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Catastrophe de La Courneuve

La catastrophe de La Courneuve désigne l'explosion de l'usine de grenades de La Courneuve, en France, le 15 mars 1918[1].

Vue générale de la catastrophe.

DĂ©roulement

Au no 25 de la rue Edgar-Quinet, se trouvait une manufacture de munitions. Lors d'une manutention, trois hommes portaient une boîte de grenades, quand ils entendirent un clic, indiquant qu'un détonateur avait été activé[2]. Ils abandonnèrent la boîte et commencèrent à courir. La boîte explosa, entraînant d'autres explosions[3].

L'explosion d'une grande quantitĂ© de grenades Ă  main a coĂ»tĂ© la vie Ă  14 personnes et a totalement dĂ©truit la localitĂ©. L'explosion se fait entendre jusqu'Ă  65 km du site[4]. 1 500 autres seront blessĂ©s dans la catastrophe.


Suites et hommages

Les censeurs ont caché l'histoire pour éviter que l'information ne parvienne aux Allemands[4]. L'explosion a détruit une maternité dans un hôpital local, mais aucun bébé ne sera blessé malgré les dégâts. Des infirmières de la Croix-Rouge américaine « s'étonnent encore que personne n'ait été blessé. » [5].

Le cardinal archevêque de Paris Léon Adolphe Amette visite les lieux peu après l'événement. Un journal religieux en donne une description imagée :

Peu après les dégâts, deux soldats du 1er Zouaves mobilisés dans une usine de la région, ramassent dans les champs voisins une dizaine de kilos de grenades et de détonateurs. L'État les accusent d'un crime (d'avoir commis un vol militaire), car ces débris appartenant à l'État, provenaient d'une usine de guerre. « Les inculpés ont, dans leur interrogatoire, protesté de leur bonne foi. Tout le monde en ramassait, ont-ils dit. Nous avons fait comme tout le monde. Après un réquisitoire de principe du lieutenant Tetreau, Me Marcel Pasquier a présenté la défense des deux prévenus qui, par six voix contre une, ont été acquittés »[7].

En 1919, l'hôpital Lariboisière s'est vu décerner par la municipalité de Paris une plaque de marbre, sur laquelle est fixée une médaille d'honneur de l'Assistance Publique « à la mémoire des services rendus par le personnel de l'hôpital pour le peuple de Paris sous les bombes, surtout après la grande explosion de la Courneuve, quand il a admis plus de quatre cents victimes »[8].

Références

  1. « Explosion de La Courneuve [explosion d'un entrepôt de grenades le 15 mars 1918] : [photographie de presse] / [Agence Rol] », sur Gallica du BNF, (consulté le )
  2. (en) Victor A. Pollak, Saving the Light at Chartres: How the Great Cathedral and Its Stained-Glass Treasures Were Rescued during World War II, Rowman & Littlefield, (ISBN 978-0-8117-6897-9, lire en ligne)
  3. (en) Anonyme, « Courneuve Bomb Explosion », Poverty Bay Herald, vol. XLV, no 14567,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. (en) Anonyme, « 28,000,000 Grenades In One Grand Blow-up », The Washington Post,‎ , voir page 6 (lire en ligne, consulté le )
  5. (en) Anonyme, « Wrecks Hospital, But Not A Baby Hurt », Meade County News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Anonyme, « Visite de Son Eminence le cardinal de Paris à La Courneuve. », La Semaine religieuse (Paris), vol. CXXIX, no 3350,‎ , p. 353-354 (lire en ligne, consulté le )
  7. « 11 août 1918: deux pilleurs de tranchées sont acquittés », sur Le Figaro, (consulté le )
  8. (en) Anonyme, « Medical News », Br Med J, vol. 1, no 3041,‎ , p. 470 (PMCID PMC2340776, lire en ligne, consulté le )
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