Caserne Belliard

La caserne est située au 19, 19bis rue Kléber à Fontenay-le-Comte, dans le département français de la Vendée.

L'édifice est construit en moellon de calcaire, sauf l'avant-corps du bâtiment principal qui est en pierre de taille. Les toits de l'immeuble sont couvert en ardoise et la cour d'honneur est entourée, à droite et à gauche, par bâtiments à rez-de-chaussée surmontés d'un petit étage sous toits mansarde. Les écuries, quant à elles, sont couvertes d'un toit à longs pans en tuile plate. Le vestibule du bâtiment principal est voûté.

La construction de la caserne est abordée pour la première fois en 1720. En effet, Claude Masse, l'ingénieur du roi, note sur le plan de la ville, le lieu où le bâtiment doit être construit. Il fallut attendre le 28 juillet 1750 sous Louis XV, pour que le Conseil d'État approuve la construction d'une caserne de cavalerie pour des raisons militaires[2]. Les plans furent réalisés sous la direction de l'ingénieur Parent de Curzon. Les travaux dureront 15 ans, ils débutent le 1^er août 1752 et s'achèvent en mai 1768, qui d'ailleurs, correspond à l'installation du régiment du Marquis de Brissac, dit "Le Royal Bourgogne"[2].

Pendant la Révolution, l'État s'est emparé de la caserne et en restera le propriétaire, la ville n'ayant pas acquiescé le bénéfice du décret du 23 avril 1810 rendant la propriété des casernes, à charge d'entretien[2]. Au cours du XIX^e siècle, elle prit le nom de "quartier Belliard" en hommage au général Belliard, né à Fontenay-le-Comte et qui servait l'Empire. Certains l'appellent le quartier de la Remonte, en raison d'un dépôt de remonte qui a servi de août 1839 jusqu'en 1914. Entre 1841 et 1843, les écuries sont construites[2]. Subséquemment, entre 1849 et 1855, le réseau de Remonte est agrandi suite aux achats de terrain le jouxtant.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les troupes d'occupation allemandes occupent le bâtiment de 1940 à 1944. Après la Libération, il perd sa fonction et devient un lieu industriel. La Seita s'y installe momentanément jusqu'en octobre 1957. Des hangars pour le séchage du tabac sont construits sur l'ancienne carrière et la piste cavalière. Il sera remis au service du Génie en 1959, et la même année, il est irrémédiablement affecté à l'armée[3]. 2 ans plus tard, plusieurs édifices sont pris en compte par la Société Nationale Immobilière. Le centre mobilisateur 137, deviendra en 1970, annexe du centre mobilisateur 37 et en 1978, l'annexe du centre mobilisateur 37 est dissoute et l'immeuble est affecté au CMFP n°2. Les bâtiments subiront également d'importants travaux de restauration.

À partir 1980, l'aile gauche héberge au rez-de-chaussée le secteur des travaux du Génie de Vendée. Quant à l'aile droite, il abrite le logement du commandant d'armes. En juillet 1985, le CMFP 137^ème R.I. de Fontenay-le-Comte donne efflorescence à un organe mobilisateur au 137^ème régiment inter-armes divisionnaire. Elle sera inauguré en 1985 par le général de corps d'armée Jacques Servranckx, commandant de la 3^ème région militaire[2].

L'armée quitte le bâtiment en 2008 et ce dernier reste inoccupé, jusqu'en 2020, où d'importants travaux de rénovation sont lancés dans laquelle le bâtiment accueillera une trentaine d'appartements[4]. Une partie du bâtiment est disponible à la location depuis fin 2021[5]. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1929[1].