Caroline Haslett
Caroline Harriet Haslett (17 août 1895 – 4 janvier 1957) est une ingénieure en électricité et féministe britannique[1]. Elle fut première secrétaire de la Women's Engineering Society (Société des Femmes Ingénieurs), fondatrice et rédacteur en chef du journal The Woman Engineer (La Femme Ingénieur)[2].
President of the Women's Engineering Society | |
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- | |
Edith Mary Douglas (en) Gertrude Entwisle (en) |
Naissance | |
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Décès |
(Ã 61 ans) Bungay |
Sépulture |
City of London Cemetery and Crematorium (en) |
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Activités | |
Fratrie |
Rosalind Messenger (d) |
Membre de |
Women's Engineering Society Electrical Association for Women (en) |
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Distinction |
Elle a été cofondatrice et première directrice de l'Association féminine de l'électricité, qui a lancé à Bristol en 1935, cette « merveille, comme a été décrite dans les magazines contemporains, ce que devait être la « Maison tout électrique ». Son intérêt particulier allait de l'électricité à la manière dont cela pourrait profiter aux femmes en les libérant de la corvée de ménage. Dans le début des années 1920, quelques maisons seulement avaient de la lumière ou du chauffage d'origine électrique, sans même parler d'appareils électriques plus sophistiqués ; le Réseau national électrique n'existait pas encore.
« La route est ouverte par l'électricité pour un genre plus élevé de femmes - les femmes libérées de la corvée, qui ont du temps pour la réflexion; pour le respect de soi. Nous arrivons à une époque où un niveau de vie plus élevé et davantage rempli de spiritualité, aura une voie de développement plus ouverte, et cela sera seulement possible quand les femmes seront libérées des corvées destructrices de l'esprit...
Je veux que la femme ait le loisir de se familiariser plus profondément avec les sujets de son époque »
— Caroline Haslett
Enfance
Caroline Haslett est née a Worth (qui fait maintenant partie de la ville de Crawley, Sussex Ouest). Fille aînée de Robert Haslett, employé des services de signalisation des chemins de fer, militant pour le mouvement coopératif, et son épouse Caroline Sarah, (Holmes). Après des études à l’école Haywards Heath, elle est employée par la compagnie de chaudières Cochran, comme secrétaire. Elle rejoint alors la Women's Social and Political Union (WSPU). Elle est transférée dans les ateliers Cochran durant la Première Guerre Mondiale. Elle décroche ensuite une formation d’ingénieure, d’abord à Londres, puis à Annan, Dumfriesshire. C’est à cette époque qu’elle devient une pionnière dans le monde professionnel et le domaine électrique.
Carrière
En Juin 1920, elle participa à la création d’Atalanta, une société de femmes ingénieures. En Novembre 1924 elle cofonde l’Association électrique pour les femmes, dont elle est la première directrice, poste qu’elle occupe jusqu’en 1956, devant le quitter pour raisons de santé. Elle édite le journal ‘l’Age Électrique’ entre 1924 et 1956.
En 1925 la Women's Engineering Society (WES) capte l’attention du public lors de l’organisation d’un conférence spéciale à Wembley, en association avec la Première Conférence des Femmes de Science, de l’Industrie et du Commerce. Cette conférence est ouverte par la Duchesse d’York (par la suite La Reine Mère, Elizabeth) et est présidée par Nancy, Lady Astor, la première femme à posséder un siège à la Chambre des Communes. Cet évènement permis à Caroline Haslett de se faire connaître du grand public. Elle reste secrétaire de la WES jusqu’en 1929, année où elle en devint secrétaire honorifique. Elle est présidente de cette organisation de 1940 à 1941.
