Casimir de Vallongue

Garde de la marine (1770), puis lieutenant de vaisseau (1781), Louis-Marie-Casimir de Causse, chevalier puis marquis de Vallongue, est promu capitaine de vaisseau en 1783. Il sert dans l'armée navale du comte d'Orvilliers à bord du Glorieux, commandé par son oncle le chef d'escadre Antoine Hilarion de Beausset. Admis comme chevalier dans l'ordre de Saint-Louis. Il commande la Gloire, vaisseau de 32 canons, pendant la Guerre d'indépendance américaine. De concert avec l'Aigle, commandé par le comte de La Touche-Tréville, il subit un combat avec l'Hector le 4 septembre 1782[1].

Il émigre pendant la Révolution, puis revient en France. Il est nommé maire de Nîmes en juillet 1815[2]. La période est mouvementée, entre retour des Bourbons sur le trône et rivalités exacerbées entre protestants généralement libéraux et catholiques plutôt royalistes[2]. Le chômage est aussi massif, à cause de la crise du marché de la soie[2].

Son premier mandat, qui court jusqu'en décembre 1817, le voit favoriser le retour de l'ordre dans la ville[2]. Il réorganise la Garde nationale, en augmentant ses effectifs, et met un terme à la Terreur blanche dirigée contre les protestants[2]. Prônant la tolérance religieuse, il permet la réouverture des églises chrétiennes, qu'elles soient protestantes ou catholiques, et relève les croix du cimetière catholique[2]. En juillet 1816, il fait installer le buste de Louis XVIII dans la salle du conseil municipal de l'hôtel de ville, et fait installer des fontaines jaillissantes place des Carmes[2].

En août 1824, il est à nouveau nommé maire[2]. Il meurt cependant en fonctions, le 17 mars 1815[2].

• Nicolas Pavicevic, « Vallongue », dans David Mataix (dir.), Les Maires de Nîmes depuis la Révolution, Lacour, 2012 (ISBN 978-2-7504-2885-3), p. 50.
• Ludovic de Contenson, La société des Cincinnati de France et la guerre d'Amérique (1776-1783), Paris, A. Picard, 1934.