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Carolina Maria de Jesus

Carolina Maria de Jesus (Sacramento, . São Paulo, ) est une écrivaine brésilienne, notamment connue pour son livre Le Dépotoir : le journal intime de Carolina Maria de Jesus (en portugais : Quarto de despejo: diário de uma favelada) publié en 1960.

Carolina Maria de Jesus
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  62 ans)
Parelheiros
Pseudonyme
Bitita
Nationalité
Domicile
Favela do Canindé (d)
Activités
Autres informations
Site web
Ĺ’uvres principales
Le dépotoir (d)
signature de Carolina Maria de Jesus
Signature

Le Dépotoir est le journal de Carolina, femme noire, habitant la favela du Canindé dans le Brésil des années 60. Un témoignage d'un intérêt humain et littéraire aussi indiscutable et bouleversant que celui de Anne Frank ou de Etty Hillesum. L'édition française est parue chez Stock en 1962, avec la traduction de Violante do Canto.

Biographie

Carolina de Jésus était l’une des premières écrivaines noires du Brésil et est considérée comme l’une des plus importantes écrivaines du pays[1]. L’auteure a vécu une grande partie de sa vie dans la favela du Canindé, dans la zone nord de São Paulo, en subvenant à ses besoins et à ceux de ses trois enfants comme récupératrice de papiers.

En 1960, elle a publié son journal sous le nom de Le dépotoir, avec l’aide du journaliste Audálio Dantas (pt) qui y a effectué des coupes[2]. Le livre a connu un énorme succès et a été traduit dans quatorze langues[3], y compris en français en 1962[2]. Le Dépotoir raconte les confidences quotidiennes de Carolina Maria de Jesus entre 1955 et 1960. L’édition a été faite par Audálio Dantas, qui lut les vingt cahiers contenant les récits de l’auteur. Dans ce livre, Carolina décrit sa routine comme favelada au côté de ses trois enfants et d’autres qui, comme elle, luttent pour survivre à la misère dans le bidonville du Canindé, à São Paulo, aujourd’hui démoli[4].

Carolina de Jésus était également compositrice, conteuse, dramaturge et poétesse[2]. Grâce au succès de son journal, elle quitte la favela avec ses enfants et publie d'autres ouvrages.Ceux-ci se vendent moins et elle finit ses jours dans la pauvreté en 1977[2].

Postérité

Son œuvre reste l’objet de diverses études, tant au Brésil qu’à l’étranger[5]. Une exposition lui est consacrée à l'Institut Moreira Salles (pt), à São Paulo, en 2021[2].

Ĺ’uvres

  • Quarto de Despejo: Diário de uma favelada. (1960)
    • PubliĂ© en français sous le titre Le DĂ©potoir : le journal intime de Carolina Maria de Jesus. (1962)[6]
  • Casa de Alvenaria (1961): Diário de uma ex-Favelada
    • PubliĂ© en français sous le titre Ma vraie maison. (1964)[7]
  • Pedaços de Fome (1963)
  • ProvĂ©rbios (1963)

Liens externes

Notes et références

  1. (pt-BR) « Filha de Carolina de Jesus diz que não conseguiu ler livro mais famoso da mãe », sur EBC, (consulté le )
  2. Naiara Galarraga Gortazar, « Carolina Maria de Jesus, la plume retrouvée des favelas », Courrier International, no 1619,‎ , traduction d'un article paru le 8 octobre 2021 dans El Pais Brasil.
  3. (pt-BR) « Quem foi Carolina Maria de Jesus, que completaria 105 anos em março », sur Revista Galileu (consulté le )
  4. Mônica Horta Azeredo. A representação do feminino heróico na literatura e no cinema: uma análise das obras Quarto de despejo: diário de uma favelada (Carolina Maria de Jesus), Estamira e Estamira para todos e para ninguém (Marcos Prado), De salto alto e Tudo sobre minha mãe (Pedro Almodóvar). 2012. 346 f. Tese (Doutorado em Literatura)—Doutorado com Convenção de Co-Tutela Internacional de Tese, Universidade de Brasília/Université Européenne de Bretagne, Brasília/Rennes, 2012.
  5. « Le dépotoir - Carolina Maria de Jesus », sur Babelio (consulté le )
  6. Franklin B. Krauss et Henri Peyre, « L'influence des Littératures antiques sur la Littérature française moderne. État des travaux », The Classical Weekly, vol. 36, no 16,‎ , p. 185 (ISSN 1940-641X, DOI 10.2307/4341661, lire en ligne, consulté le )
  7. Jules Cornu, « Études de phonologie espagnole et portugaise », Romania, vol. 9, no 33,‎ , p. 71–98 (ISSN 0035-8029, DOI 10.3406/roma.1880.6505, lire en ligne, consulté le )
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