Cancer duodénal
Le cancer duodĂ©nal est un cancer se situant au dĂ©but de l'intestin grĂȘle. Il est relativement rare par rapport au cancer de l'estomac et au cancer colorectal. Son histologie est gĂ©nĂ©ralement un adĂ©nocarcinome. La polypose adĂ©nomateuse familiale, le syndrome de Gardner, le syndrome de Lynch, le syndrome de Muir-Torre, la maladie cĆliaque, le syndrome de Peutz-Jeghers, la maladie de Crohn et le syndrome de polypose juvĂ©nile sont des facteurs risquant de dĂ©velopper ce cancer[1].
Le duodĂ©num est la premiĂšre partie de l'intestin grĂȘle. Il est situĂ© entre l'estomac et le jĂ©junum. Les aliments mĂ©langĂ©s Ă l'acide gastrique descendent ensuite dans le duodĂ©num oĂč ils se mĂ©langent Ă la bile de la vĂ©sicule biliaire et aux sucs digestifs du pancrĂ©as.
Effets
La masse cancĂ©reuse peut bloquer la nourriture entrante dans l'intestin grĂȘle provoquant des douleurs abdominales, des reflux d'acide et une perte de poids parce que la nourriture ne peut arriver lĂ oĂč elle est censĂ©e ĂȘtre absorbĂ©e par le corps. Les patients atteints de cancer duodĂ©nal peuvent ressentir des nausĂ©es ou des vomissements, mais aussi des saignements gastro-intestinaux chroniques, etc.
Traitement
La rĂ©section est parfois une Ă©tape du traitement, mais le cancer duodĂ©nal est difficile Ă enlever chirurgicalement en raison de la zone dans laquelle il rĂ©side - il y a de nombreux vaisseaux sanguins alimentant le bas du corps. Une duodĂ©nopancrĂ©atectomie est une chirurgie possible contre ce cancer. La tĂȘte du pancrĂ©as est enlevĂ©e dans le mĂȘme temps opĂ©ratoire que le duodĂ©num et la tumeur. La chimiothĂ©rapie est parfois utilisĂ©e pour essayer de rĂ©duire la masse cancĂ©reuse avant chirurgie.
Une dĂ©rivation intestinale est parfois tentĂ©e en soins palliatif, reliant l'estomac Ă l'intestin grĂȘle[2].
Certains patients sont équipés de sondes soit pour ajouter des éléments nutritifs (sondes d'alimentation) ou des sondes de drainage pour éliminer l'excÚs d'aliments transformés qui ne passent pas le blocage.
Pronostic
Comme pour les autres cancers, la présence de métastases aux ganglions lymphatiques, le stade avancé de la tumeur et les marges de résection positives (voir Marge chirurgicale positive) sont associées à une diminution des taux de survie chez les patients atteints d'un cancer du duodénal[3]. L'absence de possibilité de résection chirurgical est un critÚre de mauvais pronostic[3].
Notes et références
- (en) P.T.Kalogerinis et al. Duodenal carcinoma at the ligament of Treitz. A molecular and clinical perspective.BMC Gastroenterology 2010, 10:109 doi:10.1186/1471-230X-10-109
- (en) Gold JS, Tang LH, Gönen M, Coit DG, Brennan MF, Allen PJ, « Utility of a prognostic nomogram designed for gastric cancer in predicting outcome of patients with R0 resected duodenal adenocarcinoma », Annals of surgical oncology, vol. 14, no 11,â , p. 3159â67 (PMID 17680313, DOI 10.1245/s10434-007-9542-1)
- F. G. Bakaeen, M. M. Murr, M. G. Sarr et G. B. Thompson, « What prognostic factors are important in duodenal adenocarcinoma? », Archives of Surgery (Chicago, Ill.: 1960), vol. 135, no 6,â , p. 635â641; discussion 641â642 (ISSN 0004-0010, PMID 10843358, lire en ligne, consultĂ© le )