Catherine Namono
Catherine Namono est une archéologue et historienne de l'art ougandaise spécialisée dans l'étude de l'art rupestre. Elle est la première femme archéologue professionnelle ougandaise[1]. Ses travaux sont consacrés initialement aux peintures rupestres en Ouganda, elle a par la suite élargi son champ d'étude à d'autres régions de l'Afrique de l'Est et du Sud[2].
Naissance | |
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Formation |
Mount Saint Mary's College Namagunga (en) Université Makerere Université du Witwatersrand |
Activités |
Formation et carrière
Catherine Namono fait d'abord ses études en Ouganda à l'université Makerere, la plus ancienne et la plus grande université publique du pays ; elle y obtient une maîtrise en histoire de l'art[1].
Elle poursuit son cursus en Afrique du Sud à l'université du Witwatersrand de Johannesbourg, où elle se spécialise dans l'étude de l'art rupestre et de l'archéologie[1]. Elle y obtient en 2010 un doctorat en archéologie, devenant ainsi la première femme ougandaise à avoir une qualification en archéologie et la deuxième Ougandaise à obtenir un doctorat en archéologie, après le professeur David Mulindwa Kiyaga[1].
Elle est chercheuse au Rock Art Research Institute de l'université du Witwatersrand à Johannesbourg en Afrique du Sud[3].
Recherches
En Ouganda
Catherine Namono étudie l'art rupestre en Ouganda[4] (par exemple celui de Karamoja), dont elle s'attache à éclairer le symbolisme ; elle met en évidence des liens entre cet art rupestre et les visions du cosmos de populations pygmées[5]. Elle porte un intérêt particulier à la perception du paysage dans les communautés anciennes[6]. Elle étudie également dans le site des peintures rupestres de Nyero les récits relatifs aux œuvres d'art rupestre transmis par les communautés vivant actuellement sur le site ; ces communautés produisent en effet leurs propres interprétations symboliques de ces œuvres ainsi que des légendes concernant leurs auteurs supposés[7].
En Afrique du Sud
Catherine Namono mène des recherches au nord du Sotho (Makgabeng, province du Limpopo) sur l'art rupestre des agriculteurs de l'âge du fer[8] ; elle établit des rapprochements entre les motifs présents dans cet art et l'initiation des filles[5], dans son ouvrage de 2004, Dikgaatwane tša Basadi: A study of the link between girl’s initiation and rock art in the Makgabent.
En Tanzanie
Elle mène également une étude sur la tradition de l'art rupestre pygmée à Kondowa en Tanzanie[9]. Ses contributions à ce domaine assez peu étudié ont enrichi la base de données sur l'art rupestre dans le bassin du lac Victoria.
Références
- (en) Mugabi, Frank, « Catherine Namono: Uganda's first female archaeologist », Kampala, (consulté le )
- (en) « Editorial Board », sur Oxford Research Encyclopedia of African History (consulté le )
- (en) « New Twa Art Discovery in north west Tanzania - ProQuest », sur ProQuest, (consulté le )
- (en) Edward B. Eastwood et Cathelijne Eastwood, Capturing the spoor : an exploration of southern African rock art, Claremont ( South Africa), New Africa Books, , 45– (ISBN 978-0-86486-679-0, lire en ligne)
- (en-US) « Rock Art of Uganda – IFAS-Research » (consulté le )
- (en) « Rock Art Network - Catherine Namono », sur Bradshaw Foundation (consulté le )
- (en) Jack David Eller, Cultural Anthropology : Global Forces, Local Lives, Routledge, , 394 p. (ISBN 978-0-429-58866-2, lire en ligne)
- (en) « Laboratoire méditerranéen de Préhistoire Europe Afrique - Rock art and girls’ initiation among Iron Age farmers of the Makgabneg plateau, Limpopo Province, south Africa | 25 avril 2008 », sur lampea.cnrs.fr (consulté le )
- (en) David Coulson, « New Twa Art Discovery in north west Tanzania », sur www.rockartscandinavia.com,