Seule la Centrale hydro-Ă©lectrique du Bancairon sera rĂ©alisĂ©e. L'autre partie est restĂ©e sans suite. Les banquiers insistèrent sur la question de la filialisation du Bancairon, en estimant que les frais d'une telle opĂ©ration ne seraient pas Ă©levĂ©s, afin de rĂ©server l'investissement aux actionnaires acceptant une dose plus importante de risque industriel[3]. Cette option est finalement abandonnĂ©e, d'autres banquiers proposant simplement d'augmenter les dividendes, ce qui n'est pas retenu non plus.

Notes et références

  1. Blog de Geneviève MURRIS - CERAGIOLI Vice-Présidente de la Communauté de Communes des Stations du Mercantour
  2. Blog du CAF de Nice. Le Claï inférieur et le Chemin de l'énergie
  3. André Strauss, dans "Le Crédit lyonnais: 1863-1986" par Bernard Desjardins, Librairie Droz, 2003, page 443
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