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Caserne Sully

La caserne Sully est un bâtiment situé sur une parcelle à l'entrée de l'ancien domaine royal de Saint-Cloud, abritant depuis le XIXe siècle une caserne et des locaux du ministère de la Défense. Elle a vocation à devenir le musée du Grand Siècle.

Caserne Sully
Le bâtiment principal de la caserne Sully, vu depuis la Seine.
Présentation
Type
Architecte
Eugène Dubreuil (d)
Occupants
Localisation
Localisation
Coordonnées
48° 50′ 23″ N, 2° 13′ 14″ E
Carte

Histoire

Origine

Sur une parcelle de 1,8 hectare situĂ©e au nord-est du domaine de Saint-Cloud, Ă  l'emplacement des anciens jardins potagers du château et des jardins particuliers du duc de Chartres, Louis XVIII dĂ©cide en 1818 de faire Ă©difier un grand corps de logis pour le logement des gardes, mais qui reste sans suite. Charles X fait finalement Ă©difier entre 1825 et 1827 le vaste bâtiment en « L » destinĂ© Ă  loger les gardes du roi[1], et s'inscrivant dans les grands projets d'amĂ©nagements de Saint-Cloud menĂ©s par l'architecte du roi Eugène Dubreuil (vraisemblablement l'auteur du bâtiment principal). Après la rĂ©volution de 1830, le bâtiment est affectĂ© au dĂ©partement de la Guerre (provisoirement en 1831, et Ă  titre dĂ©finitif en 1834). Plusieurs bâtiments annexes sont Ă©difiĂ©s sur la partie sud de la parcelle, dans les annĂ©es 1850. Après l'incendie du château de Saint-Cloud en 1870 et la proclamation de la RĂ©publique, le grand corps de logis appelĂ© « bâtiment Charles X » reçoit diverses affectations par le ministère des ArmĂ©es (il avait Ă©tĂ© endommagĂ© par les Prussiens, mais rĂ©habilitĂ© en 1872-1873) qui en reçoit l'affectation dĂ©finitive en 1873. Il abrite ainsi le 101e rĂ©giment d'infanterie, le dĂ©pĂ´t de remonte de Paris, puis le 6e groupe autonome d'artillerie, le centre d'organisation du gĂ©nie, et enfin après 1945, la direction des Ă©tudes et fabrications d'armement (DEFA), avant de recevoir Ă©galement dans ces locaux une partie de l'administration du Commissariat Ă  l'Ă©nergie atomique.

Distinct du domaine royal (et à ce titre non protégé par le classement Monument historique), le bâtiment est très largement remanié dans ses volumes intérieurs par ses différents occupants militaires, et le terrain est amputé au nord-ouest vers 1941-1942 par le passage de l'autoroute de Normandie. Il est le théâtre, en 1928, de plusieurs scènes du film Tire-au-flanc de Jean Renoir.

Projet de reconversion en musée

Vue de la caserne Sully, futur musée du Grand Siècle.

En 2008, la direction gĂ©nĂ©rale de l'Armement dĂ©mĂ©nage et laisse la caserne sans affectation. Un protocole « Caserne Sully » est signĂ© en 2012 entre le dĂ©partement des Hauts-de-Seine et France-Domaine (gestionnaire du site pour l'État), en vue de l'installation des Archives dĂ©partementales dans l'ancien bâtiment Charles X. Le protocole reste non appliquĂ© jusqu'au 24 novembre 2016, date Ă  laquelle le dĂ©partement fait l'acquisition du site pour le tarif prĂ©fĂ©rentiel de 10,99 millions d'euros, s'engageant en contrepartie Ă  implanter dans les bâtiments annexes près de 250 logements pour Ă©tudiants et jeunes actifs[2]. L'installation des Archives dĂ©partementales des Hauts-de-Seine et de ses nombreux fonds documentaires (notamment la collection AndrĂ©-Desguine, de 55 000 ouvrages et 150 incunables, ou la bibliothèque d'histoire locale La Souvarine, comptant 40 000 ouvrages), prĂ©vu initialement pour 2019, devait s'intĂ©grer dans le projet plus vaste de « VallĂ©e de la Culture » menĂ© par le dĂ©partement sur les rives de la Seine.

En juin 2019 est annoncĂ© un nouveau projet pour la caserne Sully. Les Archives dĂ©partementales des Hauts-de-Seine, fusionnant partiellement avec celles des Yvelines, seront abritĂ©es dans un bâtiment commun Ă  Montigny-le-Bretonneux. La caserne abritera finalement les collections de Pierre Rosenberg, de l'AcadĂ©mie française, historien de l'art et ancien directeur du musĂ©e du Louvre, au sein d'un « musĂ©e du Grand Siècle » (après un premier projet avortĂ© de « musĂ©e Nicolas Poussin » aux Andelys)[3]. Le nouveau musĂ©e conservera son importante collection de 650 peintures (principalement françaises du XVIIe siècle) et 3 300 dessins, ainsi que sa bibliothèque et sa documentation personnelle, ouverte aux chercheurs, associĂ©e Ă  un partenariat scientifique avec l'universitĂ© Paris Nanterre. L'ouverture au public a Ă©tĂ© annoncĂ©e pour 2025[4].

Il est aussi prévu de détruire un bâtiment du site, préfabriqué construit dans les années 1970 qui abritait le service informatique de la caserne, et de restaurer l'édifice d'origine[4].

Notes et références

Articles connexes

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