Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption d'Entrevaux
La cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption d'Entrevaux est une église catholique, autrefois cathédrale de l'évêque de Glandèves, qui avait déménagé sa résidence principale à Entrevaux au début du XVIIe siècle. Elle est cathédrale de 1624 à 1790 (et appelée « cathédrale de Glandèves »).
Cathédrale Notre-Dame de l'Assomption d'Entrevaux | |||
Vue de la façade. | |||
Présentation | |||
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Culte | Catholique | ||
DĂ©dicataire | Assomption de Marie | ||
Type | Église paroissiale Ancienne cathédrale (jusqu'en 1790) |
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Rattachement | Diocèse de Digne | ||
DĂ©but de la construction | 1609 | ||
Fin des travaux | 1630 pour la cathédrale 1660 pour le clocher | ||
Style dominant | Classique | ||
Protection | Classée MH (1996) | ||
GĂ©ographie | |||
Pays | France | ||
RĂ©gion | Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur | ||
DĂ©partement | Alpes-de-Haute-Provence | ||
Ville | Entrevaux | ||
Coordonnées | 43° 57′ 01″ nord, 6° 48′ 40″ est | ||
GĂ©olocalisation sur la carte : Alpes-de-Haute-Provence
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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Construction
Le site de Glandèves, où avait été établi le siège de l'évêché à la fin de l'Empire romain, était peu sûr, et la ville se vida petit à petit au profit d'Entrevaux, plus facile à défendre[1]. Il reste un peu en aval de la ville les restes de la deuxième cathédrale de la ville, nommée Notre-Dame-de-la-Sed. Le chapitre cathédral suivit en 1603.
La décision est prise de construire une cathédrale en 1604[1] par l’évêque Octave Isnard. Les travaux durent de 1609 à 1630[2], la décoration étant achevée dans les années 1650, et le clocher dans les années 1660[3]. La cathédrale est probablement consacrée en 1627. Elle est classée monument historique le [4].
Description
À cause du site exigu et des nécessités de la défense de la ville, la cathédrale est orientée vers le nord-est. Ses dimensions sont de 40 m de long par 10 m de large, avec une hauteur sous voûte de 14 m[5].
Elle ne possède qu’une seule nef, de trois travées, sans chapelle latérale[6]. Seuls trois vitraux ornent sa façade sud, le mur nord étant aveugle.
La cathédrale est intégrée aux fortifications de la ville en 1692 : son clocher est crénelé et sert de tour de défense.
Le chœur est richement orné[6].
Mobilier
Le mobilier classé monument historique au titre objet de la cathédrale comprend :
- l’ensemble de l’autel, du retable et du tableau représentant le baptême du Christ, du XVIIIe siècle[7] ;
- l’ensemble du retable (1716) et le tableau de François Mimault représente Notre-Dame du Rosaire (1631)[7] ;
- le calice en or et la patène en argent, du début du XIXe siècle, le calice étant poinçonné d’une tête de vieillard[8] ;
- les 53 stalles de noyer, du XVIIe siècle[7], et la chaire, de la fin du siècle ou du début du siècle suivant, ornée des bas-reliefs des quatre Évangélistes[9] - [8] ;
- deux plats de quête en cuivre repoussé, et deux plats de quête en cuivre nu, tous datés du XVIe siècle[8] - [10] ;
- une série de tableaux :
- le Vœu de Louis XIII, daté des environs de 1630[11] ;
- une Assomption de François Mimault, datée de 1630[12] ;
- une représentation de la Sainte Famille, de la seconde moitié du XVIIe siècle[12] ;
- une statuette de saint Jean en argent, datée de 1807[13] ;
- un buste-reliquaire de saint Jean-Baptiste, en cuivre argenté, daté du XVIIIe siècle, et qui sert aux processions du mois d’août[10] ;
- le buste-reliquaire de saint Pierre, en bois doré, du XVIIIe siècle[7] ;
- la porte d’accès au clocher, en noyer, date du XVIIe ou du XVIIIe siècle[13].
Le mobilier comprend également un portrait de l’évêque de Belloy[14] ; la porte de la cathédrale est ornée des insignes sacerdotaux et épiscopaux, et de l’agneau pascal[15].
L'orgue
Les orgues sont datées de 1717, et ont été restaurées en 1864, puis en 1948. Leur partie instrumentale est réalisée par le marseillais Jean Eustache. Elles sont classées[16].
Composition
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Notes et références
- Viré 1992, p. 33
- Viré 1992, p. 34-38
- Viré 1992, p. 39
- Arrêté préfectoral, notice de la Base Mérimée, consultée le 8 novembre 2008
- Viré 1992, p. 49
- Collier 1986, p. 184
- Arrêté du 14 novembre 1991, notice de la Base Palissy, consultée le 8 novembre 2008
- Arrêté du 20 décembre 1995, notice de la Base Palissy, consultée le 8 novembre 2008
- Collier 1986, p. 517
- Arrêté du 15 juin 1944, notice de la Base Palissy, consultée le 8 novembre 2008
- Arrêté du 25 juillet 1978, notice de la Base Palissy, consultée le 8 novembre 2008
- Arrêté du 25 juillet 1978, notice de la Base Palissy, consultée le 8 novembre 2008
- Arrêté du 13 octobre 1995, notice de la Base Palissy, consultée le 8 novembre 2008
- Collier 1986, p. 482
- Collier 1986, p. 519
- Arrêté du 27 juin 1977, notice de la Base Palissy, consultée le 8 novembre 2008
Voir aussi
Sources et bibliographie
- Maïna Masson-Lautier, Églises d'Entrevaux. Balades dans l'ancien évêché de Glandèves, éditions Lieux-Dits, Lyon, 2016, (ISBN 978-2-36219-136-7) ; 88p.
- Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559 p.
- Marie-Madeleine Viré, « La cathédrale à Entrevaux », Annales de Haute-Provence, Société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, t. I « Les cathédrales », no 315,‎
- Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général - Papin-Drastik Ivonne - Masson-Lautier Maïna. Cathédrale puis église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives Ă la religion :
- Ressources relatives Ă l'architecture :
- Doyenné de Var / Verdon - Secteur paroissial du Var | Diocèse de Digne
- Les musiciens d'Église du département des Alpes-de-Haute-Provence en 1790 dans la Base de données MUSÉFREM
- Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption à Entrevaux - Un facteur / un orgue - orgues-et-vitraux
- La cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption d'Entrevaux - Jean-Marie Borghino
- Cathédrale d'Entrevaux, Assomption de la Vierge - Églises et chapelles dans les Alpes-de-Haute-Provence
- Entrevaux, procession Ă la chapelle Saint-Jean-du-DĂ©sert - Inventaire maregionsud.fr