Haslett fut l’unique femme à participer a la World Power Conference de Berlin en 1930 et elle représenta la Grande Bretagne lors des conférences ultérieures. Margaret Partridge, une des présidentes de la WES, décrit les activités publiques d’Haslett, durant les vingt années qui suivirent, comme étant extraordinaires. Elle fut membre du British Institute of Management de 1946 à 1954, de l’Industrial Welfare Society, de la National Industrial Alliance, de l’Administrative Staff College et du King's College of Household and Social Science. Elle fut gouverneur de la London School of Economics, du Queen Elizabeth College, et du Bedford College for Women. On la trouve également membre du Central Committee on Women's Training and Employment, membre du conseil et vice-présidente de la Royal Society of Arts 1941–55. Présidente de la British Federation of Business and Professional Women. Membre de la Women's Consultative Committee et de l’Advisory Council of the Appointments Department, membre de la Correspondence Committee on Women's Work of the International Labour Office. Elle est également la première femme à être faite Companion of the Institution of Electrical Engineers (IEE).
En 1932, la National Safety First Association (précurseure de la Royal Society for the Prevention of Accidents) a étendu ses activités dans le domaine de la sécurité au foyer, et Caroline Haslett fut nommée Présidente de l’Home Safety Committee, un poste qu’elle gardera jusqu’en 1936. Elle fut la première vice-présidente de cette association en 1937.
Durant la Seconde Guerre Mondiale, elle fut l’unique femme (et la seule experte en sécurité) du comité de vingt personnes assemblés par l’IEE pour examiner les besoins d’installations électriques dans la Grande Bretagne de l'après guerre. Une étude faisant partie des 'Post-War Building Studies'. L’une des recommandations d’importance fut la création d’un nouveau modèle de prise de courant. Afin d’assurer la sécurité des enfants, les trous des prises devaient être protégés par des obturateurs. Cela donna la norme BS1363
Haslett devint vice-présidente de la Fédération Internationale des Affaires et des Femmes Professionnelles en 1936 et présidente de cette organisation en 1950. Elle fut la première femme à présider un groupe de travail gouvernemental: La Chambre de Commerce de l’Industrie de la Bonneterie, de 1945 à 1946. Pendant plusieurs années elle fut membre de l’Institut Royal des Affaires Internationales et de l’Institution Royale. Elle fut sélectionnée par la Société de Développement de la Ville de Crawley, en devint la vice-présidente en 1948 puis fut présidente de 1953 à 1954, de la British Electricity Development Association. Elle représenta le gouvernement du Royaume Uni lors de missions d’affaires aux États-Unis, Canada et Scandinavie. Après la Seconde Guerre Mondiale, elle joua un rôle important dans les conférences organisées pour les femmes Allemandes par les autorités Britanniques et Américaines.
Selon Margaret Partridge, le principal accomplissement de la carrière d’Haslett est sa nomination en 1947 comme membre de la British Electricity Authority (BEA), renommé par la suite Central Electricity Authority. La BEA baptise même un de ses navires Dame Caroline Haslett en son honneur et crée un comité offrant des bourses d’études et de voyages pour ses membres.
Publications
On compte, parmi les publications de Caroline Haslett's The Electrical Handbook for Women (1934) ; Teach Yourself Household Electricity (en collaboration avec E. E. Edwards, 1939); Munitions Girl: Un Manuel pour les Femmes servant dans l’Armée (1942) ; et Problems Have No Sex (1949). Elle écrivit aussi nombres de rapports techniques et d’articles pour la presse.
Distinctions
En reconnaissance de ce que Haslett a fait pour les femmes, elle est faite Commandeure de l’Ordre de l’Empire Britannique en 1931. En 1947, le rang de Dame Commander of the Order of the British Empire est créé en son honneur. Elle est élue Companion of the Institution of Electrical Engineers (IEE) en 1932. À partir de 1950 et jusqu'à sa mort, elle est Juge de Paix pour la Ville de Londres. Un plaque bleue, sur Haslett Avenue East, est érigée en son honneur par le Conseil des Arts de la Ville de Crawley et d’EDF. Il existe également une école primaire ‘Caroline Haslett’ à Milton Keynes, Buckinghamshire.
Dernières Années
Elle prit sa retraite et vécut avec sa sœur, la biographe Rosalind Messenger, à Bungay dans le Suffolk, où elle mourut des suites d'une thrombose coronarienne le . Apparemment, elle aurait fait le vœu d'être incinérée par électricité.
Références
- « Haslett, Dame Caroline Harriet », Oxford Dictionary of National Biography (consulté le )
- 'Dame Caroline Haslett: Outstanding Woman Engineer', The Times, 5 January 1957